jeudi 24 octobre 2013

Tour de ville


Tour de ville : ce texte n’aura pas de fil conducteur, ce n’est que le résumé de mes pensées lors de mon entraînement de ce soir! Cliquez ici pour écouter ce qui jouait dans mon lecteur mp3 et vivre un peu ma course.

 Il est 21h. Je viens de finir de déboucher le bain, après être allé 2 fois à la quincaillerie. Je devais courir ce matin, je ne me suis pas levé. Je devais courir ce midi, pas eu le temps. Il est 21h. Ma gazelle est devant la télé avec une doudou et une coupe de vin. Humm. Tentant.

Je prends mon courage à 2 mains, j’enfile mes mitaines pour ne pas me geler les mains en tenant mon courage, et je pars. Une première côte. Pas le choix, je reste en bas d’un plateau! Je cours sur la 6ème à Grand-Mère. Une avenue principale qui a déjà eu plus de panache. Mais je m’y sens bien. Je réalise que mes fils diront, lorsqu’ils seront plus grand, qu’ils sont nés à Shawi. C’est un peu étrange quand j’y pense. Je suis né à Québec mais ma vie, ma famille est maintenant ici, à Shawi et pour mes fils, ce sera leur ville.

Je suis rendu sur le boulevard des Hêtres. Une piste cyclable bien éclairée, protégée des voitures. Personne dessus car il est trop tard et il fait trop froid! Il a quand même neigé aujourd’hui! La liberté de courir le soir, d’être seul, d’avoir les étoiles et le vent comme partenaires de course, c’est cool! Tiens, une voiture de police me croise et allume ses gyrophares un petit coup, rapidement. Soit qu’ils me saluent, soient qu’ils me disent d’aller me coucher!

J’aime bien voir mon ombre se déplacer sur le sol tout dépendant de ma position sous la lumière.  Lorsqu’une voiture arrive dans mon dos, l’ombre change et je ne vois plus que l’ombre de mes jambes. Bizarre. Avez-vous déjà (probablement que oui),  avez-vous déjà fait allumer des lumières de rue? Au moment où vous passez dessous,  elles s’allument comme s’il y avait un détecteur de mouvement. Ça aussi c’est bizarre!

Je continue mon trajet et passe devant l’Alcan. Une usine qui vient de fermer, avec ses pertes d’emplois, ces drames et l’impact aux différents commerçants de la ville. Courage, ce ne sera pas facile, mais on passera au travers.

Un peu plus bas, c’est le quartier St-Marc, plus défavorisé, avec ses boutiques de babioles et son Tim toujours ouvert  et fréquenté, de jour comme de nuit. Certains investisseurs croient au coin et se sont établis. Des restos, des commerces et même Desjardins, qui auraient pu s’installer dans un endroit plus « huppé » ont préféré s’implanter dans le milieu. Bravo.

J’arrive en haut de la rue de la Station. Au loin je vois la Cité de l’Énergie éclairée. De toute beauté. Une tour de 115 mètres avec un ascenceur panoramique, la 2ème tour d’observation la plus haute du Québec. Ben oui, un homme a eu l’idée de ramasser un pylône électrique et d’en faire une attraction touristique et il a gagné son pari! Il y a maintenant un spectacle à grand déploiement d’Amos Daragon l’été,  créé par Bryan Perro, le Shawiniganais. Il y a des expositions, sur l’énergie, des tours de ville etc…Belle sortie à faire en famille!

J’arrive finalement à la caserne de Shawi où un collègue me ramène à Grand-Mère. Je réalise que l’hiver s’en vient et que les appels à -20 degré en pleine nuit s’en viennent. Brrrr

Ce fut les pensées qui ont traversées ma tête ce soir. J’ai fait un trajet en ville avec ces beaux et moins beau côtés, mais où il fait bon vivre. Et pour ceux qui ne savent pas encore où se trouve Shawi, non ce n’est pas entre le Manitoba et l’Alberta, c’est en Mauricie ( et il y a un super 21,1km au mois de juin organisé par les pompiers)…

 

Bonne nuit!

 

vendredi 11 octobre 2013

le 100 miles des casernes


Je me cherchais un nouveau défi. Pas trop cher, pas trop loin et assez intense pour me donner des papillons…Et je cherchais depuis quelques mois déjà.

  J’ai couru le 50km de la Chute du Diable en septembre. Wow! ( D’ailleurs vous devriez tout de suite le planifier à votre agenda pour l’an prochain!) Ensuite j’ai couru le 21,1km du Défi Vélo Mag. Encore Wow et encore à planifier!

Mais le problème persistait. J’avais besoin d’un défi. Ne croyez pas que le 50km fut facile, au contraire. Mais j’étais peu entraîné et la distance m’était connue. Par conséquent mon objectif était uniquement de le terminer et je savais que c’était possible. Même chose pour le 21,1km.
Je me suis demandé : qu’est-ce qui me foutrait la trouille? Qu’est-ce qui mettrais des papillons dans l’estomac et qui ferait en sorte que j’ai peur d’échouer. Qu’est-ce qui m’est inconnu et qui me fera dépasser de nouvelles limites? Hé oui : courir 100 miles!

Cette distance est faisable, mais avec de la préparation et de la détermination. Le risque d’échec est également présent, pour plein de raisons: blessures, fatigue, froid…

Mais une fois que la distance est trouvée, il reste à savoir où! Évidemment la saison des courses est terminée. Pour courir 100 miles il faut se déplacer.  Alors pourquoi pas le faire ici? J’ai besoin d’un parcours, j’ai besoin de points de ravitaillement et j’ai besoin de route éclairée la nuit. N’oublions pas que 160km, ça fait une longue route et que courir la nuit peut être dangereux. Aussi, je ne suis pas certain que si je cogne chez un inconnu à 02h00 du matin pour avoir de l’eau à St-Severin, cette personne va m’ouvrir! La réponse est évidente!!! Les casernes! Je suis pompier, qui organise le demi des pompiers de Shawinigan, donc pourquoi ne pas passer par les casernes de la ville? Le 100 miles des casernes…cool!

Finalement il me fallait une date. Pas trop proche, pas trop loin. Idéalement avant les fêtes pour pouvoir festoyer un peu au jour de l’an et idéalement il ne faudrait pas que je travaille le lendemain, car je risque d’être un peu courbaturé. La date? Le 21 décembre, donc je vais courir pendant le solstice d’hiver, soit la nuit la plus longue de l’année! Ça aussi c’est cool!

Alors suivez-moi sur facebook, je vous donnerai plus de détails et si certains veulent en profiter pour s’entraîner et faire un bout de chemin avec moi le 21 décembre, vous serez tous les bienvenus!