dimanche 7 décembre 2014

Courir l’hiver, ce que les experts ne vous diront pas



                Cette année, j’ai été frappé par le nombre de sites, de magazines et de blogs qui font la promotion de la course hivernale, ce qui est très bien! Mais malheureusement, je n’ai pas encore trouvé de site qui vous racontent TOUTE la vérité. Alors je vais me faire un devoir de vous raconter à quoi ressemble VRAIMENT la course l’hiver.

 Les vêtements :

Tout d’abord, vous aurez besoin au minimum de 6 à 7 sorties pour trouver la bonne recette pour les vêtements. Trop chaud ou trop froid, ne respire pas assez. Gèle les doigts, les orteils, les joues etc…Et là quand vous revenez à la maison, ça dégèle. Le dégèle, c’est le moment où ça picote, ça gratte, ça chauffe et ça fait mal! Ne vous en faites pas, on survit! PS messieurs, il y a des sous-vêtements très bien conçu pour éviter que ça gèle…Investissez…

 Les écoulements nasals :

Attention! Détails très important….Votre nez va couler. Comme un érable au printemps! Le secret? Les mitaines! Si vous vous achetez des mitaines avec un dessus en cuir, vous réaliserez que ça essuie mal. Ne vous en faites pas, vous les laverez de toute façon en revenant. Y a toujours la méthode sans mouchoirs, mais là on est dans les ligues majeures.

 Je vais me geler les poumons.

On entend des coureurs qui disent avoir de la difficulté à respirer l’hiver. Les poumons ne vous gèleront pas, soyez sans craintes. Mais effectivement, l’air est froid. Vous pouvez courir avec un cache cou, un foulard, un buff, etc. Petit conseil : à force d’expirer dans votre cache cou, il finira par glacer et avoir une drôle d’odeur, celle de votre haleine du matin... Choisissez une matière qui restera en place même gelé et qui laissera passer l’air. J’aime bien le polar, mais à vous de  voir.

Tous les poils de votre visage vont glacer

Les poils de nez, les cils et les sourcils. Et si comme moi vos cils et sourcils sont long, ils gèleront ensemble, ce qui fait que vous devez forcer pour cligner des yeux. Ne vous en faites pas, on s’habitue.

Les 10 premières minutes

Beurk. Ce sera le qualificatif de vos 10 premières minutes. Vous sortez de votre nid chaud et douillet pour aller vous les geler dehors. Souvent il fait noir, ça glisse, il vente et il neige. J’aime bien le commentaire de mon pote de course Pierre lorsque nous partons le matin : ça prend un peu plus de philosophie que d’habitude!  Encore une fois, ne vous en faites pas, lorsque vous serez réchauffé ça peut même être agréable! La douce neige qui tombe, les lumières de noël, le bruit de vos pas qui crissent sur la neige : j’irais jusqu’à dire que c’est féérique. Jusqu’au moment où vous rentrez dans la maison et que ça dégèle.

 Le café et le sentiment du devoir accompli.

                Lorsque vous aurez pris une douche, que tout sera dégelé et que vous serez devant votre café ou votre chocolat chaud, vous serez fier de vous. Avec raison! Ce n’est pas facile de courir l’hiver et ça prend un peu plus de motivation.  Mais c’est un très bon moyen d’aimer cette saison qui revient à chaque année ;)

mercredi 3 décembre 2014

Lettres au Père Noël...


Cette semaine, le Père Noël m’a téléphoné car il avait des questions sur la liste de cadeaux de mes garçons. Comme on se connaît un peu (4 enfants oblige), nous en profitons toujours pour potiner. Mine de rien, le Père Noël connaît les secrets de tout l’monde, donc on peut avoir des détails assez croustillants, et il aime bien les partager!

Mais cette semaine il semblait un peu à bout de nerfs. Il m’expliquait que premièrement, il était temps que les Lutins décrissent dans les familles pour un mois car c’était rendu un enfer au pôle nord. Il pensait même être obligé d’en enfermer quelques-uns à Guantanamo d’ici noël. Mais ce qui le rend le plus fous, ce sont les adultes qui ont commencé à lui envoyer des listes de cadeaux et des lettres avec pour sujet la course à pied.

-          Tu sais Carl, j’ai autant l’air d’un coureur que Cupidon a l’air d’un gars de la construction!!! Est-ce que j’ai le profil d’un coach ou d’un spécialiste en course à pied? Je suis gros, vieux et je mange des biscuits!!! À la limite, je serais mieux placer pour expliquer à un centenaire comment faire marcher le lecteur DVD que répondre à des questions sur la course!
 

Et il s’est alors mis à me raconter les questions et lettres qu’il reçoit :

M. Paires Noël. Ma conjointe trouve que je me suis laissé aller et que j’ai pris trop de poids. Elle m’a dit que je ne l’attirais plus physiquement. J’aimerais donc me remettre en forme en courant et j’aurais besoin d’une paire d’espadrilles Assus. Pourriez-vous m’aider? Bill

Cher Bill, premièrement c’est Asics que tu veux dire et non Asus, qui font des ordinateurs. Deuxièmement, je t’envoie  tes espadrilles ainsi qu’une poupée spéciale dans une boite à ton nom. D’après moi, cela devrait t’aider à ton concentrer sur ton français! P.N

______________________________________________________

Cher Père Noël, j’aimerais beaucoup améliorer mon temps sur un 5km. Je serais contente d’avoir une montre GPS pour m’aider à voir ma vitesse. Sophie

Chère Sophie, tu recevras une belle montre neuve, mais malheureusement je ne peux t’offrir de la volonté. Facque force toi un peu et acceptes de souffrir! PS je mets le lutin KOKO en CC car il a quelques bons trucs qui pourront t’aider. P.N

Note de service pour KOKO. Hey man, lorsque tu verras Sophie passer devant la maison avec le Doberman fou que je poivre à tous les ans, détache-le! La Sophie devrait faire un super temps!!! P.N

______________________________________________________

Salut petit papa Noël. Cette année comme cadeau j’aimerais recevoir un sac d’hydratation pour pouvoir courir mon premier  160km. Merci, Alexandre.

