mardi 26 novembre 2013

Les crottes au fromage


Persévérance, motivation, discipline, abnégation, objectifs…fuck off! Ce soir je tape de la main droite uniquement. Pourquoi? Parce qu’avec ma main gauche, je mange des crottes au fromage et en plus, je peux prendre des gorgées de bière sans arrêter de taper!

Ce qui devait arriver arriva. Pas capable de courir les 100 miles que j’avais prévu faire le 21 décembre. Objectif trop gros? Probablement. Manque d’humilité dans la décision de faire cette distance en si peu de temps? Probablement. Blessures de course assurément! Est-ce que d’avouer que je me suis surestimé est difficile? Tout à fait mais c’est bien le cas. Est-ce que de remettre ce projet a un goût amer? Autant qu’un citron passé date!

Alors j’ai décidé de me mettre à nu ( ne vous en faites pas je vais vous épargner les photos) et vous indiquer quoi ne pas faire pour en arriver à écrire un texte comme celui-ci un mardi soir à 23h, avec des blessures au genou, au tendon d’Achille, à l’épaule, au coude et au cou et un moral de brosse à dent qui a été relégué à brosser les dents du chien.  En passant ce n’est pas des blagues, j’ai tellement mal partout que si j’étais un cheval de course, je serais désormais uniquement bon pour trainer des touristes en carriole dans le vieux Québec!  Probablement que même le cocher ne me ferais pas confiance pour monter les côtes!

Étape 1 : Suivre un calendrier. Vous aurez beau être un coureur hors pairs, si des experts se sont penchés sur les cycles d’entraînement et écrivent des livres sur les horaires à suivre, suivez-les! On peut ne pas  respecter une planification une semaine ou 2 et ensuite faire à notre tête,  ça fini par nous rattraper.

Étape 2 : Les termes associés à des distances sont dangereux. Je suis peut-être un « ultra-marathonien »selon la définition parce que j’ai couru plus que 42,2km. Mais en réalité je suis d’avantage un « ultra-cabochon » parce que pour mériter ce titre il faut faire tous les efforts qui viennent avec, ce que je n’ai pas fait. ATTENTION! Cela s’applique également pour un marathonien, un demi-marathonien, un 10 kilométrien etc…Présentement, je suis plutôt un courrerien…

Étape 3 : Ne dites pas demain je commencerai. Parce que demain vous aurez une autre raison pour commencer le surlendemain. Commencez maintenant!

Étape 4 : Soyez en paix avec votre objectif. Prenez le temps d’y penser. Un objectif décidé trop rapidement est difficile à réaliser. Si vous n’en n’avez aucun, courez pour le plaisir!

Étape 5 : La motivation est quelque chose d « intrinsecte ».C’est une petite bibitte en dedans de nous que personne ne peut contrôler sauf nous-même. Donc n’espérez pas que les gens vous motivent. Ils essayeront et c’est gentil, mais c’est à vous de faire le travail.

Dernière étape : Abandonner ou reporter. Je déteste ces 2 termes. Mais si vous réaliser après un certain temps que ça ne fonctionne pas, que ce soit votre objectif qui est irréaliste ou votre corps qui vous dit stop, prenez un pas de recul, il vous permettra de prendre conscience de la situation et la corriger. C’est désagréable, ça pue au nez mais ça permet de se clarifier les idées!

Donc voilà, je reporte les 100 miles, je prends le temps de bien définir mes objectifs pour l’année 2014, je soigne mes blessures et surtout, je crois que je vais finir le sac de crottes au fromage….Tant qu’à y être ;).

jeudi 24 octobre 2013

Tour de ville


Tour de ville : ce texte n’aura pas de fil conducteur, ce n’est que le résumé de mes pensées lors de mon entraînement de ce soir! Cliquez ici pour écouter ce qui jouait dans mon lecteur mp3 et vivre un peu ma course.

 Il est 21h. Je viens de finir de déboucher le bain, après être allé 2 fois à la quincaillerie. Je devais courir ce matin, je ne me suis pas levé. Je devais courir ce midi, pas eu le temps. Il est 21h. Ma gazelle est devant la télé avec une doudou et une coupe de vin. Humm. Tentant.

Je prends mon courage à 2 mains, j’enfile mes mitaines pour ne pas me geler les mains en tenant mon courage, et je pars. Une première côte. Pas le choix, je reste en bas d’un plateau! Je cours sur la 6ème à Grand-Mère. Une avenue principale qui a déjà eu plus de panache. Mais je m’y sens bien. Je réalise que mes fils diront, lorsqu’ils seront plus grand, qu’ils sont nés à Shawi. C’est un peu étrange quand j’y pense. Je suis né à Québec mais ma vie, ma famille est maintenant ici, à Shawi et pour mes fils, ce sera leur ville.

Je suis rendu sur le boulevard des Hêtres. Une piste cyclable bien éclairée, protégée des voitures. Personne dessus car il est trop tard et il fait trop froid! Il a quand même neigé aujourd’hui! La liberté de courir le soir, d’être seul, d’avoir les étoiles et le vent comme partenaires de course, c’est cool! Tiens, une voiture de police me croise et allume ses gyrophares un petit coup, rapidement. Soit qu’ils me saluent, soient qu’ils me disent d’aller me coucher!

J’aime bien voir mon ombre se déplacer sur le sol tout dépendant de ma position sous la lumière.  Lorsqu’une voiture arrive dans mon dos, l’ombre change et je ne vois plus que l’ombre de mes jambes. Bizarre. Avez-vous déjà (probablement que oui),  avez-vous déjà fait allumer des lumières de rue? Au moment où vous passez dessous,  elles s’allument comme s’il y avait un détecteur de mouvement. Ça aussi c’est bizarre!

Je continue mon trajet et passe devant l’Alcan. Une usine qui vient de fermer, avec ses pertes d’emplois, ces drames et l’impact aux différents commerçants de la ville. Courage, ce ne sera pas facile, mais on passera au travers.

Un peu plus bas, c’est le quartier St-Marc, plus défavorisé, avec ses boutiques de babioles et son Tim toujours ouvert  et fréquenté, de jour comme de nuit. Certains investisseurs croient au coin et se sont établis. Des restos, des commerces et même Desjardins, qui auraient pu s’installer dans un endroit plus « huppé » ont préféré s’implanter dans le milieu. Bravo.

J’arrive en haut de la rue de la Station. Au loin je vois la Cité de l’Énergie éclairée. De toute beauté. Une tour de 115 mètres avec un ascenceur panoramique, la 2ème tour d’observation la plus haute du Québec. Ben oui, un homme a eu l’idée de ramasser un pylône électrique et d’en faire une attraction touristique et il a gagné son pari! Il y a maintenant un spectacle à grand déploiement d’Amos Daragon l’été,  créé par Bryan Perro, le Shawiniganais. Il y a des expositions, sur l’énergie, des tours de ville etc…Belle sortie à faire en famille!

