samedi 11 février 2017

Messieurs, SORTEZ COURIR!


 

Cliquez ici pour la musique : Men’s gotta be a stone.

La trentaine, la bedaine, les morveux, l’hypothèque.  Vous vous rappelez cette chanson? Les Cowboys Fringants ont vraiment mis le doigt dessus!

Vous êtes un homme entre 30 et 45 ans? Vous avez des enfants assez jeunes, une hypothèque, un travail à temps plein, vous faites le taxi, suivez le Canadien et aimez jouer au hockey 1 fois par semaine dans votre ligue de garage avec vos chums. Vous avez cet abonnement à la gym, mais n’avez pas vraiment le temps (lire le goût) et pour le reste, il y a les réno à faire dans la maison…Courir? C’est pour les filles! Vous n’avez pas le temps!

Les années filent, vous prenez du poids, principalement une petite bedaine de bière. Vous êtes moins performant au hockey, réalisez que vous êtes plus essoufflés qu’avant en montant les escaliers et, horreur, ça commence à être plus difficile d’attacher vos souliers!

Vous savez quoi, nous faisons partie des grands oubliés de la société question sport! Vous connaissez peut-être « Cours toutoune », « Une fille qui court », « Les roses », « Karine et ses MV ».  Des groupes ou des organisations de courses et d’activités physiques pour femmes. Il y a les gym pour elles, les soirées ski pour elles etc… Et pour les mecs? RIEN!!!

Attention, je suis pour toutes ces activités réservées aux femmes! Pourquoi? Parce que cela a fait en sorte, que statistiquement, il y a maintenant plus de femmes que d’hommes qui courent! Parce que madame a décidé de se prendre en main et c’est tout en son honneur!

Mais vous les mecs? Je sais, il n’y a pas de « cours dodu », ni de « un mec qui court ». Pas de « Gérard et ses merveilleux » et « de gym que pour lui ». De toute façon, iriez-vous?  Alors que faites vous? Une game de hockey par semaine? Come on! Avec la bière après dans la chambre…C’est un début, soit, mais il faut travailler un peu!

Voici un calcul scientifique qui m’a pris plusieurs années à réaliser. Je vous le partage, sans frais.

Dans une semaine, il y a                              168 heures

-          Heure de travail                              40 heures
-          Heures de sommeil       (7x7)        49 heures
-          Taxi                                                    5 heures
-          Repas, bain, devoirs      (7x3)       21 heures
-          Partie de hockey                            2 heures
-          Écouter le hockey                           3 heures
-          Pelleter ou tondre                           5 heures
-          Jouer avec les enfants                   10 heures
-          Faire l’amour?                                 (ça dépend)

Il vous reste FACILEMENT                   30 heures par semaine pour vous entraîner et prendre soins de votre santé.
Alors que faites vous de ces 30 heures? Facebook? Téléséries? Lire? Prendre une bière avec les chums?

Je ne suis pas en train de blâmer qui que ce soit, ni de faire des reproches. J’ai juste réalisé que les gars de notre âge sont supposés être des piliers, mais que si nous ne prenons pas l’habitude maintenant de faire attention à notre santé, personne ne nous poussera à le faire et ce sera plus difficile rendu à 55 ans. Le pilier sera croche un peu…

Vous trouvez ce blog « rough » ? Quand le docteur vous dira de vous prendre en main, il utilisera possiblement les mots SURPOIDS, DIABETE, CHOLESTEROL, CRISE CARDIAQUE POSSIBLE. Je vous jure que vous trouverez ça crissement plus « rough »!

Alors messieurs, SORTEZ COURIR! Faites-le avec vos enfants, avec votre gazelle. Trouvez le     3 x 30 minutes dans votre semaine. Investissez dans votre qualité de vie, dans votre santé ou au pire dans vos mollets qui deviendront hyper sexy! Je ne parle pas de vous sculpter un corps de rêves ou de cessez de manger des burgers. Voyez-le simplement comme un investissement à long terme!

 Carl,  38 ans et  4 enfants! J
 




 

lundi 6 février 2017

La fin d'une belle aventure, le demi des pompiers.



Ce fut une décision à la fois facile, mais combien difficile à prendre. Ce fut une décision longuement réfléchie, car je me doutais des conséquences…

Aujourd’hui dans les médias, vous avez lu ou entendu : Le demi-marathon des pompiers prend une pause. En fait, vous auriez du lire : Carl Boulianne quitte le demi! Parce que oui, je quitte le demi-marathon des pompiers. Le seul problème est qu’en quittant le demi, je tire avec moi, malheureusement, un comité organisateur hors pair. Mes amis du comité, qui m’ont suivi dans ce projet magnifique au cours des 7 dernières années, ont eu aussi donné beaucoup! Donc, pas de comité, pas d’évènement en 2017!