Mon cher Alexandre, ce n’est pas parce que tu as la Shape d’un piquet de clôture à force de courir que tu peux te permettre de rire des gros comme moi en commençant ta lettre par Petit Papa Noël. Tu auras ton sac tel que demandé. Je mets aussi un film en boni, dont le titre est Forest Gump. C’est l’histoire d’un type un peu idiot qui coure sans arrêt sans trop savoir pourquoi... PN

_______________________________________________________

Monsieur le père Noël. Comme je suis étudiant et que je n’ai pas beaucoup d’argent, j’aimerais recevoir en cadeau un abonnement à une revue de course. – Vincent

Mon cher Vincent, comme tu as été gentil cette année, je vais te donner des abonnements pour 2 revues. Je vais également te faire cadeau d’une belle grosse entorse à la cheville qui te prendra quelques-mois à guérir et d’ici là, étudie donc un peu au lieu de courir. Je te mets en pièce jointe ton dernier bulletin pour te rappeler qu’avec des notes si basses va falloir que tu coures pas mal pour réussir à passer ton année scolaire! P.N

_______________________________________________________

Cher Père Noël. Mon mari  Bill est lâche comme un âne. Il reste assis à écouter la télé, manger des chips et boire de la bière. Je l’ai mis au pied du mur et l’ai averti que s’il ne se prenait pas en main, j’allais le quitter pour un autre. Pourriez-vous me donner une tablette informatique afin que je puisse m’abonner à des sites de rencontres discrètement?- Germaine

Chère Germaine, je comprends ton désarroi mais je crois que de la tolérance et des encouragements de ta part  pourront aider ton conjoint à se prendre en main. Je t’offre tout de même une tablette (sur laquelle les sites de rencontre seront barrés) ainsi qu’un abonnement à la gym pour toi et ton mari, afin que vous partagiez le goût du sport. P.N

Note de service à KOKO. Hé man, tsé la Sophie, si je me rappelle elle est assez canon comme gazelle? Dis-lui que le Père Noël lui paye un abonnement à la gym pour travailler les muscles spécifiques à la course, et arrange toi pour qu’elle rencontre Bill.

Note de service à Cupidon. Hé le joueur de harpe…As-tu le goût de faire une bonne action? Peux-tu lancer une flèche à Sophie et une à Bill lorsqu’ils se croiseront à la gym?

 

 

Joyeux Noël!

 

jeudi 20 novembre 2014

Ma tête, mon cœur et mes couilles…


Mon cœur et mes couilles ont joué un tour à ma tête : ils ont manigancés et lui ont fait croire que le Jungle Marathon, c’était une bonne idée! Ma tête a suivi son pif et s’est dit : humm pourquoi pas!

Une fois que la tête eut fini l’inscription et appuyé sur envoyer, elle a finalement compris que mes couilles et mon cœur lui avait joué un cul, parce que cette course ne se ferait pas les doigts dans le nez.

Comme la tête ne pouvait plus prendre ses jambes à son cou, elle s’est assurée de prendre des assurances vie. Pendant ce temps, mon cœur qui battait la chamade, s’est rendu compte qu’il devait se calmer et travailler avec la tête, parce que les couilles, qui prennent toujours des décisions sur un coup de tête, ne valent rien pour l’organisation.

Il y a toujours eu cette petite compétition entre ces 3 parties de mon être. Plus souvent, ce sont les couilles et le cœur qui gagnent, et la tête finie par se faire à l’idée, même si elle n’est pas toujours bonne. Il faut dire que ma tête peut être elle aussi écervelée! J’ai toujours aimé ce duo couilles cœur un peu idiot, qui jusqu’à présent m’a poussé à prendre la vie à bras le corps.

Mais cette fois ma tête a un peu mal aux cheveux, car le défi est grand! Plus je lis, plus je comprends que ce sera un vrai challenge. 250km dans la jungle, en autonomie dans l’Amazonie. Il y aura la chaleur et l’humidité, les insectes, les animaux, les rivières à traverser etc… Vous auriez dû lire la décharge lors de l’inscription, il y avait de quoi faire défriser Jean Charest!

Je suis donc en préparation, à gérer les craintes, l’adrénaline, les questions et l’inconnu, à convaincre ma tête que je ne suis pas un pied et que c’est faisable!

La morale de l’histoire ? N’oubliez de tendre l’oreille à votre cœur et vos couilles, votre tête ne s’en portera que mieux!

Ps… Ma tête a quand même eu une petite victoire car bientôt, après 4 enfants…juste à y penser les couilles me rentre par en dedans!!! 

J’ai volé le titre à Grand Corps Malade. Cliquez ici pour entendre le texte.

lundi 13 octobre 2014

Je suis allé jouer dans la cour des grands...


        Habituellement, avant d’écrire un texte, j’ai un angle, une idée à partager. Mais depuis 2 jours, je n’ai aucun angle pour gérer ma perception de cette course de 160km. D’ailleurs, je n’ai également  aucun angle pour marcher sans avoir mal aux jambes ou descendre des escaliers sans avoir l’air d’une personne de 109 ans! Donc préparez-vous bien à lire ce qui suit, on va se dire les vraies affaires.

J’ai échoué. C’est pas compliqué, je n’ai aucune défaite et ne tenterai pas d’en trouver!  Attention : ne venez pas me dire que l’important c’est de participer. L’important c’était de terminer. Ne venez pas me dire que j’ai quand même fait 70km, j’ai ai seulement fait 70 sur 160! Même pas la moitié! Ne venez pas me dire que c’est déjà plus de km que la plupart des gens en font, je m’en fous! Je ne fais pas de la course pour me comparer mais bien pour me dépasser et dépasser mes limites! SURTOUT, ne venez pas me dire que cette distance c’est peut-être trop long et que je pourrais me blesser les genoux ou les pieds, car aussitôt que je suis capable de recommencer à courir, je vais aller vous botter les fesses! J.

Je suis très très loin d’être un connaisseur en ultra marathon. Mais ce que j’ai compris en fin de semaine, c’est qu’un petit détail, insignifiant, gros comme une crotte de souris, peut faire en sorte qu’un coureur abandonne sa course. Une petite douleur sous le pied, un petit étirement dans le genou, une crampe ou une douleur au ventre. Ou encore le moral qui chute comme la température, l’énergie qui disparaît sans que l’on sache trop pourquoi, la bouffe qui ne passe plus…Ce sont tous des détails qui peuvent vous abattre, vous et votre détermination! Additionnez-en 2 ou 3, multipliez-les par une bonne averse et une course technique dans des trails qui montent et descendent et il ne vous reste que 10 mutants sur 36 inscrits qui ont terminés la course. RESPECT À CES COUREURS!               