J’arrive finalement à la caserne de Shawi où un collègue me ramène à Grand-Mère. Je réalise que l’hiver s’en vient et que les appels à -20 degré en pleine nuit s’en viennent. Brrrr

Ce fut les pensées qui ont traversées ma tête ce soir. J’ai fait un trajet en ville avec ces beaux et moins beau côtés, mais où il fait bon vivre. Et pour ceux qui ne savent pas encore où se trouve Shawi, non ce n’est pas entre le Manitoba et l’Alberta, c’est en Mauricie ( et il y a un super 21,1km au mois de juin organisé par les pompiers)…

 

Bonne nuit!

 

vendredi 11 octobre 2013

le 100 miles des casernes


Je me cherchais un nouveau défi. Pas trop cher, pas trop loin et assez intense pour me donner des papillons…Et je cherchais depuis quelques mois déjà.

  J’ai couru le 50km de la Chute du Diable en septembre. Wow! ( D’ailleurs vous devriez tout de suite le planifier à votre agenda pour l’an prochain!) Ensuite j’ai couru le 21,1km du Défi Vélo Mag. Encore Wow et encore à planifier!

Mais le problème persistait. J’avais besoin d’un défi. Ne croyez pas que le 50km fut facile, au contraire. Mais j’étais peu entraîné et la distance m’était connue. Par conséquent mon objectif était uniquement de le terminer et je savais que c’était possible. Même chose pour le 21,1km.
Je me suis demandé : qu’est-ce qui me foutrait la trouille? Qu’est-ce qui mettrais des papillons dans l’estomac et qui ferait en sorte que j’ai peur d’échouer. Qu’est-ce qui m’est inconnu et qui me fera dépasser de nouvelles limites? Hé oui : courir 100 miles!

Cette distance est faisable, mais avec de la préparation et de la détermination. Le risque d’échec est également présent, pour plein de raisons: blessures, fatigue, froid…

Mais une fois que la distance est trouvée, il reste à savoir où! Évidemment la saison des courses est terminée. Pour courir 100 miles il faut se déplacer.  Alors pourquoi pas le faire ici? J’ai besoin d’un parcours, j’ai besoin de points de ravitaillement et j’ai besoin de route éclairée la nuit. N’oublions pas que 160km, ça fait une longue route et que courir la nuit peut être dangereux. Aussi, je ne suis pas certain que si je cogne chez un inconnu à 02h00 du matin pour avoir de l’eau à St-Severin, cette personne va m’ouvrir! La réponse est évidente!!! Les casernes! Je suis pompier, qui organise le demi des pompiers de Shawinigan, donc pourquoi ne pas passer par les casernes de la ville? Le 100 miles des casernes…cool!

Finalement il me fallait une date. Pas trop proche, pas trop loin. Idéalement avant les fêtes pour pouvoir festoyer un peu au jour de l’an et idéalement il ne faudrait pas que je travaille le lendemain, car je risque d’être un peu courbaturé. La date? Le 21 décembre, donc je vais courir pendant le solstice d’hiver, soit la nuit la plus longue de l’année! Ça aussi c’est cool!

Alors suivez-moi sur facebook, je vous donnerai plus de détails et si certains veulent en profiter pour s’entraîner et faire un bout de chemin avec moi le 21 décembre, vous serez tous les bienvenus!

vendredi 20 septembre 2013

Vas te faire foutre le diable


Voici le texte intégral d'un ami qui a finalement "clanché" le diable à la course après avoir écrit ce texte. Alors pour tout les coureurs qui affronteront le diable dimanche, que ce soit à MTL, en Mauricie ou ailleurs, prenez quelques minutes pour lire ce qui suit et lorsque ce sera difficile, rappelez-vous d'envoyer promener le diable!
 
 
Vas te faire foutre le diable !
Je suis un passionné de la course à pied.  Je suis crevé ces jours-ci.  Je ne comprends pas ce qui m’arrive.  Je dors assez bien pourtant.  ‘Je me suis dit, Pierre, slaque un peu, t’es pas une machine. Et puis, tu travailles beaucoup et le boulot te préoccupe un peu plus ces jours-ci.  Alors slaque donc un peu.’  J’ai donc réduit les distances, j’ai respecté mes journées sans course, j’ai changé un peu ma musique de course. 
Je ne suis tout de même plus le même et ça m’inquiète.  Comme je suis contre-performant ces jours-ci, et bien ça m’énerve et je me questionne.  Jusque là, ce n’est pas le fun mais je demeure en contrôle, je crois...  Mais voilà que le côté sombre du cerveau s’en mêle…  Vous savez cette petite voix intérieure qui nous harcèle avec des idées négatives.  Certains diront que c’est le diable de la course qui s’en mêle et s’empare de nos pensées.  Ce sacripant je le connais pourtant.  Je l’ai rencontré à quelques reprises lors de longues sorties et récemment lors du marathon d’Ottawa vers le 30e km. ‘Pierre, me dit-il, tu es crevé.  Tes jambes sont lourdes, tu es étourdi même par moment et tu n’as plus d’énergie pour poursuivre.  Arrête, marche, bois un peu.  Retourne donc à la maison maintenant.  Laisse tomber tes objectifs, ca sera mieux comme ça…’  Voyez ce que je veux dire.  Alors, moi, je dis au diable :  ‘Vas te faire foutre !’  Mais il persiste, il insiste… ‘Vas te faire foutre le diable !  Je te connais et je sais quel est ton jeu !’ 
Mais contrairement à Ottawa lors du marathon, le diable a peut-être un peu raison.  Je me suis peut-être fixé de trop gros objectifs à court terme ?  (3 marathons, deux demi…)  La spirale est peut-être réelle.  Fatigue sur fatigue, rien de bon là-dedans.  Quand j’y pense calmement, y a des lumières qui se sont allumées dans le dash depuis quelques semaines mais j’ai détourné le regard.  De drôles de sons se sont faits entendre dans ma tête mais j’ai levé le son de mon i-pod pour ne pas les entendre.  Woo !  Stop !  Le diable gagne du terrain…  Non, non !  C’est mon ange gardien qui me parle cette fois.  ‘Écoute ton corps Pierre, c’est important et requis quand on fait de la course à pied sérieusement.’  Well, well ! 
Je pense que le diable s’en est mêlé pour me perturber.  C’est sa job après tout, non. Il voulait me déstabiliser, me décourager.  ‘Hey, tu fais une bonne job diable de mes deux !  Maintenant, du balai connard de diable !’  Ouf, je me sens mieux.  
Je suis rendu un peu fou.  Allez Pierre, me suis-je dit, mets un peu de ta sagesse et de perspective là-dedans.
Alors voici :
D’abord, je vais courir pour le plaisir et de façon positive.  Je vais courir en m’amusant.  Le diable déteste le bonheur, c’est connu.  Alors, bienvenue le bonheur de la course !
Je vais changer mes tracés de course habituelle.  Essayer de courir ailleurs dans la ville, dans de nouveaux environnements.
Je ne tiendrai pas compte de la cadence pour un bout de temps.  Je vais courir avec ma montre gps mais seulement pour la distance.
Je vais me trouver de nouvelles tunes pour courir.  Je vais courir en compagnie d’invités spéciaux :  Alicia Keys, Coldplay, Taylor Swift, Usher…
Je vais courir zen en observant l’environnement, en saluant les inconnus, le vieux monsieur qui prend sa marche, le marginal que personne ne regarde.
Je vais visualiser 100 fois mon arrivée dans Central Park le 3 novembre prochain, les deux bras levés et le sourire aux lèvres !
Je vais prendre mes 3 jours de repos par semaine et ces jours-là, je remplace la course par de la méditation.
Je vais me reposer pendant 2 semaines bien méritées.
Je vais réécouter le film The Spirit of the Marathon.
Je vais prendre ça relax, simplement.
Je vais inviter le diable à courir avec moi le matin pour qu’il comprenne que la course à pied n’est pas une activité éphémère mais mon style de vie, mon petit bonheur quotidien, ma santé, mon équilibre, ma philosophie.  Il va vite trouver ça plate et trouver une autre victime.  Quand il partira ce matin-là, je le remercierai…
Pierre Champagne
Août 2013