Tout d’abord, il faut savoir que ce n’est pas une décision municipale, ni politique. D’ailleurs, M.Angers , le maire de Shawinigan, a refusé ma démission! J Il était tout à fait conscient de l’impact de mon départ! Mais il m’a supporté et nous trouverons une solution pour 2018.

De plus, il faut garder en mémoire une chose importante : je crois que pour organiser quelque chose à titre bénévole, il faut être passionné. Je suis passionné et mon comité l’était également. Mais pour reprendre une telle course, il faut l’être aussi. Donc à quelques mois de l’évènement, il était beaucoup plus sage de prendre une pause et d’examiner toutes les solutions possibles pour 2018. D’ailleurs, il y a une belle offre de course dans la région et je crois que les coureurs trouveront en attendant un retour…

Ceci étant dit, je vais vous parler de moi. Honnêtement. Après cette lecture, sentez vous très à l’aise de juger mon choix, mais lisez jusqu’au bout avant de juger! J

Organiser une course, c’est stressant. On veut des coureurs, on veut que le parcours soit parfait. On veut que tout aille bien, on veut que tous soient contents. On veut que notre comité soit heureux et n’ait pas trop à travailler car ils sont bénévoles et on veut que nos bénévoles aiment leur expérience. On veut que nos commanditaires soient heureux de leur investissement et on veut que les coureurs en aient pour leur argent. On veut que notre ville paraisse bien auprès des touristes et de sa propre population et on veut qu’après la course, tous repartent satisfaits.

On ne veut pas délaisser le temps en famille avec la blonde et les 4 enfants, ni le temps d’entraînement. On veut être performant au travail et on veut aussi avoir une vie sociale. On veut aussi courir 2 des courses considérées comme parmi les plus difficiles au monde                     (Marathon des Sables en 2013 et Jungle Marathon en 2015) et quelques marathon et ultra-marathon. Vous comprendrez que je, oups pardon, qu’on veut bien des choses! J

 Mais surtout, avec le demi-marathon des pompiers, je voulais offrir au gens de ma ville la chance de vivre une course de qualité dans leur propre ville. Je voulais faire réaliser que tout l’monde peut courir, malgré la forme physique, malgré l’âge et même malgré les handicaps!

Je voulais que les gens de Shawi s’approprient la course à pied et démontrer combien ce sport s’intègre bien dans nos vies malgré des horaires et des contraintes de fous.  À voir le nombre de personne qui courent maintenant dans les rues de Shawi, j’espère et je crois que le comité avec qui j’ai travaillé pendant les 8 dernières années y est pour quelque chose.

 Je prends d’ailleurs 4 lignes pour vous remercier, mes amis du comité et ma gazelle, d’avoir fait partie de cette aventure malgré vos vies toutes très occupées. Que vous aillez fait 1 an ou 7 ans, votre passage aura assurément été gage de succès pour l’organisation! Vous vous reconnaissez je le sais et je pense à vous en ce moment avec un sourire qui va jusqu’aux oreilles.

Donc vous comprenez qu’après un bilan de 5000 coureurs au total, après 7 ans d’aventures dont 4 ans de course du bonheur avec des personnes handicapées qui m’ont tiré une larme à chaque année, après des exploits individuels fait par ces coureurs du dimanche et des athlète de renom qui sont venus fouler l’asphalte à Shawi, je peux dire… job done! Je quitte avec un sentiment de devoir accompli. Je pars en me disant que la course, grâce à nous, fait partie des habitudes de quelques coureurs à Shawi et j’en suis fier.

Je sais que vous vous posez la question quant au décès de Maxime, pompier de Shawi qui est décédé pendant la course du bonheur. Est-ce que son décès a mené à mon départ? Non. Cette perte est un drame qui restera gravé sur mon cœur et je ne souhaite à aucun organisateur, patron et collègue (tout ça en même temps) de vivre une telle perte. Mais nous avons su nous relever l’année suivante et Maxime était justement présent avec nous pendant toute la course, avec un souvenir clair de ce jeune homme de qualité.

Je suis simplement prêt à quitter, après avoir fait courir quelques milliers de personnes. J’ai vécu des joies, des peines, du stress et des victoires. J’ai ri, pleuré, crié, je me suis fâché et me suis excusé et j’ai appris. Maintenant, je suis prêt pour d’autres défis, et pour prendre une nouvelle avenue. Je suis désolé pour toutes les personnes qui sont déçues (je sais qu’il y en a) mais je sais que vous comprendrez.

Finalement, quelle aventure ce fut!

Merci à tous d’y avoir participé pendant toutes ces années, d’y avoir cru et de m’avoir soutenu!

PS, vous savez c’est quoi le plus poche dans toute cette histoire? C’est que je n’aurai jamais couru mon propre demi-marathon!!!! ;)

Ciao,

Carl