Donc tout allait bien, le moral, les cuisses et la compagnie. J’ai couru tout le long avec Mario et Daniel, qui font partie de cette race de mutants, avec qui j’ai eu vraiment du plaisir. Les genoux tiraient un peu dans les descentes et la plante des pieds me disait qu’elle existait, mais sans plus. Jusqu’au 65 ou 66ème km. Là j’ai compris. Compris que je ne finirais pas le 160km. Comme la douleur augmentait aussi rapidement qu’une érection d’un ado de 14 ans devant un poster de Samantha Fox...ça c’est vite…je devais faire un choix. Arrêter au camp de base, ou retourner faire une boucle d’environ 10km pour atteindre le 80km. Quand j’ai réalisé que de toute façon, il serait écrit à côté de mon nom : DNF ( did not finish), et non la distance parcourue je me suis dit que je ne me ferais pas chier pour 10km de plus! Si la distance totale à faire avait été 80km, j’aurais assurément finit. Je serais allé jusqu’à marcher sur les mains. Mais marcher sur les mains pendant 90km, ça use les paumes, alors j’ai stoppé à 70km. Évite les blessures à long terme champion…

Je suis finalement allé voir une gentille et jolie bénévole pour lui dire que je quittais la course. Le problème? J’avais vraiment (à ce moment) un super moral. J’étais souriant et détendu. Le type même du gars qui est bon pour s’en taper 90 de plus. Alors la fille ne m’a pas pris au sérieux! J’ai dû lui redire à 2 fois pour qu’elle raye mon nom de sur la liste. Au moins la bonne nouvelle, c’est que justement tous les bénévoles que j’ai vus étaient probablement encore plus « crinqués » que moi, ce qui est très bon pour la motivation des coureurs. CHAPEAU les bénévoles.

J’ai pris mes godasses et mon petit malheur, et je suis retourné à Shawinigan. N’oubliez pas qu’il était 22h30 quand j’ai abandonné (beurk, quel mot désagréable). Je me suis donc mis en route, tout de même euphorique d’avoir fait 70km aussi facilement et avec une impression de sagesse d’avoir préféré ne pas me blesser plutôt que pêcher par orgueil. J’ai roulé en écoutant un CD de François Pérusse, qui est très drôle après un 13 heures de course en sentier et suis arrivé à la maison.

Après une nuit de douleur aux jambes, ce qui est tout à fait normal, la Réalité a commencé à frapper à ma porte. Quand on frappe à ma porte, habituellement je l’ouvre. Et comme la Réalité a cogné sans voir que j’ouvrais, j’ai eu le coup sur la gueule. Le doute, les questions, la déception et la douleur se mélangent alors dans un super cocktail qui rend tout homme très agréable. Pauvre ma blonde. Je suis parti stressé vendredi, pour revenir dépressif dimanche. Pour être une blonde de coureur, faut être faite forte!

Alors j’en suis là, à tenter de gérer le tout. En me disant que c’était probablement une de mes meilleures courses question jambes et moral, avec une super organisation, un site et des points de vue hallucinant, des coureurs de qualité, et que j’ai malheureusement manqué mon coup. Je suis allé jouer dans la cour des grands, et les grands m’ont dit : hé petit, va faire tes devoirs et tu reviendras.

Alors c’est ce que je vais faire...Bromont, on se reverra!

jeudi 18 septembre 2014

Je suis Zen, je suis Zen...


Comment va la course? Oh bien merci! Je m’entraîne pour un gros défi : 160km qui aura lieu à Bromont en octobre. Tu vas faire 160km? Oui, 160km  de course dans le bois. Oui, sans arrêts. Non pas en vélo. Là ils te regardent étrangement et c’est à ce moment que tu viens de perdre toute crédibilité…

T’as déjà fait ça? Non ce sera mon premier. C’est quoi le plus long que t’as fait? 80km. Ce sera le double!?! Oui. C’est à ce moment que tu commences à les rendre nerveux...Ils rapprochent le téléphone cellulaire, prêts à faire le 911.

Et tu t’entraînes beaucoup? Tu dois courir sans arrêt!  Heu, comme j’ai un bébé d’une semaine et quelques autres enfants, je n’ai pas couru autant de Km que j’aurais voulu. Mais je suis zen avec la distance !  Et là, à cet instant précis, ils tentent de trouver un autre sujet de conversation et abandonnent complètement l’idée de comprendre.

Je n’ai jamais couru cette distance et ça me rend un peu nerveux, j’avoue. J’ai d’ailleurs un énorme respect pour les athlètes qui réalisent ce genre de distances! Mais à force de méditer sur cette course qui s’en vient, j’ai réalisé une chose très importante. C’est juste 160km! J Si je réussis, tant mieux, sinon, tant pis! On ne parle pas de faire une opération à cœur ouvert ou d’envoyer une fusée sur la lune! Il n’y a pas de vies en jeux!  On parle de faire une balade dans le bois un peu plus longue que d’habitude!

Vous vous rappelez votre premier 5km? Votre premier 21,1km ou votre premier marathon? La nervosité que vous  avez ressentie quelques semaines avant? C’est identique. Ça va faire mal, c’est certain. Ça va être psychologiquement difficile, c’est certain. Je vais avoir le goût de tout abandonner au moins 10 fois et probablement le goût de mourir quelques fois. Je vais probablement avoir le « motton » une ou deux fois en me disant que je serais bien mieux avec ma famille et que c’est fini la course pour moi. Quand je vais traverser la ligne d’arrivée, je vais me dire plus jamais. Jusqu’à la prochaine fois.

Vous avez assurément ressenti certaines de ces sensations lors de vos premières courses. Donc maintenant que je sais que ça va arriver, pourquoi me stresser? Je vais aller vivre une nouvelle expérience, un nouveau défi et essayer de me dépasser tout simplement!

La saison de course tire à sa fin pour plusieurs d’entre vous. Mais c’est déjà le temps de penser à vos objectifs de l’an prochain. Alors si vous avez des doutes à tenter une nouvelles distances, relisez ce texte et dites-vous comme moi : je suis zen!

 

PS : Merci aux personnes suivantes qui m’encouragent dans mon défi en  et qui me trouvent peut-être un peu troublé, mais qui ne le laissent pas paraître! J Pierre , Réal  et Claudette , Annie ,  Maxime, Élizabeth, Guylaine, Francine, Suzie et Guy, Line et André, Pascal! Merci Merci Merci!!!

lundi 9 juin 2014

De dé after de Demi des Pompiers...


J’ai, depuis le début de cette aventure, toujours trouvé difficile le lendemain du Demi-Marathon des pompiers de Shawinigan. Organiser une course représente une charge colossale de travail, de stress et de détails. Et nous le savons tous, les coureurs (dont je fais partie) sont des êtres exigeants. Donc le moindre accroc peut se transformer en commentaires négatif qui nuiront à l’évènement. Il faut donc faire de son mieux pour que tous soient heureux : l’élite, les accompagnateurs, les coureurs du dimanche, les bénévoles, les médias…alouette!

J’ai choisi d’organiser cette course car je voulais offrir une activité de course à ma ville d’adoption. J’ai choisi d’organiser une course digne des grands marathons, mais à l’échelle régionale. J’ai choisi d’organiser une course où l’important est l’ambiance familiale, le sourire et le dépassement de soi. J’ai toujours espérer faire courir le plus de gens possible, qu’ils soient experts ou débutants, grands ou petits, gros ou maigre. J’ai espéré démocratiser la course à un tel point que cette année, nous avons eu la participation de personnes en fauteuils roulant, d’une avec une jambe artificielle et d’un athlète paralympique sur une planche à roulette adaptée. Nous arrivons tout doucement à ces objectifs, cette vision que j’ai d’un demi-marathon.