mardi 17 septembre 2013

la cigale et la fourmi ... corrigée


La cigale et la fourmi, fable de Jean de la Fontaine (revue et corrigée)

Voici pour vous les amis, un peu de poésie…
 

La cigale ayant foirée tout l’été

Se trouva fort dépourvue

Quand le retour au gym fut venu.
 

Elle se dit « Putain j’ai donc ben engraissé »

Lorsque ce fut le moment de la pesée;

Et se dit « Mais j’ai donc ben le goût de vomir »

Lorsque le test VAM de 5 minutes finit par finir…

 
Elle alla faire 1 course ou 2 à la fin de l’été

Et sa compagne la fourmi de lui mentionner :

« Si tu t’étais pas assis sur ton steak

Aujourd’hui  tu te sentirais peut être mieux! 

Donc arrête de prendre des breaks

Et recommence à t’entraîner sérieux! »
 

Les paroles de la fourmi étaient dures

Mais elles étaient vraies

Et quand on dit trop : si j’avais

On n’améliore pas notre futur
 


Donc la cigale a recommencé

À s’entraîner et être courbaturée

Elle s’est fixé un objectif

Ce qui trop souvent manque à la planif

 

Alors ne vous surprenez pas cet hiver

Si vous voyez la cigale courir

Car elle a appris qu’il n’y avait rien de pire

Que de s’asseoir et de penser à hier

 

 

 

 

dimanche 25 août 2013

Juste un demi?


Hier j’étais dans le lobby d’un hôtel à faire la file pour prendre possession de la chambre. À côté de moi une femme d’environ mon âge habillée comme une coureuse. Comme nous sommes la veille du marathon des 2 rives de Québec et que l’hôtel est à proximité de l’arrivée, je lui demande quelle distance elle court le lendemain. Elle me répond non sans fierté : le marathon! C’est cool. Nous échangeons un peu sur les courses qu’elle a faites et ses objectifs. Ensuite, elle me demande si je cours demain (n’oublions pas que je n’ai pas une shape de coureur) et je lui répond que je cours le demi-marathon. Ha, le demi…dit-elle avec un air désintéressé.

À ce moment, je trouve sa réaction cocasse. Je sens bien le jugement derrière sa réaction et mon premier réflexe est de me justifier. Je me retiens cependant de tous commentaires pour attendre la suite des choses et finalement la discussion se termine là. Soyons honnête, je m’en fous un peu! Je le dis très humblement, je n’avais rien à lui prouver!!!

Mais en retournant à ma chambre, je me suis demandé comment je me serais senti face à cette femme et son commentaire si j’avais couru mon premier demi à vie le lendemain. Surtout face à son : ha, le demi! C’est alors que je me suis dit : il faut que j’écrive au demi-marathonien J et aux autres.

Pour ceux qui vont faire leur premier demi-marathon ou qui l’ont fait aujourd’hui à Qc, ou cet été peu importe où, félicitations!!! Ce n’est pas rien! Des heures d’entraînement, des courbatures, de l’angoisse face à cette distance très impressionnante. Je suis très sérieux. Probablement que la plus longue distance que vous aviez couru officiellement était un 10km. Là vous faites plus du double! Bravo et j’espère que vous avez aimé votre expérience! Vous n’avez pas couru la demi de quelque chose, vous avez couru 21,1 putains de km! Aussi, lorsque quelqu’un vous demanderas quelle distance vous faite, enlever le mot « juste » avant demi-marathon. Il arrive souvent que les coureurs expérimentés ou débutants disent : je cours « juste » un demi-marathon. Pitié, réalisez que près de 20 000 pas mis un devant l’autre, ce n’est pas rien.

Pour ceux qui n’ont jamais couru, le terme « demi » ne devrait pas vous confondre. 21,1km, c’est une distance assez longue pour souffrir. Assez longue pour que des coureurs s’épuisent et tombent et pour que des gens pleurent de joie à l’arrivée. Alors si une connaissance vous dit qu’elle a couru un demi-marathon, imaginez-vous courir entre 1h45 et 2h30 sans arrêt et vous verrez qu’on est loin de la demi-mesure!

Pour les marathoniens qui ne jurent que par le 42,2km, cette distance mythique et impressionnante, n’oubliez jamais que vous avez pour la plupart commencé par 21,1km.  N’oubliez pas que pour beaucoup de gens le jour d’un grand évènement comme le marathon de Qc, de grandes victoires seront réalisées sur le tracé du 21,1km! Alors svp, lorsque quelqu’un vous dit qu’il court un demi-marathon, ne soyez pas trop puritains! La course c’est cool, peu importe la distance!

Il faudrait trouver un autre nom pour le demi-marathon. Peut-être le « double dix » serait plus impressionnant et valorisant!

Pour ma part, j’ai fait une course vraiment très agréable, j’ai couru avec un ami (Pierre), sans montre et j’ai adoré le parcours, l’expérience et l’organisation! J’ai couru tout doucement, avec le sourire aux lèvres et le pied léger!

Finalement, je vais aller me coucher pour bien récupérer car la semaine prochaine, je fais un trail de 50km : www.lachutedudiable.ca , mais ça on ne le dit pas dans les conversationsJ.

Bonne nuit les demi-marathoniens et bravo!

 

dimanche 11 août 2013

Je suis un coureur


 

Amis coureurs, lisez ce texte que si c’était vous qui l’aviez écrit.


