Persévérance, motivation,
discipline, abnégation, objectifs…fuck off! Ce soir je tape de la main droite
uniquement. Pourquoi? Parce qu’avec ma main gauche, je mange des crottes au
fromage et en plus, je peux prendre des gorgées de bière sans arrêter de taper!
Ce qui devait arriver arriva. Pas
capable de courir les 100 miles que j’avais prévu faire le 21 décembre.
Objectif trop gros? Probablement. Manque d’humilité dans la décision de faire
cette distance en si peu de temps? Probablement. Blessures de course
assurément! Est-ce que d’avouer que je me suis surestimé est difficile? Tout à
fait mais c’est bien le cas. Est-ce que de remettre ce projet a un goût amer?
Autant qu’un citron passé date!
Alors j’ai décidé de me mettre à
nu ( ne vous en faites pas je vais vous épargner les photos) et vous indiquer
quoi ne pas faire pour en arriver à écrire un texte comme celui-ci un mardi
soir à 23h, avec des blessures au genou, au tendon d’Achille, à l’épaule, au
coude et au cou et un moral de brosse à dent qui a été relégué à brosser les
dents du chien. En passant ce n’est pas
des blagues, j’ai tellement mal partout que si j’étais un cheval de course, je
serais désormais uniquement bon pour trainer des touristes en carriole dans le
vieux Québec! Probablement que même le
cocher ne me ferais pas confiance pour monter les côtes!
Étape 1 : Suivre un
calendrier. Vous aurez beau être un coureur hors pairs, si des experts se sont
penchés sur les cycles d’entraînement et écrivent des livres sur les horaires à
suivre, suivez-les! On peut ne pas respecter une planification une semaine ou 2
et ensuite faire à notre tête, ça fini
par nous rattraper.
Étape 2 : Les termes
associés à des distances sont dangereux. Je suis peut-être un « ultra-marathonien »selon
la définition parce que j’ai couru plus que 42,2km. Mais en réalité je suis d’avantage
un « ultra-cabochon » parce que pour mériter ce titre il faut faire
tous les efforts qui viennent avec, ce que je n’ai pas fait. ATTENTION! Cela s’applique
également pour un marathonien, un demi-marathonien, un 10 kilométrien etc…Présentement,
je suis plutôt un courrerien…
Étape 3 : Ne dites pas
demain je commencerai. Parce que demain vous aurez une autre raison pour
commencer le surlendemain. Commencez maintenant!
Étape 4 : Soyez en paix avec
votre objectif. Prenez le temps d’y penser. Un objectif décidé trop rapidement
est difficile à réaliser. Si vous n’en n’avez aucun, courez pour le plaisir!
Étape 5 : La motivation est
quelque chose d « intrinsecte ».C’est une petite bibitte en
dedans de nous que personne ne peut contrôler sauf nous-même. Donc n’espérez
pas que les gens vous motivent. Ils essayeront et c’est gentil, mais c’est à
vous de faire le travail.
Dernière étape : Abandonner
ou reporter. Je déteste ces 2 termes. Mais si vous réaliser après un certain
temps que ça ne fonctionne pas, que ce soit votre objectif qui est irréaliste
ou votre corps qui vous dit stop, prenez un pas de recul, il vous permettra de
prendre conscience de la situation et la corriger. C’est désagréable, ça pue au
nez mais ça permet de se clarifier les idées!
Donc voilà, je reporte les 100
miles, je prends le temps de bien définir mes objectifs pour l’année 2014, je
soigne mes blessures et surtout, je crois que je vais finir le sac de crottes
au fromage….Tant qu’à y être ;).