Ce soir au moment d’écrire ces lignes, je suis encore un peu ambigu sur la réussite de ce Demi-Marathon des pompiers. Évidemment presque tout a bien été, mais il y a encore du chemin à faire pour être parfait! Je n’écris pas cette phrase pour me faire consoler mais bien pour vous décrire où je me situe. Toujours faire mieux. Avoir une course parfaite!!! Et soyez conscient que si un jour j’entends que le Demi-Marathon a atteint la perfection, je quitterai le navire car il n’y aura plus de défis ;)

Cette année fut de loin la meilleure édition. Un super comité organisateur. Ces personnes autours de la table, maintenant rendus des amis, se sont donnés à fond pour la réussite de l’évènement. Sans eux, pas de course tout simplement! À vous les bénévoles se sont fait rôtir comme des poulets sur des coins de rues pour encourager des coureurs tout aussi rôtis, merci  car sans vous…pas de course! Les coureurs qui ont cru depuis maintenant 5 ans à cette douce folie et qui se représentés années après années malgré les ratées du début, merci car sans vous…pas de course! N’oublions pas les commanditaires qui se sont prêtés au projet, ont déboursé pour une nouvelle activité qui aurait bien pu être un échec la première année, merci car sans vous… J Merci à la ville de Shawinigan, son Maire, m.Angers, les employés municipaux ainsi que tous les pompiers qui ont mis la main à la pâte et ont d’embarquer à fond dans ce projet un peu loin du domaine de l’incendie!

Mais surtout, merci à ma gazelle. Qui m’endure avec mon stress, mes brûlures d’estomac, mes angoisses et mes moments de découragements. Qui entend parler de cette course depuis des années sans se plaindre, qui m’appuie, me pousse, m’encourage et m’aide à me relever lorsque les genoux me plient. Soyez tous conscients que sans elle…pas de course!

Alors sur ce je vais me coucher, avec le sentiment du devoir presque accompli et en me disant que nous devrons avoir une 6ème édition, qui se rapprochera encore un peu de la perfection !

jeudi 1 mai 2014

les prochaines espadrilles seront roses!

 

               Ça y est, j’ai repris ma vitesse de croisière! C’est-à-dire, un peu trop vite, avec pleins de projets et des idées plein la tête. Vous en parlerez à mon nouveau coach, Mario Villemure www.endurancesport.ca , qui me cite comme exemple à ne pas faire auprès de ses autres clients (trop de projets et pas assez de temps pour m’entraîner).

               J’ai recommencé à courir avec un programme et une montre (bon ok je l’avoue, la montre me dérange un peu, mais quand y faut…) Cependant, courir avec un programme défini est agréable. Je me surprends même à respecter presque tous les entraînements planifiés! Ce n’est pas rien! Je ne pousse pas plus et pas moins qu’il ne le faut,  mis à part les quelques fois où j’ai été étourdi et où j’ai eu mal au cœur à force de sprinter dans les côtes (essayez d’empêcher un cœur d’aimer…). Y peut-être aussi la fois où j’étais pressé dans le temps et que j’ai couru un 10km un peu vite. Assez vite que j’ai sué pendant 20 minutes après ma douche. Mais bon…

               Je me suis d’ailleurs questionner à ce sujet. Jusqu’où peut-on pousser? Nous avons tous tendance à rester dans notre petit confort. Mais lorsque c’est écrit 110% dans notre programme, sommes-nous vraiment à 110%? Je vous suggère un petit jeu : lors de votre prochaine séance d’intervalles, ou lors de votre prochaine course, essayez de vous défoncer! Essayez de monter à 120% !  Ça va faire mal, ce sera désagréable, mais vous aurez repoussé une limite!

               Ps ( JE SAIS, ON NE MET PAS DE PS DANS LE MILIEU D’UN TEXTE, VOUS ME FEREZ ARRÊTER PAR L’ACADÉMIE FRANÇAISE!). Donc Ps, ce texte sera totalement confus car il y a trop de choses que j’aimerais vous dire et je suis incapable de structurer ma pensée. Probablement que si je faisais des Lego en ce moment, même mon garçon de 6 ans me dirait qu’on ne peut pas mettre des roues sur une maison avec des ailes…vous comprenez l’idée…

          Alors les projets pour 2014 et 2015…

1.      Le spartan Beast en mai (environ 12km avec des obstacles) course très agréable;

2.      60km à St-Donat à la fin juin;

3.      80km à la Chute du Diable;

4.      105km de vélo dans le parc de la Mauricie au défi Vélo Mag suivi du 21,1km le lendemain (possible que le 105 se transforment en 160km si je trouve un peu de temps pour enfourcher ce que les gens appellent un vélo) ;

5.      Un marathon quelque part cet automne;

6.      Le 120km de St-Donat en 2015 ;

7.      Le Jungle Marathon en 2015! Et oui, voilà le projet dont vous entendrez parler pendant 1 an et demi!

 

Mais, ce soir ces beaux projets sont un peu futiles. C’est parce qu’à travers ces 1001 idées à réaliser et c’est 1001km à courir, je devrai ralentir ma cadence en septembre, mettre mes pantoufles pendant quelques semaines et bercer notre petite fille qui viendra au monde à ce moment! Hé oui!!! Un 4ème enfant, et une petite gazelle en plus! (je plains déjà son premier chum qui viendra s’asseoir à notre table avec le père et les 3 grands frères!).

               Vous savez quoi? Je suis heureux! 4 enfants!!! Je souris en écrivant! Depuis quelques mois, je cours le cœur léger ! (Et avec des souliers légers également mais je vous en reparlerai). 

Je voudrais décrire la gratitude et l’admiration que j’ai envers ma blonde qui aura été enceinte 4 fois pendant les 6 dernières années mais ce sera difficile. Ma blonde est une conjointe formidable, une mère digne de mention et un modèle de patience envers son chum parfois un peu intense!

Donc je lance ce texte sur les Internets, et même si ce n’est pas le meilleur que j’aurai écrit, ce sera assurément un des plus doux à mon cœur!

 

Merci ma belle…

lundi 14 avril 2014

Ce que les coureurs ne vous diront pas


                Récemment j’ai lu un article dans le quotidien local le Nouvelliste  qui portait sur la couleur du gazon d’à côté. Cet article, écrit par Roxanne Harvey, auteure et coureuse de mon coin, nous rappelait que dans la vie (virtuelle et réelle) nous avons tendance à ne montrer que les bons côtés des choses, même dans la course. Son sujet m’a porté à la réflexion (bon ok, une petite réflexion étant donné ma capacité de concentration très limitée) et j’ai décidé d’être honnête avec vous coureurs débutants. Je perdrai assurément des amis coureurs de la secte du facilitantisme (comme dans : essaye tu vas voir c’est facile), car je donnerai  des secrets gardés aussi chèrement que celui de la Caramilk. Tant pis pour mes amis adepte du secret de la Caramilk, ce sont des moules!