Je suis un coureur. Pourquoi? Parce que lorsque je prends une trop longue pause de course, je me sens mal dans ma peau. J’ai trop d’énergie à dépenser, ma batterie est trop chargée et je fini par tourner (courir)  en rond.

Je suis un coureur. Parce que même si j’ai un petit bobo, même s’il ne fait pas beau, même si je ne cours pas vite ou pas longtemps, j’aime mieux aller courir que rester assis.

Je suis un coureur parce que parfois, j’oublie comme c’est bon de courir!

Je suis un coureur, parce que j’ai besoin d’avoir un objectif, aussi petit soit-il. Parce que j’aime relever des défis, même si le défi est simplement de faire le tour du rond-point 3 fois sans arrêter.  

Je suis un coureur, parce qu’il m’arrive d’avoir de belles réussites, mais aussi de grosses déceptions. Des bons temps de course mais aussi des échecs cuisants. Mais toujours je relève mes manches (ou mes bas des compressions) et je repars.

Je suis un coureur, parce que je sais que j’aurais le « blues » de la course. Que je vais finir par ne plus avoir le goût de courir et que ce sera difficile de sortir faire un 5km. Je sais aussi que ça va finir par passer!

Je suis un coureur parce le dimanche, si je n’ai pas couru et qu’en voiture je croise des coureurs, je les envie.

Je suis un coureur, parce que de payer un gros montant pour des souliers, ça m’insulte, sauf si c’est une paire d’espadrilles.

Je suis un coureur pour toutes ces raisons et bien d’autres. Comme vous. Mais parfois, il est facile de l’oublier. Alors pour tous et toutes d’entre vous qui liront ce texte et qui comme moi sont dans un creux de course, bottez-vous les fesses, sortez courir et rappelez-vous : je suis un coureur!

dimanche 16 juin 2013


Observons un peu… J

                Je vous avise dès le départ que vous vous reconnaîtrez assurément dans ce texte, mais soyez certain qu’il n’y a aucune méchanceté. Je veux juste rire de nous, les coureurs !

 L’humain est un être complexe. Très complexe mais aussi très sympathique.  Par logique, le coureur est un humain, donc complexe et sympathique! Avez-vous déjà observé la faune sur une ligne de départ…

Il y a ceux en avant. Les élites. Ils courent tellement vite que même en vélo  on aurait de la difficulté à les suivre. Ils sont là pour la bourse, le temps et la gloire. Ils sont beaux à voir courir tellement ils sont concentrés et tellement ils volent sur le macadam. Et dans les derniers km lorsqu’on les croise sur le chemin du retour, on voit la souffrance, le dépassement de soi.  Et quand on les regarde, minces, élancés, les mollets saillants et les bras gros comme des cure-dents, on se dit : j’aimerais bien être bon comme eux mais finalement, j’aime trop la bière et les dessert…

Il y a le bonhomme qui se place dans le peloton avant. Oui oui, le bonhomme. Celui qui pourrait être ton père, qui est habillé avec un t-shirt de Old Orchard et qui jase avec tout l’monde. Tu te dis que tu devrais facilement le rattraper, que ce sera une place de facilement gagnée, jusqu’à ce que tu réalises qu’après quelques km,  il creuse l’écart et te bats à plat de couture. Respect à toi le bonhomme!

Il y a l’inspecteur gadget. Il a la montre GPS, l’IPhone, le lecteur mp3, la ceinture avec des gels et des petites bouteilles de jus énergétique, les bas de compression,  les lunettes de soleil dernier cris et le gilet agencé avec les espadrilles. Tu espères pour lui qu’il ne mouillera pas car il va probablement prendre un choc!  Paraît qu’au printemps quand il court, il dégage tellement magnétisme qu’il perturbe le vol des oiseaux migrateurs! Sans rancunes, inspecteur, j’aurais d’ailleurs besoin d’une formation pour faire fonctionner ma montre GPS J.

Il y a l’instable (dans lequel je me retrouve beaucoup).  Il a un kit de course dernier cri, mais ne sais pas trop comment l’agencer. Donc il a souvent l’air fou. Il a une montre GPS une journée, une montre ordinaire la course suivante et décide de courir sans montre à la 3ème course. Il ne sait pas trop s’il doit tenter de battre son temps, courir avec quelqu’un, admirer le paysage ou gagner des places. Il peut même changer d’objectif pendant la course!  Lorsque tu regardes ses résultats sur le net, tu ne comprends rien car c’est trop disparate! Il court pour le plaisir, peut finir dans le top 10 de la fin sans problèmes et se fouetter pour essayer de finir dans le peloton de tête. C’est le gars qui se planifie un marathon une semaine et un 50km de trail la semaine suivante et le réalise ensuiteJ.

 Il y a le coureur au surplus de poids. Celui-là est mon préféré. Il a décidé de s’équiper et a probablement eu de la difficulté à trouver des vêtements techniques à sa grandeur. (D’ailleurs avis aux fabricants de vêtements, cette clientèle est souvent laissée pour compte et c’est une grosse erreur de votre part!). Donc il est habillé en sportif mais avec sa Shape, vous vous doutez que c’est le début  pour ce coureur. Pourquoi c’est mon préféré? Parce qu’il est assez courageux pour se prendre en main, faire face à tous les coureurs qui l’observeront, parce qu’il finira probablement ses premières courses dans les derniers mais va persévérer, améliorer son temps se dépasser continuellement. Parce qu’il va souffrir autant que l’élite en avant mais prendre 2 fois plus de temps. Et surtout c’est mon préféré parce que l’année prochaine, il sera à côté de vous et vous ne le remarquerez même plus. Il sera en forme et peut-être même qu’il vous battra!

Il y a 1000 profils de coureurs.  Aucun n’est parfait, aucun n’est mauvais. J’avoue avoir du plaisir à observer les gens sur la ligne de départ, me poser des questions sur leur motivation ou leurs objectifs de course. J’aime deviner qui je pourrai dépasser et être surpris de qui m’a dépassé, celui que je n’avais pas calculé. Mais surtout j’aime la foule diversifiée qui se rencontre l’espace de quelques heures avec un même objectif, courir.  

Alors si vous voyez un observateur vous observer à votre prochaine course, ce sera peut-être moi!

jeudi 23 mai 2013

Dimanche sera votre premier Marathon!

