Pour perdre du poids, vous remettre en forme? Pour relever
un défi qui vous a été lancé ou pour le petit moment de calme, de « zénitude »? Vous courrez peut-être pour vous dépasser ou
encore voyager… Vraiment?
Ne l’oubliez
pas, vous passez des heures, des semaines à vous faire souffrir. Vous
surveillez votre alimentation lorsque votre entourage abuse, vous dépensez de l’argent
pour vous acheter les équipements qui seront obsolètes d’ici 2 ans, remplacés
par de plus performants, sans compter les sommes allouées aux inscriptions et à
l’hébergement. Vous vous réveillez tôt le matin avant la famille pour ne pas
empiéter sur la vie familiale, vous refusez une activité avec les amis parce
que le dimanche c’est la dernière long
run avant votre course.
Tout ça, sans
compter le fait que vos genoux seront scraps à 60 ans. Sans compter que vous
avez entendu dire que lors d’un marathon, un athlète d’élite, normalement en super
forme, est mort d’un arrêt cardiaque. Il ne faut pas oublier le risque de
blessures toujours présent, ni le fait qu’à partir d’un moment, vos
performances ne feront que se détériorer… Et vous courez?
Pas de ballons à
pousser vers un but. Pas de rondelles, pas de raquettes. Non, seulement un pied
devant l’autre, en avançant comme un automate qui se dit : plus que 5km. Sous
la pluie, le froid, sous la chaleur torride ou encore repoussé par un vent de
face.
Et plus vous
courez, plus vous aimez. Plus longtemps, plus loin. Les distances à parcourir n’ont plus de
limites, que votre patience, votre détermination. Les kilomètres s’accumulent, les paysages se ressemblent
et vous continuez. Jusqu’où irez-vous? 42,2km? 50km? 160km? Dans le désert?
Dans la jungle? Et après?
Je n’ai aucune
réponse. Je cours c’est tout…