      Donc voici les vérités de la course à pied que personne ne vous diras mais que vous devez savoir.

     Premièrement, vous aurez mal. Mal aux muscles, aux pieds, aux genoux, nommez-les! Il y a toujours des bobos lorsqu’on court. Dans ampoules? Des crampes? J’ai terminé un demi-marathon avec les mamelons qui saignaient tellement que mon gilet n’a jamais repris sa couleur normale par la suite. Une chance qu’il n’y avait pas de requins à proximité, ils auraient sautés de l’eau pour me manger avec tout ce sang. Ça n’arrive qu’une fois et ensuite on apprend. Mais quand on prend sa douche….ça chauffe!

     Vous aurez mal à l’âme. Lorsque vous serez à 1km de la fin de votre course, que vous aurez tout donné et que vous aurez le goût de mourir, n’oubliez pas qu’il en reste encore 1km! Votre tête vous dira d’arrêter, vous maudirez cette stupide idée que vous avez eu de vous inscrire à cette stupide course parce que vous vous êtes laissé convaincre par vos stupides amis! Vous vous haïrez profondément et trouverez vraiment absurde le fait de faire des courses!

     Vous marcherez et ne dites jamais : fontaine je ne boirai pas de ton eau! Vous marcherez quelques mètres et même plus! Et lorsqu’on vous demandera si vous avez marché, que répondrez-vous?

     Vous sentirez mauvais. C’est plate, mais c’est la vie! Les espadrilles, les vieux t-shirt de course et le petit pet de nervosité que vous tenterez de dissimuler dans la foule et le bruit, tout ça finira par se sentir. Ne riez pas, ça vous arrivera!

     Les entraînements manqués. Vous croyez que votre idole fait tous ses entraînements et les suit à la lettre? Ben voyons!  Si c’est le cas, changez d’idole, c’est un déséquilibré! Le temps finit par nous rattraper et c’est normal!  Une réunion de dernière minute, une blessure, etc… Impossible de ne pas sauter une journée parfois.

    Vous manquerez des courses que vous auriez voulu faire.  Le mariage de la cousine de votre blonde, la fin de semaine avec les amis, le budget déficient, les vacances qui ne sont pas disponibles sont tous des choix que vous devrez faire. Bon, probablement que pour  le mariage de la cousine vous n’avez pas le choix. Mais pour le reste, vous prioriserez les activités et c’est normal!

     La légèreté du pas. Ça semble si facile lorsqu’on regarde l’élite! Mais il arrive plus souvent qu’on ressemble à un hippopotame lorsqu’on court qu’à un jaguar. Ne vous en faites pas, ça finira peut-être par être moins pire…lorsque vous arrêterez de courir.

    Le budget. Courir ne coûte pas cher?!? Espadrilles, vêtements, montre, inscriptions aux courses, déplacement, hébergement et j’en passe! C’est vrai que c’est un sport peu coûteux. Mais calculer le total d’une fin de semaine de course à l’extérieur et diviser le tout par le nombre de Km que vous avez couru lors de cette même fin de semaine. Ce n’est pas pour rien que je cours des ultra-marathons! Je veux rentrer dans mon argent et c’est tout!

      Ce  ne sont que quelques situations que vous rencontrerez lors de votre carrière de coureurs. Quand les non-coureurs vous regarderont avec ce regard de désapprobation, vous réaliserez qu’ils ont probablement compris des choses que vous n’avez pas comprises!

  Mais surtout, lorsque vous envierez votre voisin coureur chez qui le gazon est plus vert, n’oubliez pas ce que vous venez de lire! Je gagerais qu’il en connaît un rayon sur ce texte!

   Alors, maintenant que vous savez ce qu’est la course, prenez vos souliers et sortez courir. Ce ne sera pas facile, mais je vous promets une chose, c’est aussi difficile pour votre voisin!

 

 

    

 

 

              

mercredi 26 mars 2014

Les brebis égarées ( ces personnes qui ne courent pas).


Vous le savez, convaincre quelqu’un de se mettre à la course peut s’avérer un véritable défi. On a beau y croire et en vanter les mérites, la course est pour beaucoup de gens quelque chose d’inaccessible (dans leur tête). Pourtant, vous savez que tout est possible. Vous savez que l’important c’est de persévérer et que l’on s’améliorer rapidement avec un peu d’entraînement. Vous savez qu’une fois que l’habitude est prise, tout votre être en redemande. Mais tenter d’expliquer cet état de fait à un non initié est souvent comme prêcher dans le désert!

    Vous leur parlerez des bienfaits pour leur santé, ils vous diront que c’est dangereux pour les genoux. Vous leur direz que c’est un petit moment qui leur permet de relaxer, ils vous répondront qu’ils n’ont pas le temps et qu’ils sont trop occupés, vous leur direz que c’est bon pour la ligne et ils vous répondront qu’ils doivent perdre du poids avant de commencer…

     Donc amis coureuses et coureurs, faisons la guerre à ces réponses. Soyons plus futés, soyons de fins renards, permettons-nous d’être même un peu «sur la  limite acceptable » dans les tactiques que nous utiliserons pour convaincre ces pauvres brebis égarées!

Voici quelques trucs à utiliser à fonction de la personne que vous aurez décidé de convertir :

Truc no.1  Le voyageur

     Parlez à votre future victime de votre dernier voyage de course. Même si c’est la région d’à côté! Vantez les petits coins de pays que vous avez découvert grâce à la course. Parlez-lui de votre projet d’aller courir dans une ville  qu’il apprécie et qu’il a déjà visité. (Ce n’est pas grave si vous ne prévoyez pas y aller, vous aurez suscité une conversation autour de la course!)

Truc no.2  Le végétarien

      La course à pied est un sport d’alimentation.  Le végétarien habituellement fait attention à ce qu’il mange pour ne manquer de rien. Donc voici le truc : Les Tarahumaras, un peuple mexicain de coureurs aux capacités légendaires (lire Born to run) boivent un mélange fait à partir de graine de chia. Ces graines sont très nutritives et apportent plusieurs éléments bénéfiques aux coureurs (protéines, glucides, calcium etc…).  Alors faites de petites recherches sur cette graine et informez-vous auprès du végétarien à ce sujet. Conversation assurée!