     Beaucoup de coureurs en seront à leur premier marathon cette fin de semaine. Ils seront des milliers sur la ligne de départ du Marathon d’Ottawa et parmi eux, beaucoup de gens seront dans un état de stress intense à attendre le coup de départ, le premier coup de départ d’un marathon!!!
   Voici quelques trucs qui pourront peut-être vous aider, vous les coureurs qui atteindront la distance mythique du 42,2km pour la première fois. Ce texte est la somme de mes quelques connaissances et nombreuses discussions avec d’autres coureurs. Vous prenez ce qui vous convient!
   Première mise en garde : préparez TOUT votre matériel et disposez-le au même endroit la veille. Puce, souliers, bas, short, gilets, gels, montre, casquette, gourde, dossard etc… Il n’y a rien de pire que d’oublier son dossard le matin de la course! Le diable est dans les détails, donc vérifiez tout la veille!
    Vérifiez sur le site où se trouvent les toilettes et allez-y dès votre arrivée. Beaucoup de coureurs ont le pipi nerveux et la file est longue. Il serait triste de manquer le départ!
   Si vous le pouvez, faites-vous prendre en photo par votre accompagnateur aussitôt la ligne d’arrivée franchie. Je vous promets que cette photo vous rappellera de beaux souvenirs plus tard.
    Ne partez pas trop vite! Dans l’effervescence du moment, on a tous le goût de suivre le troupeau. En plus vous serez capable. Mais le problème se présentera  après quelques kilomètres quand vous ne pourrez plus suivre la cadence. Donc respecter votre plan de match dès le départ. Suivez la cadence pour laquelle vous vous êtes entraînée.
    Dans le même ordre d’idée, si vous visez un chrono précis et que vous vous êtes entraînés pour ce temps, n’essayez pas de le battre de quelques minutes parce que tout va bien au début de la course. Tentez plutôt d’accélérer le tempo à la fin s’il vous reste de l’énergie.
   Vous verrez des « lapins » sur le parcours, leur travail est de réaliser un temps précis afin que les coureurs moins expérimentés puissent les suivre et faire le même temps. Profitez-en! Vous courrez un peu derrière lui et vers la fin vous le sprintezJ.
   Regardez dans les yeux les spectateurs qui vous encouragent et remerciez-les. Vous réaliserez que c’est vraiment VOUS qu’ils encouragent et non pas le coureur d’à côté! C’est très motivant.
   Buvez de l’eau!
   Souriez, même quand c’est difficile. Ne vous en faites pas, vous frapperez probablement le mur. Surtout ne vous en faites pas, même si en ce moment vous n’arrivez pas à imaginer ce qu’est le mur, vous le saurez une fois arrivé! La bonne nouvelle…on passe tous à travers!
    Une minute de pause vous fera sauver plusieurs minutes de souffrances. Donc lorsque ça ne va pas, marchez un peu et recommencer à courir par la suite.
   Trouvez-vous un mantra, c'est-à-dire une petite phrase qui vous tournera dans la tête lors des passages à vide. Ce peut-être aussi simple que : Lâche pas t’es capable! ou encore : peu de gens sur la planète sont capable de faire un marathon mais moi je le suis!

 Finalement, peu importe le temps, la douleur ou la fatigue, dimanche prochain à l’heure du souper… vous serez un marathonien ou une marathonienne! Bravo et bonne course!

Ps, je suis un peu jaloux!
    

vendredi 17 mai 2013


Je suis capable de courir. J’ai 3 enfants en santé. J’ai un travail et une blonde que j’aime et qui m’aime. Bientôt, j’aurais 35ans….

 

Ce soir j’avais un souper avec mes amis, pour ma fête et celle d’un des parrains de mes enfants. J’ai pris une pause pendant le souper, me suis reculé un peu sans que ça paraisse et constaté combien j’étais chanceux. Chanceux d’avoir de si bons amis et un merveilleux cercle, mais aussi chanceux de pouvoir courir...

Mon blog est principalement lu par des coureurs. Des coureurs de tous les milieux avec pleins d’objectifs différents, de la performance à la perte de poids en passant par le loisir. Donc ce soir ou demain, lorsque vous lirez ce message, oubliez la performance, oubliez la cadence le dossard ou la médaille. Réalisez que vous êtes chanceux de pouvoir mettre un pied devant l’autre et de pouvoir courir. Regardez votre conjoint ou conjointe et réalisez que quand vous courrez, cette personne s’occupe de vos enfants ou accepte le fait que vous preniez  du temps pour courir. Réalisez que vous êtes privilégiés de voir des paysages que les automobilistes ne prennent pas le temps de voir, ou encore que vous êtes privilégiés de courir dans un sentier que peu de personne de votre ville ont emprunté.

Je ne suis pas un illuminé sectaire. Je ne suis ni membre de la secte des coureurs ni de celle des enthousiastes chroniques. Je suis simplement une personne qui profite de la vie et qui croit que la course à pied et un moyen supplémentaire d’améliorer sa qualité de vie. Évidemment, les débuts en course sont difficiles. Mais une fois le cap passé, c’est une joie de sortir courir. Donc ce soir, au moment d’écrire ce message et à moins de 12h d’être président d’honneur de la course du Club de canoë kayak de vitesse de Trois-Rivières,  je n’ai qu’une chose à dire : profitez de la vie et surtout de la chance que vous avez de courir. Oubliez, pendant quelques instants, la performance ou la cadence, et rappelez-vous pourquoi vous avec commencé ou vous commencé à courir et profitez!

 

Rappelez-vous du WOW que la course procure…et bon entraînement!

dimanche 5 mai 2013

La saison de course est débutée, la saison des excuses aussi!



           Yahoo! Il faut beau, y fait chaud, les gazelles sont sorties et les oiseaux font cui-cui! Pu besoin de courir dans le désert, ni sur le bord de la route l’hiver!

J’aimerais vous parler d’une chose très importante qu’en tant que coureur vous devez absolument maîtriser : l’art de l’excuse. Savoir trouver la bonne excuse vous sauvera la face très souvent lors de la sempiternelle question : Et puis, comment a été ta course?

Donc voici quelques trucs que vous pourrez utiliser selon le cas :
1) J’ai attrapé une crampe. Cette excuse universelle est sans contredit la plus facile. Elle permet habituellement d’excuser entre 10 et 20 minutes au chrono espéré. De plus, tous ont déjà eu une crampe et savent que ça fait mal.

 
2) J’ai pogné le mur. Attention, celle-ci s’utilise principalement lors d’un marathon. Le fameux mur que les gens « ordinaires » ne connaissent pas vous fera passer pour un guerrier. Car le mur, que l’on ne peut vraiment pas expliquer, est toujours finalement franchi. Donc les gens verront en vous un brave qui a continué malgré la douleur. Surtout ne pas utiliser cette excuse pour un 5km.

3) J’ai changé mes souliers dernièrement.  Un joueur de hockey ne changerait pour de nouveau patins avant un match des séries! Tout l’monde sait ça! C’est pareil pour des souliers de course! Assurez-vous que vos souliers paraissent nouveaux lorsque vous utilisez cette défaite.

4) Je n’ai pas mangé de pâtes la veille de la course. Plus difficile de justifier une mauvaise performance avec celle-là. Si on veut utiliser l’aspect alimentation pour excuser une performance moyenne, vaut mieux expliquer que la bouteille de vin avec le traditionnel souper de pâtes  était trop bonne pour ne pas la finir au complet! Pour être certain, vous pouvez également parler du digestif que vous avez pris pour faire passer le gâteau double chocolat! Au pire vous passerez pour un coureur épicurien!

