dimanche 31 janvier 2016

M.Miyagi!


Connaissez-vous M. Miyagi? Oui, oui, celui qui a fait repeindre sa clôture à Daniel San.

J’ai un ami, Pierre, dont je vous ai souvent parlé, qui me fait penser à M. Miyagi. Sage et posé, il a une expérience de vie personnelle et professionnelle qui fait en sorte que son opinion m’aide à analyser des situations complexes avec un point de vu empreint de tout son vécu. Ses conseils  m’ont souvent  évité de faire des erreurs de débutant au niveau de la gestion.

Et tout comme m. Miyagi, Pierre est un ninja ! Non, il ne fait pas de karaté et je ne crois pas qu’il puisse briser des planches avec son poing. Pas plus qu’avec son pied d’ailleurs et je serais curieux de lui demander de lever son pied plus haut que sa hanche! Mais qu’à cela ne tienne, ce gars a couru plus de marathon que moi, et en plus, il a commencé à courir à 47 ans! Un jour, assis devant la télé en écoutant «  Qui perd gagne », il s’est dit : si ces gens peuvent courir 21km, je dois être capable de courir un marathon! New York, Chicago, Ottawa, il les a courus. De nombreux demi-marathon dont San Francisco, combien de 10km à l’entraînement, c’est un coureur constant et passionné. Il avait comme objectif d’être plus en forme à 50ans qu’à 47ans, et je suis certain que rendu à 56, il même encore plus en forme qu’à 50!

Récemment, lors d’une de nos sorties de trail (vous avez bien lu, de TRAIL) dans le parc national, je cours devant lui et je me fais la réflexion que j’espère être en forme comme lui rendu à son âge. Il court des marathons, il fait du trail dans des sentiers assez intenses et ce à -20 degré et toujours avec le sourire. Son parcours m’impressionne et je suis persuadé que c’est le type de modèle que les gens ont besoin dans leur entourage…

Lisez bien la suite : Au moment où je me retourne pour lui faire part de mes réflexions, je le vois dans les airs. Non, il ne vient pas de trébucher. Il vient de sauter d’une roche de 3 ou 4 pieds en courant, pour retomber sur ses pieds, comme un chat, et continuer à courir. Ce gars est un ninja! Je pars à rire, lui raconte où j’en étais dans mes réflexion, mais suis encore sous le choc de ce que j’ai vu. Un monsieur, sautant d’une roche de 4 pieds en courant,  avec un sourire si grand qu’il a probablement touché ses oreilles, courir un samedi matin à 7h dans le parc national. Oh yeah!

Et pourquoi à 56ans il peut faire ça? Parce qu’à 47 ans, avec sa job remplie de stress, de pression et de responsabilités mais avec une femme et un fils qui ont décidé de l’appuyer dans ce projet, il s’est dit : je vais le faire. Je vais le faire pour moi, parce que je veux être en forme à 50 ans. Parce que je veux avoir une qualité de vie, ne pas être essoufflé simplement en attachant mes souliers!  Et voilà, 10 ans plus tard, ce gars cours à 5h30 le matin, beau temps mauvais temps, et motive des gens simplement en donnant l’exemple. Et le plus beau dans tout ça? C’est monsieur tout l’monde, qui vient prouver que c’est possible. 

Alors, ma question est la suivante : pourquoi pas vous?

Et en passant bravo Pierre (m. Miyagi) Champagne ! Mais je ne peinturerai pas ta clôture !
 
 

vendredi 22 janvier 2016

Un habit pour un p’tit… (on est pas des chochottes!)


1. cliquez ici pour écouter la musique
2. Je ne demande jamais ça habituellement, mais n'hésitez  pas à partager ce texte!


Ça y est, l’hiver est (enfin) commencé. Enfin ? Oui enfin !!! Le soleil, la neige, les chocolats chauds et la course dehors. Pas de défaites, on est pas des chochottes! Il faut savoir bien s’équiper et le tour est joué. Si vous fouillez un peu, vous trouverez au moins 42 blogs différents qui vous disent quoi mettre comme vêtements, 21 sites spécialisés qui vous vendront tout ce dont vous avez besoin, 10 amis Facebook pour qui courir dehors est une religion, 5 détracteurs qui vous diront que c’est dangereux pour l’asthme, les engelures et les chutes et finalement, il y a vous, 1 courageux ou 1 courageuse, bravant le froid et la neige, qui pourrez dire : j’suis pas une chochotte !

Il y a 3 ans, quelques amis et moi avons eu l’idée de faire sortir les gens de Shawinigan afin qu’ils courent l’hiver. La Classique Hivernale Broadway voyait le jour. Nous avions l’idée d’organiser un petit party d’hiver. Sans stress, sans compétition, juste pour le plaisir de voir une bande de fou courir dehors à -20. Passant de 30 coureurs la 1ère édition à 170 la 2ème, nous avons réalisé qu’il y avait plus de fous qu’on pensait !  Des athlètes de haut niveau comme Nicholas Berrouard ou Steve Carpentier, mais aussi des débutants qui voulaient simplement profiter de l’occasion pour venir jogger en groupe. Ces gens qui ont réalisé que bien habillé, courir l’hiver c’est cool!