Truc no.3  La mère de famille

        À bout de souffle, elle conjugue devoirs, souper, travail, bains etc. Vous lui parlez de course et vous regarde avec ces yeux qui vous disent : ben voyons, veux-tu que je cours à minuit? Et là, juste au moment où elle vous sort le regard, vous lui demandez combien de temps son chum joue au hockey, au golf ou passe devant la télé par semaine ? Vous lui parlez des dernières études qui prônent l’importance du temps papa-enfant. (honnêtement, il doit surement y avoir des études sur ce sujet ?!?)   Elle est monoparentale?  Allez-y ! Proposez-lui de garder la marmaille, trouvez-lui une poussette de course usagée!

 Truc no.4 Le type axé sur l’aspect physique

        L’image est importante pour cette personne. Alors le truc est simple. Vous lui parlez du trou de ceinture que vous avez gagné, vous lui montrez la démarcation du bronzage de votre fin de semaine de course et finalement, mesdames en robes et messieurs en shorts, vous faites subtilement une pose mollet devant ce type. Vous lui parlez des courses Spartan Race où les mecs sur les photos ont l’air de Spartiates.  Victoire assurée!

Truc no.5 L’amateur de télé

       Facile! Vous lui suggérez d’écouter Maigrir ou Mourir ou une autre émission de ce genre, où des personnes souffrant d’obésité morbide  se prennent en main et finissent par faire des triathlons et des exploits sportifs dignes de mention, uniquement en persévérant. Notez que même moi ça me motive à me botter les fesses de temps à autre!

Dernier truc : Le respect de la brebis égarée

             J’adore la course et je suis content lorsque j’ai convaincu quelqu’un de courir. Mais malgré ce texte un peu satirique, je crois qu’il est important de respecter ceux qui  ne peuvent ou ne veulent essayer la course. Souvent, les coureurs sont passionnés de leur sport et en parlent sans arrêt. Imaginez comment les gens qui nous entourent peuvent parfois être tannés de nous entendre!   Certaines personnes ont même probablement essayés de courir mais ne vous diront pas qu’ils n’ont pas persévérés car c’était trop difficile. Ils ont peut-être même peur de votre possible acharnement à vouloir les encourager à continuer.  Ne jugez pas! La course n’est pas LA vérité et il ne faut pas l’oublier. Alors allez-y : ramener les brebis dans le droit chemin, mais lorsque la personne vous répond qu’elle ne veut rien savoir de la course, hé bien respectez son choix…et parlez-lui  du vélo J.

 

 

      

         

 

lundi 17 mars 2014

Je hais le printemps!


Le 21 mars…Quelle date! Hé oui, c’est le printemps.

Dans les faits, le printemps peut sembler bien.  Les wézos font cuicui, la neige fond et les filles sont sexy (ma blonde l’est toujours, mais encore plus au printemps J ).  Moins de vêtements à mettre aux enfants pour sortir (n’oubliez pas que j’en ai 3) et plus besoin de gratter les vitres de la voiture avant de partir. Ça c’est le printemps!

Mais soyons honnête : pour un coureur, le printemps…c’est poche! Alors voici 10 raisons pour lesquelles je n’aime pas le printemps (mise à part que ma blonde est sexy!)
1.       Les trous d’eau. Ils sont froids et en dessous de la petite flaque d’eau se cache une plaque de glace qui n’attend que de vous faire tomber, la traitresse.
 
2.       La slush…pas celle qui se boit. Assurément une fois par printemps le coureur se fera arroser. Et si par malheur il en boit, elle ne goutera pas la framboise.

3.       Les trésors laissés sur les trottoirs. Hé oui, lorsque la neige fond, les tas apparaissent. Plus mous que jamais, ils n’hésiteront pas à venir bien se faufiler dans les petits espaces sous votre semelle. Vous devrez finalement, malgré vous, sortir le cure-dent et gratter le tout si vous ne voulez pas traîner l’odeur pendant des jours!

4.       La température. Trop froid pour les culottes courtes et trop chaud pour le survêtement. Vous êtes condamnés à geler ou crever, à vous de choisir!

5.       La course  aux objectifs. Vous devriez avoir déjà fait votre calendrier de course pour l’année. Et lorsque vous vous faites poser la question, vous êtes embarrassés et quasiment stressés de ne pas vous être encore inscrits à une course. Il faut alors planifier les vacances, les hôtels, les inscriptions etc… Oufff! PS, ici vous devez cependant prendre une pause, aller vous inscrire au Demi-marathon des pompiers de Shawinigan le 8 juin (www.demimarathonshawinigan.ca ) et par la suite vous reviendrez lire !!!

6.       Vous courez dans le bois? Ce n’est pas mieux! Les sentiers commencent à défoncer. Donc lorsque votre pied passe au travers de la piste, vous stoppez assez sec! C’est avec les tibias tous bleus et grafignés que vous retournerez à la maison.

7.       Dans les sentiers, les trous de vase sont présents pour au moins 2 bons mois. Laver les souliers, tenter de les faire sécher, les remettre encore tout mouillés le lendemain…

8.       Vous avez l’air d’un albinos et attrapez votre premier coup de soleil. De la crème solaire? Pour courir au printemps? Ben voyons…

9.       Le sable!  La neige est fondue dans les rues, les employés municipaux font de leur mieux pour tout laver, mais vous ramènerez un voyage de sable à tout coup lors de vos sorties printanières! Je le sais, j’ai rempli le carré de sable de mes gars l’an passé de cette façon!

10.   Les terrasses!!!!!!!! Hummmm!!!! Sortir faire un entraînement de course ou sortir sur une terrasse?

 
Finalement, une chance que ma blonde est sexy, parce que je n’aimerais vraiment pas le printemps J

 

 

 

mercredi 26 février 2014

Les loups garous n'aiment pas la musique techno.


     Il est 21h45. Je suis devant l’ordi à lire les nouvelles locales et régionales (en fait je regarde les statuts Facebook de mes amis ce qui me donne l’équivalent des nouvellesJ). Je tombe sur un vidéo fait par Joan Roch  http://j0anr0ch.com/2014/02/26/beastie-runs/ où on le voit courir beau temps mauvais temps pour se rendre au travail. Le vidéo est motivant et je me dis : tiens, je n’ai pas couru aujourd’hui car j’ai été trop occupé, alors pourquoi ne pas y aller tout de suite!

Ma blonde est couchée. Je vais chercher mes vêtements et elle me demande ce que je fais.

-          Je vais courir beauté. Je vais aller dans le bois près de la maison.

-          T’es un malade. (Elle le dit par politesse car elle sait bien que mon idée est faite et elle se rendort.)

    J’écris un post sur mon compte pour que quelqu’un quelque part sache où je suis si je disparais et je pars. Au moment d’écrire le post, voici les commentaires qui sont passés dans la tête de mes amis. Notez évidemment qu’ils ne m’en ont pas fait mention car ce sont des amis…

      Il y en a qui se sont dit : trop dangereux de se perdre. D’autre se sont dit trop froid, trop noir, les animaux dangereux dans le bois. Certains se sont assurément dit que je voulais me rendre intéressant et finalement quelques-uns se sont dit : bonne idée! (mais probablement que cette dernière catégorie est rare). J’oubliais ceux qui ont pensé aux loups garous.