5) Je me suis blessé (au genou, à la cheville, au dos, à la cuisse ou encore je fais une périostite).  Le coureur est une petite bête fragile qui brise facilement, c’est connu. Le seul conseil que je vous donnerai est de ne pas oublier de continuer de boiter pendant quelques jours suite à la course.

6)      Le coup de chaleur et la déshydratation. Tout est possible en ce bas monde. Faire attention cependant car il y a des points d’hydratation dans presque tous les évènements de course…

        Farces à part, ce sont toutes des situations qui peuvent vraiment arriver lors d’une course. Je les ai toutes expérimentées ( surtout la bouteille de vin).  Mais c’est possible aussi que tout simplement, vous ayez eu une mauvaise journée ( ce qui m'est arrivé aussi)! Y pas de problèmes!  J’ai un ami qui m’a dit, à mon retour du MDS : Tsé Carl, ton temps de course, le monde entier s’en criss! Ils sont juste contents que tu ailles réussi…

     Je vous dis la même chose : Votre temps, on s’en balance. Ayez du plaisir à courir, donnez-vous le droit d’avoir une mauvaise performance et dites-vous que vous ferez mieux la prochaine fois!

     Dernière chose, je déteste le slogan qui dit : l’important c’est de participer. Pour moi, l’important c’est de faire vraiment du mieux que l’on peut.  Je crois que peu importe le résultat, si on met tout son cœur dans son projet, on peut être fier de nous. Ce que les autres en pensent? On s’en…

lundi 29 avril 2013

Ceci est une émission publicitaire payée...


     Soyons honnête et franc d’emblée, j’écris ce texte pour vous convaincre de venir courir ( ou marcher) au Demi-Marathon des pompiers de Shawinigan qui aura lieu le 9 juin 2013 dans le secteur Grand-Mère!

     Pour ceux qui ne le savent pas, j’aime la course à pied! Il y a environ 5 ans, je faisais des courses à Montréal, Québec et un peu partout, mais jamais à Shawinigan parce qu’il n’y avait pas de marathon ni de demi-marathon. Alors ma copine m’a tout simplement dit : « Pourquoi tu n’organise pas un demi-marathon à Shawinigan? ». Voilà, le projet était né! Ce que ma blonde me dit, je le fais! ( ok, ne lui dites pas que je viens d’écrire cette phrase, elle pourrait s’en servir contre moi!).

     Donc entouré d’un comité formé de pompiers et d’amis, nous avons mis sur pied la première édition qui a eu lieu en 2010 avec un total de 300 coureurs. Beaucoup de stress pour cette première édition. Après quelques erreurs et apprentissages,  nous revenions l’année suivante pour la 2ème édition. Nous en serons maintenant à la 4ème pour 2013 avec un super comité, des installations de qualités et un parcours vraiment trippant. Consultez sur le site du demi-marathon pour toutes les infos. Notez que vous n’avez pas besoin d’être pompier pour courir! Le nom de la course vient simplement du fait qu’il est organisé par le Service de sécurité incendie de la ville de Shawinigan.

     Mais surtout l’idée derrière cette course a toujours été d’offrir une course accessible à tous. Je ne serai jamais un athlète de pointe, et à part quelques exceptions, les participants à cette journée de course sont pour la plupart des coureurs du dimanche de tous les horizons qui comme moi, se donnent des défis et veulent se dépasser. Il y a de bons chronos qui sont réalisés lors de cette journée, mais surtout, il y a de grands exploits personnels  accomplis par des gens ordinaires qui ont décidé de voir ce dont ils étaient capables. La joie démontrée par ceux qui terminent leur premier 21,1km. Le sourire des enfants qui courent le 1km et surtout celui des parents qui en sont fiers. J’ai d’ailleurs couru le 1km avec mon garçon lorsqu’il avait 2 ans! Évidemment, nous avons fini dans le top 10 ( en partant vers la fin) mais maintenant il est impossible pour moi d’aller faire une course sans que mon plus vieux ne fasse le 1km!  La gang de marcheurs qui font le 5km en « placotant » tout le long du parcours et les yeux déterminés du monsieur qui sprint la fin de son 10km après un temps de 1h15. Tous ces moments me donnent le goût de continuer l’aventure. Tous ces moments me prouvent que la course est, et doit rester accessible à tous. Tous ces moments me prouvent que je ne suis pas le seul à découvrir ce monde extraordinairement simple et agréable de la course à pied.

       Participer à une course comme le demi-marathon des pompiers de Shawinigan offre la possibilité de faire une course organisée de bonne qualité mais simple et accessible, sans vous perdre dans un immense évènement comme les courses à Montréal ou Ottawa. Ces dernières sont à faire car la foule et le nombre de coureur ne peuvent être égalés en région, mais pour une première expérience de course organisée, ou pour une ambiance simple et chaleureuse, les courses en région sont des endroits idéaux. Donc n’hésitez pas à vous inscrire, allez-y! Vous serez surpris de vos capacités et fiers de vous!

PS...Pas le droit d’utiliser la défaite « je n’ai pas le temps de courir et m’entraîner ». Je tiens à vous rappeler que je reviens du Marathon des Sables, que j’ai 3 enfants dont le plus vieux a 4 ans, que je travaille, que je vais à l’école, que j’en m’entraîne et que j’organise le Demi-Marathon des pompiers de ShawiniganJ. Ok, parfois je me couche fatigué, mais heureux, car je relève des défis, comme vous le ferez le 9 juin 2013! Au plaisir de vous voir!

mercredi 24 avril 2013


Une journée de travail …Au Marathon des Sables!

Je me répète : le marathon des Sables est une course de 230km eu autosuffisance dans le désert. Cela signifie que je devais courir avec mon sac à dos toute la semaine et être équipé pour la durée du séjour. Ce que l’organisation me fournissait : l’eau, un abri berbère et des pastilles de sel. Je portais donc ma nourriture pour la semaine, mon sac de couchage, mon matelas de sol, mes vêtements et mon équipement de sécurité. Le sac pesait au départ 11.5kg soit environ 24lbs.

            Et les journées se ressemblaient beaucoup. Assez pour que la 3ème journée, je réalise qu’il y avait une grosse ressemblance avec une journée de travail typique…

5h45 environ : réveil. Les gens se réveillent tranquillement dans les abris et on entend des voix ( et toutes sortes de langages) autour de nous.

6h15 environ : Lever du corps. Je suis du type à aimer paresser un peu! Je commence à faire ma bouffe en faisant chauffer un peu d’eau avec des pastilles d’alcool. Pendant ce temps, une équipe de 4 berbères arrivent et dans l’espace de 5 secondes, ils ont enlevés ton abri. Tu te ramasse donc assis en plein milieu du désert sur un tapis avec ton stock éparpillé et tes colocs de tente qui ont la bouche aussi pâteuse que toi!  