 
Mais vous savez ce qui est vraiment cool? Lisez bien la suite…

Organiser une course coûte de l’argent, on le sait. Les puces, les dossards, les médailles, la bouffe etc.. Organiser une course peut aussi générer des profits. Et qu’est-ce qu’on fait avec cet argent ? On prend tout et on achète des habits de neige pour les enfants défavorisés. Grâce aux commanditaires que vous verrez plus bas, tous les fonds amassés servent aux enfants. Donc lorsque vous courrez à la Classique Hivernale Broadway, vous savez pourquoi vous le faites! Lorsque vous sortez à -20, comme moi, vous savez que grâce à vous, il y a un enfant à Shawi qui a un habit de neige neuf et qui autrement aurait gelé dans son vieux manteau cet hiver.

 
Lorsque je cours dehors, il m’arrive de penser que nous avons achetés 28 habits neuf cette année et avons comblés les besoins qui nous ont été exprimés. Motivant vous dites ? Et comme c’était la première édition du projet « Un habit pour un P’tit », je m’attends à avoir beaucoup plus de demande d’habits l’an prochain ! Donc ça prend des coureurs ! ;)

Alors même si vous avez le Superbowl en soirée le 7 février, même si vous souper chez vos parents. Même si vous avez fêté la veille ou même si vous avez un peu peur de courir à -20, essayez de comparer votre "défaite" au fait de pouvoir fournir un habit de neige à un enfant entre 7 et 12 ans qui va passer l’hiver à jouer dehors…

 Voici mes amis, au cœur gros comme des ballons de plage, avec qui j’organise cette course, le plus bénévolement du monde ! ( si vous croisez ces gens, donnez-leur une tape sur l'épaule, car ils prennent beaucoup de temps en plus de leur travail assez prenant!)

 
Marc Ménard
Président , Micro-Brasserie Le Broadway Pub
Classique : Service aux coureurs

Hugues Carpentier
Directeur général, Groupe Villemure-Lafrenière
Classique: Gestion du site
 
Pierre Champagne
Directeur général, Centre financiers aux entreprises, Desjardins
Classique: Médias sociaux
 
Sylvie Lavergne
Directrice du développement et des communications, SADC Centre Mauricie
Classique: Communication
 
Marie-Claude Brûlé
Coordonatrice,Service d’accueil aux nouveaux arrivants ( SANA)
Classique: Inscription et responsable du projet : Un habit pour un p'tit.
 
 Alors cliquez ici pour vous inscrire: (events.com)
 
Visitez et aimez notre page Facebook ici: https://www.facebook.com/ClassiqueBroadway/ 
 
 
Alors, on se voit le 7 février ?

 

 

dimanche 10 janvier 2016

L'intersection


Cliquez ici pour entendre ce que j’écoutais (Barr Brothers - Beggar in the Morning)



Je suis seul. Je cours avec ma musique. Il est tôt le matin. Sentier le solitaire, parc National de la Mauricie. 3 janvier 2016.



Le soleil se lève doucement. Comme dans les films, des rayons filtrent à travers les arbres et frappent les flocons qui tombent tranquillement. Comme si eux aussi voulaient profiter de ce moment. Il fait peut-être -10 degrés, mais à ce moment la température n’a plus d’importance. Que mes pas dans la neige, mon cœur qui bat et cette chanson. Je souffle, les montées sont abruptes, les descentes rapides. Je pourrais battre mon temps. Je le sens, je suis dans la zone.

J’arrive à un point de vue spectaculaire. J’ai vu cet endroit 100 fois, mais à toutes les fois c’est magique. Cette fois je n’arrête pas longtemps, car je vais battre mon temps. J’écoute ma musique et je pense. Je pense à mes projets, ma famille, mes amis. Je médite sur la vie, sur ce que je veux, ce qui m’attend pour 2016. Sur mes résolutions ? Un peu aussi ! Je regarde ma montre. Wow, je suis rapide ! Je cours avec souvent avec des amis dans ce sentier et je pourrais leur lancer le défi de battre ce temps. Ces coureurs sont plus forts que moi, mais je sens que là, j’ai des chances !

Et à ce moment je me fais l’ultime commentaire : T’es rapide, pis après ?

Je ralentis, frappé par cette simple question : Pis après ?

La vie va vite, vous le savez. On veut performer, se dépasser, se surpasser. On veut pouvoir dire : j’ai réussi, je l’ai fait ! Je ne fais pas la morale, je suis dans ce moule. Mais ce matin-là, dans le Solitaire, le moule a craqué un peu...

J’arrive à l’intersection du ruisseau Bouchard, un autre sentier un peu plus long. J’ai le choix de continuer dans le Solitaire et battre mon temps, ou aller faire le Ruisseau Bouchard, un sentier que je ne fais pas souvent. Il fait beau, j’ai du temps, les jambes sont bonnes et surtout j’ai sens une liberté que j’ai le goût de faire durer. J’arrête la montre. Je prends le sentier du Ruisseau.

Mes pieds s’enfoncent un peu dans la neige car ce sentier est moins tapé. Je cours sur le bord d’un ruisseau qui ondule dans le fond d’une petite vallée. Je suis encore dans la zone, je vais encore vite, mais cette fois, je cours léger, je flotte. Je pense à mes enfants qui grandissent trop vite mais dont je suis fier, je pense à ma gazelle qui me permet de vivre ces moments et qui s’est mise à la course en sentier. Que j’aimerais qu’elle soit ici et partager ce moment avec elle.

Je pense à combien c’est bon de courir sans objectif. Combien c’est agréable de simplement mettre un pied devant l’autre, de sprinter en zig zag entre les arbres, de sentir son pouls dans ses cuisses en haut d’une pente ou l’adrénaline d’une descente. Je réalise que ma zone se trouve peut-être là, dans cette liberté…

J’arrive à la maison, je donne ma montre à ma douce et lui dit qu’elle pourra l’utiliser, je n’en aurai plus besoin…