     Donc je quitte et me dirige vers le bois à environ 1km de la maison. La température? Aucune idée. Vous savez quoi? Nous sommes en février  et c’est le soir, il fera assurément froid! Alors je me suis habillé en conséquence. J’arrive à l’entrée du bois. Je monte le volume de mon lecteur MP3, ajuste ma lampe frontale et souris sous mon cache cou! La forêt où je cours fait environ 2.5km par 3.5km. Il y a moyen de se perdre, mais j’y cours depuis assez longtemps et m’y suis perdu assez souvent pour maintenant mieux la connaître!

     Au début, il y a un petit challenge. C’est la première fois que je cours un soir d’hiver dans cette forêt. On a beau dire, être dans le bois le soir stimule l’imagination! Je flotte sur la neige. La musique est entraînante, le ciel est clair on voit bien la piste. Je me détends, prend quelques photos et apprécie le moment. Tout à coup, un œil rouge me regarde. Pas de blagues! Je commence à me trouver un peu moins intelligent…Je me déplace pour mieux voir, ralenti et la lueur de l’œil, diminue. Je me rapproche. L’œil devient plus rouge et plus brillant. Hé Boulianne, arrête de niaiser et va voir! C’est toujours ben pas un loup garou! J’arrive près de l’œil et je comprends que le globe oculaire est en fait un réflecteur de vélo cloué sur un arbre qui me renvoie l’éclairage de ma frontale. Qu’est-ce que ça fout là? Aucune idée mais de jour, je ne l’avais jamais remarqué!!!  Je repars en rigolant de ma petite frousse. J’évite les branches, accélère dans les descentes qui arrivent et monte le volume de la musique. J’ai lu quelque part que les loups garous n’aimaient pas la musique techno, donc j’écoute du Deadmouse et je me dis qu’ainsi,  si je me fais attaquer par ceux-ci, ils changeront d’idée en entendant ma musique!

 Je finis ma course, reviens à la maison le cœur léger et les jambes en feu.  

   Je n’ai pas écris  ce blog pour vous parler de loup garou. Mais bien pour que vous reteniez ceci. On a l’habitude, en tant que sportif, de se mettre des balises dans lesquelles nous sommes bien. Les heures d’entraînement sont toujours les même, les distances se ressembles ainsi que les tracés. Mais parfois, de changer un seul élément de l’équation peut faire du bien au moral et vous apporter un petit défi. Donc n’hésitez pas. Et pour tous vos amis qui vous disent que ce sera trop froid, trop noir ou trop dangereux, sachez qu’il n’y a que vous pour évaluer adéquatement votre tolérance et votre préparation face au risque. Ne soyez pas téméraires, mais parfois de sortir du cadre, malgré la désapprobation des autres peut vous être bénéfiques! Alors n’hésitez pas.

Et finalement, si c’est vrai que les loups garous n’aiment pas le techno, après avoir écouté du techno pendant toute ma course, je comprends pourquoi!

 

 

jeudi 30 janvier 2014

Un coureur au gym…


  Comme vous le savez, j’aime bien observer les gens, leurs habitudes, etc… Et ce soir, je vais vous parler du GYM! Hé oui, celui où dans le même 45 minutes tu peux observer un échantillon très vaste de la population.

Commençons tout d’abord par le fameux chest-bras.  Ces biceps sont plus gros que mes cuisses. Habituellement en camisole et en pantalons long, il met tellement de poids sur sa barre que je me questionne même sur ma capacité à soulever cette barre de 1 cm. Évidemment, je me dis que chest-bras n’est pas en forme et que c’est juste pour le look! Et pendant que je me fais cette réflexion, il rajoute des poids sur sa barre.  Il fait une série de plus et tout ce qu’il y a de veines sur son front et dans son cou veut littéralement exploser. Alors je me fais la 2ème réflexion : arrête de le regarder comme ça car il a peut-être moins de cardio, mais s’il t’attrape t’es mort!  Évidemment lorsqu’il quitte le gym, j’essaie de faire le même exercice (je suis quand même orgueilleux) et comme de raison, la barre ne bouge pas de 1 cm.

Il y a le monsieur en pantalons et en chemise de travail (style big bill). Il y va avec ardeur. Il fait son cardio sur le tapis, de la marche rapide, et descend ensuite faire ses exercices de façon minutieuse.  Lorsqu’il a terminé, il prend sa douche et se change et remet un autre kit Big Bill!

Il y a la gang de retraités. Ils sont le même petit groupe qui s’entraîne en même temps, prennent le temps de jaser autour d’une machine entre 2 exercices et ont bien du plaisir. Et toi du fais quoi? Tu tournes autour en espérant qu’ils se déplacent un peu ou finissent leur discussion sur « mam’selle une telle » parce que tu n’as pas beaucoup de temps et qu’ils sont justement accotés sur la machine dont tu as besoin.

Il ne faut pas passer sous silence l’athlète. Il fait des exercices qui défient les lois de la gravité en se tenant debout sur un ballon, court comme un dément sur le tapis, soulève des charges surprenantes et n’a pas l’air fatigué à la fin de son entraînement. Simplement à le regarder tu brûles des calories!

L’ado est quant à lui sympathique. Il a le style chest-bras, avec la camisole mais sans les muscles qui viennent avec. Lorsqu’il prend des poids, tu souhaites qu’il ne casse pas tellement il est maigre! Mais lorsque tu le revois 1 an plus tard, il a commencé à mieux remplir sa camisole…D’ailleurs à ce sujet, avez-vous déjà remarqué que la grosseur des bretelles de camisole est inversement proportionnelle à la grosseur des pecs?

Il y a le lecteur de journal. Bien accoté sur le «  bar à shake de protéine » il lit le journal. À bien y penser, je me demande même si j’ai déjà vu ce gars s’entraîner! Mais au niveau actualité, c’est lui le plus fort J.

Il y a le proprio du gym. Il vient te voir et te demande comment va ton programme. Ça va, ça va! Intérieurement, tu le maudit de te faire un programme aussi difficile. Et au bout de quelques mois, tu retournes le voir pour lui demander de t’en faire un nouveau, un peu plus difficile que le dernier. On pourrait appeler ça une relation amour-haine!

 Je ne peux passer sous silence le bon jack. Lorsque tu le vois, vous échangez quelques mots et il est toujours de bonne humeur. « Lâche pas, bon entraînement, t’es une machine ». C’est comme un coach gratuit qui sert à te motiver. Les journées que l’entraînement est plus pénible, tu lui parles un peu plus que d’habitude et ça passe!