6h30 : c’est le temps d’aller chercher tes 2 bouteilles d’eau. Ces bouteilles te servent à remplir tes gourdes pour la première partie de la course, faire ta toilette ( de base) et boire avant la course.

7h30 : Un responsable de la course vient faire le briefing de la journée pour te donner les infos sur l’étape. Ensuite l’équipe de berbère revient et enlèvent le tapis sur lequel tu étais assis. Donc tu te retrouves debout en plein milieu du désert avec ton sac et tes colocs, qui ont eu le temps de se brosser les dents…Disons que la journée est commencée!

8h00 : Tu finis de t’habiller, endosses ton sac  et te dirige vers la ligne de départ. Patrick Bauer, l’organisateur, donne de l’info sur le classement, les anniversaires et les détails de la journée. Tu en profites pour parler avec les participants que tu as croisé la veille, prendre quelques photos et te dire : m’essemble que mon sac est pesant.

8h30 : Highway To Hell de AC/DC  dans les hauts parleurs.  C’est le départ!

8h35 : Le vent dans les voiles, l’excitation de la course et le moment et tu te dis que tu vas courir probablement toute la journée.

9h35 : Le vent commence à souffler moins fort et tu te dis que finalement, tu vas peut-être alterner course- marche-course.

9h40 : Le vent est tombé et tu te dis que tu vas alterner marche-course-marche.

9h45 : Fuck off, je vais marcher encore aujourd’hui et peut-être courir un peu si je suis capable!

12h00 : L’heure du dîner. Tu calcules il te reste combien de km avant le prochain point de ravitaillement et lorsque tu es assez près, tu commences à manger ta barre de 425 kcal en te disant que ça pourrait probablement assommer quelqu’un si tu la lance tellement c’est dense. Tu te dis aussi à ce moment qu’un steak avec une salade, ce serait bon!

13h00 : Après avoir vidé tes espadrilles de sable quelques fois, après avoir apprécié la beauté du paysage plusieurs fois et traité tes ampoules, tu commences à te dire que c’est cool d’être ici, mais que tu serais bien dans ta tente. Tu cherches le prochain point de ravitaillement au loin et lorsque tu le vois tu te dis : ouin, on n’est pas rendu! J

15h-16h : Tu arrives au camp ( enfin). La première journée, j’avais tellement de crampes partout, même dans les mains que je n’étais pas capable d’enlever mon sac à dos. C’est un coloc qui me l’a enlevé! Les autres journées, j’ai pris assez de sel et les crampes ne sont pas revenues. Donc tu arrives à la tente et enlève tes souliers pour constater les dégâts.  Petit moment de détente où tu regardes le gens marcher comme des canards et te dis qu’ils sont pas mal plus amochés que toi. Ensuite il faut faire la file pour envoyer un courriel et en te rendant à la tente internet, tu réalises que toi aussi tu marches comme un canard. Important de souligner que tu fais la file sous le soleil, histoire de faire le plein de vitamine D… Ensuite tu reviens à la tente toujours comme un canard et tu échanges des sourires avec les autres qui marchent comme toi. À ce moment, tu  vois  passer en courant  un gars frais comme une rose et la seule idée qui te passe dans la tête c’est : comment il fait! Tu arrives à la tente, tu soupes avec ta bouffe déshydraté et réalise qu’avec le steak et la salade, tu prendrais bien une bière froide! Discussions sur la course et de la vie avec les colocs. Les courriels sont distribués et c’est alors le silence pendant quelques minutes dans la tente. Certains rient, d’autres ont les larmes aux yeux et ça fini toujours en joke car un comique a envoyé un courriel qui fait rire tout l’monde.

20h Le soleil se couche, le volume des conversations diminue et tu t’évanouies jusqu’au lendemain.
 

Les journées se ressemblent beaucoup et il est facile de faire l’analogie avec une journée de job. Cependant, ta job au MDS est de courir environ 40km par jour dans un environnement magique avec des humains tout aussi exceptionnels. Pas pire comme travail! J’ai même été capable de faire du temps supplémentaire! Oui oui! J’ai fait une journée de 22h et 75km! Malheureusement, la seule chose que j’ai eu en double, ce n’est pas la paye mais les ampoules…

Est-ce que je referais cette course…? Tout à fait!

 

 

 

lundi 22 avril 2013

État d'âme

Je suis assis à la table. J’écoute l’album des Lumineers en écrivant. Il y a une semaine exactement à cette heure, je rentrais à la maison après 2 semaines au Maroc, pour faire le Marathon des Sables, une course d’environ 230 km dans le désert, en autosuffisance en 6 jours. Il y a 2 semaines, je courais dans le désert avec mon sac à dos et mes écouteurs, en écoutant le même album…

Comment résumer cette expérience en une page? Impossible. Trop de rencontres humaines, d’ampoules, de bonheur et de douleur, de dépassement de soi et de doutes. Trop de larmes et de rires et surtout trop de paysages à couper le souffle pour oser un résumé d’une page! Je vais donc faire quelques textes sur des thèmes précis et tenter de bien vous faire vivre ce défi hors du commun! Attention, j’ai écrit un défi hors du commun et non que j’étais hors du commun. Je vous expliquerai…


Mais ce soir, avant de rentrer dans les détails de la course je dois avouer mon état d’âme. Je suis en deuil! Un an d’entraînement et de préparation, une semaine difficile mais incroyable dans le désert, des sentiments dans le tapis pendant cette semaine et tout d’un coup, plus rien… Évidemment, je suis totalement comblé de revoir ma belle et mes garçons! Je me suis tellement ennuyé de mon clan! Mais présentement, j’ai accompli ce dont j’ai rêvé pendant des années. Et zoup, c’est fini! C’est étrange de réaliser que cette aventure est maintenant du passé.


Lorsque je fais le bilan de cette course du côté épreuve physique, j’aurais aimé mieux performer. Je suis déçu de mon classement. J’ai mal géré mon début de course ce qui m’a handicapé pour le reste des jours. Il y avait un manque de préparation de ma part également. Pas au niveau de l’entraînement, mais au niveau du matériel et du poids du sac. Tout d’abord, pas de guêtres, donc le sable entrait constamment dans mes souliers. Je devais donc m’arrêter très souvent pour les vider et regarder les gens me dépasser. Je voulais ensuite les rattraper ce qui brulait l’énergie qui me restait. Mon sac pesait 11,5kg, la moyenne des sacs de mon groupe étaient environ de 8,5kg. Ces 3 kg de plus ne se portaient pas tout seul! Mais n’ayez crainte, ce ne sont pas des défaites, ce sont des apprentissages!