Et finalement il y a moi. Qui arrive avec des shorts de coureur trop courtes et un gilet à manche longue, tout l’inverse de la moyenne. Qui essaie, sans le dire, de faire une course avec le gars qui fait du tapis à côté de toi. Comme je perds souvent, je fais maintenant du tapis à côté d’une dame âgée, j’ai plus de chance de gagner. Qui  fait des exercices avec des poids si léger que je suis un peu gêné (orgueil)  et dont les exercices, ciblés pour la course, te font passer pour un danseur kasak ou un athlète de cirque.  Oui oui, c’est bien moi le gars qui fait des séries de 20 répétitions qui n’en finissent plus, qui s’entraîne depuis moult années et qui a toujours la même shape et la petite bedaine…

Finalement, ce doit être moi le plus étrange de cet échantillon!

 

mercredi 22 janvier 2014

Un putain de guerrier


       Je me suis demandé de quel angle j’aborderais le sujet de ce papier. (Ok, je sais bien que personne n’imprimera ce texte, donc ce n’est pas vraiment un papier, mais vous comprenez!J).

       J’avais plusieurs angles possibles. Les obstacles supplémentaires d’un athlète handicapé? Les paralympiques? Sotchi? Le dépassement? J’ai eu ma réponse lors de la conférence de presse de la 1ère classique hivernale Broadway : J’ai rencontré un putain de guerrier!!! Et qu’est-ce qu’on fait avec un guerrier, on le traite tel quel! Donc Yves,  j’ai compris en te parlant un peu plus la semaine dernière que je n’aurai pas à « m’enfarger dans les fleurs du tapis » en parlant de toi et de notre projet!!!

                                      _______________________________________________

     Assis avec mon ami Pierre et nos gazelles il y a un mois, à déprimer parce que nous n’avions pas de projets à court terme, nous nous sommes demandé ce que nous allions faire cet hiver.  Nos conjointes déprimaient elles aussi, car elles appréhendaient déjà un long hiver à nous voir tourner en rond. Et un coureur qui tourne en rond, ça fait beaucoup plus de tours que la moyenne des gens! Donc après quelques coupes de vin, on se décide à organiser une course. Bon départ. Ensuite il s’agissait de trouver la distance, l’endroit, la date, etc… Et alors, Pierre avec son éternelle envie d’aider les autres me dit :

-          Pour quelle cause? 

-           Pierre, on n’est pas obligé de se rallier à une cause!  On peut-tu juste courir entre chum? Et tant qu’à s’associer à une cause sans convictions… » (notez ici que les termes sont une transcription exacte!)

Finalement l’histoire de la cause est abandonnée.

    Quelques nuits blanches (à avoir des idées pour la course) et jours plus tard, un message sur Facebook est envoyé par le club de course les Milpat : Yves Bourque, athlète handicapé de la région, ira aux jeux paralympiques en ski de fond. Si vous voulez l’aider, vous pouvez faire parvenir de l’argent à sa fondation afin de le supporter dans cette aventure.  Évidemment, Pierre m’appelle la même journée et me propose d’aider ce type.

   Ce type, je l’avais rencontré l’été passé au demi-marathon de Bécancour. Nous sommes arrivés en même temps au stationnement. Je débarque de mon véhicule et vois un gars pas de jambes débarquer du sien. Je vais le voir pour lui offrir un coup de main en me disant : qu’est-ce que gars sans jambes vient faire à un demi-marathon? (erreur de ma part, vous verrez). Il me dit que tout est ok pour lui, et nous marchons/roulons ensemble jusqu’à la ligne de départ. Il est sur une planche à roulette et se propulse avec des bâtons. Yves m’explique qu’il s’entraîne principalement en ski de fond l’hiver et qu’il fait des courses l’été pour garder la forme. Il me dit aussi que son objectif est de se classer pour les paralympiques de Sotchi en 2014. Arrivés au départ, je lui souhaite bonne chance pour la course, et surtout pour Sotchi. Je m’installe pour partir en me disant que ce gars est vraiment sympathique et qu’il doit être en forme! Il finira d’ailleurs 2ème au total à cette course. Belle leçon d’humilité! Qu’est-ce que ça fait un gars pas de jambes dans un demi? Ça te bas à plat de couture J!

     Ok, allons-y, la cause sera d’aider Yves.

      Ensuite on rencontre Marc, le propriétaire du Broadway pub et on lui propose le projet. Il embarque aussitôt! Cool! On a une classique hivernale associée à un bar, on fait un happening de course l’hiver et tout ça pour une bonne cause! Le reste de l’organisation se fait et on arrive à la conférence de presse. Les médias sont contactés, Yves sera présent, tout y est pour avoir une belle visibilité.

       La journée de la conférence, Yves arrive au Broadway à l’avance et nous discutons un peu. Le gars est toujours aussi sympathique et en plus, il dégage une énergie, une confiance et une humilité remarquable! Il se met à nous raconter son travail chez Interval, sa préparation, son implication dans le sport et le défi qu’il s’est donné de former une relève pour ce sport. Il nous parle de ses enfants, son entraînement, ses projets. Plus il parle, plus il me jette à terre. Ce mec est vraiment surprenant. Une fois la conférence terminée, un journaliste nous demande de prendre place autour d’une table pour nous filmer et faire une entrevue. Petit malaise, nous devons nous installer sur des tabourets. Je veux bien croire que c’est un gars débrouillard, un athlète, un fonceur etc,,, mais c’est toujours ben pas un acrobate! Je lui offre mon aide : autre erreur de ma part! Je n’ai pas fini ma phrase qu’il est installé sur le dit tabouret. Merde, il est allé tellement vite que je n’ai même pas vu comment il a fait! La discussion continue et il raconte qu’il a fait 2 fois le marathon de Montréal, qu’il pratique la pêche à la mouche et la planche à neige.  Ok c’est assez. Je change mon fusil d’épaule. Je n’aide plus Yves Bourque l’athlète handicapé qui ira à Sotchi. J’aide Yves Bourque, le putain de guerrier qui s’est fixé un objectif il y a 4 ans et qui l’a atteint. Qui a fait les sacrifices, qui s’est entraîné, s’est blessé, mais qui a cru à son projet et l’a réalisé. Ça c’est une bonne cause et je suis vraiment fier d’y être associé.

Alors pour ceux qui le peuvent, venez courir avec nous le 15 février à Shawinigan. Pour ceux qui sont trop loin, envoyez-lui donc un message de félicitations sur Facebook, histoire qu’il sache qu’on est avec lui.

Et finalement, pour tous ceux qui auront une petite douleur aujourd’hui ou demain et qui s’empêcheront de bouger, relisez le texte…

Le site internet d’Yves Bourque :


La page Facebook de la classique hivernale Broadway :