Cependant du côté épreuve humaine, je suis fier de moi et surtout de ce que j’ai appris sur moi-même. Tout d’abord, je suis encore capable de m’émerveiller! Les paysages étaient toujours à couper le souffle. J’ai fait bien attention de toujours lever les yeux et apprécier ce que je voyais. Aussi, je suis une personne avec un fond positif. Malgré les ampoules, la fatigue, la douleur, le classement décevant et la bouffe séchée, j’ai toujours sourit. Cela peut paraître futile, mais croyez-moi, ça fait la différence entre vouloir y retourner un jour ou dire « plus jamais ». Ils ont d’ailleurs fait un reportage sur le site du MDS en me nommant M.Content! Cela permet aussi de parler avec les gens et d’avoir du plaisir, au lieu de faire le focus sur ses bobos! J’ai appris que le corps humain est une machine extraordinaire. Exiger à un corps ce que nous avons exigé pendant une semaine est indécent. Mais à chaque matin, mon corps se réveillait et disait : « vas-y mon gars, t’es capable ». Et rendu au 70ème km lors de la journée de 75km qui a durée 22h, malgré le manque de sommeil, de bouffe et les ampoules, mon corps m’a dit : « ok il n’en reste que 5km, si le boss (le cerveau) dit que c’est correct, tes jambes vont suivre. On prendra un break après! »


J’ai appris que le dépassement de soi est un concept élastique. Plus on tire, plus la limite personnelle s’étire. Bien sûr il faut faire attention de ne pas casser l’élastique, mais je crois que dans mon cas, il reste encore du jeu sur l’élastique. ;).J’ai appris qu’une grosse ampoule pleine de sable dans le désert fait bien moins mal qu’une petite ampoule à la maison! Loin de moi l’idée de vanter mes exploits car je crois très sincèrement que ce que j’ai réalisé est à la portée de beaucoup de gens, pour autant qu’ils veuillent relever ce défi. Je ne suis pas un athlète, ni une personne d’exception. Je suis simplement fier de prouver que c’est possible! Ok, j’avoue que je suis aussi un peu fier de prouver à mes détracteurs que j’ai réussis!


J’ai appris que retourner au travail le lendemain de mon arrivée à la maison n’était peut-être pas la meilleure idée. J’ai appris que la prochaine fois, je vais écouter ma blonde lorsqu’elle me dira de prendre congé le lendemain! Donc voilà mon état d’âme en ce moment.

Il manque de structure à ce texte, mais il manque de structure dans mes pensées également! Ça reviendra…d’ici là, bonne nuit!

mardi 26 mars 2013

Ma course est finie...




Ma course est finie...

Au moment d’écrire ce texte,  il est 22h30, un mardi soir. Je reviens d’un cours à l’université et je mange le souper que ma douce m’a gentiment gardé (avec une pointe de tarte aux pacanes comme dessert  humm).  Il me reste un travail à faire mais sinon mon cours est terminé.

       Les derniers mois ont été exigeants : cours à l’université, travail, organisation du demi-marathon des pompiers, organisation du 5 à 7 pour mon aventure, recherche de commanditaires, inscription et préparation de l’équipement,  blog, site internet, et j’en oublie. Surtout à travers tout ça ne pas oublier de m’occuper de ma famille, qui est sans doute l’aspect le plus important de toute l’aventure!

       Mais ce soir, ma course est finie. Il ne me reste plus qu’à finaliser les détails avant départ, me reposer et réaliser que d’ici quelques jours, je prendrai l’avion pour le Maroc, afin de faire une course de 230km en autosuffisance dans le désert!  Vous savez  ce que je vais faire comme épreuve, mais le principal intéressé doit se pincer pour se dire que le départ est dans moins d’une semaine.  Le défi de la préparation a duré près d’une année complète pour une course de 6 jours! Ce n’est pas rien. Mais quelle aventure.  J’ai d’ailleurs découvert plein de choses, les voici en vrac :

Apprentissages dans le thème humain :

1.J’ai un merveilleux cercle d’amis et de supporteurs. Merci  de m’avoir encouragé! Notez que je savais que j’avais des amis merveilleux mais c’est important de le dire!

2.Trouver des commanditaires est une job d’envergure, plus qu’il n’y paraît. Alors merci à ceux qui croient en mon projet! (svp visitez www.sortezcourir.com  et prenez le temps de visiter leur site, et si vous voulez être très gentil, envoyez leur un courriel pour leur dire que vous avez visité leur site!).

3.Facebook est un outil génial. Beaucoup de petits détails se sont réglés par ce site. D’ailleurs l’aspect « communauté » est tout à fait vrai et je crois sincèrement que cela  dépasse l’aspect virtuel. Ce sont des humains qui sont de l’autre côté de l’écran et il ne faut pas l’oublier.

4.Malgré le nombre de fois que je me suis fait dire que j’étais fou, jamais je n’ai senti que les gens le pensaient réellement. Je crois que beaucoup d’entre nous sont aussi fou que moi et j’espère sincèrement avoir incité quelques personnes à relever des défis.

5.On croit vivre dans une société individualiste qui ne regarde que son nombril. Je vous confirme qu’il n’y a rien de plus faux.  Quand j’ai débuté mon projet, je me suis dit que mes amis me suivraient par amitié J et que les autres me souriraient par politesse lorsque je parlerais du projet. Monumentale erreur!  Un parfait inconnu m’a prêté sa balise spot simplement pour m’aider!  Un ami de QC est monté un jeudi soir pour prendre une bière à Shawi à mon 5 à 7! Mon propre boss a fait le serveur d’un soir pour m’aider dans le projet. Des exemples j’en ai encore 100 autres. Société individualiste?

6.Ma blonde est une Sainte…Important de le mentionner!

 

 

Apprentissage sur le corps humain

1.Des ongles de pied qui tombent, ça fini par repousser.

2.Dormir 4 à 5 heures par nuit, c’est faisable. Une bonne nuit de 8 heures de temps en temps ça aide.

3.Quand tes sourcils sont longs, il est possible qu’ils finissent par s’entremêler avec tes cils  et que lorsque tu cours l’hiver,  ça gèle ensemble ce qui fait que tes yeux restent ouverts… sans blagues!

4.Les pires courbatures finissent par passer.

5.L’énergie vient avec le mouvement. Donc l’entraînement bien dosé n’épuise pas, au contraire.

 

Apprentissage sur la nourriture en sac?

           Une seule chose à dire, du poulet Enchilada lyophilisé, réhydraté avec de l’eau tiède, c’est pas mangeable!

 

                                                               ***

         Je pourrais probablement écrire un livre sur les apprentissages de la dernière année.  Mais il y a une phrase qui résume très bien ma pensée. Cette phrase est un classique mais tellement vraie :

                            Le chemin est aussi important que la destination

Alors sur ce je vous quitte et vous invite à me suivre sur Facebook, pendant mon aventure au Marathon des Sables, du 5 au 12 avril 2013!

 

 

Carl