Bon maintenant qu’on a fait le tour de la jungle ou presque,
y faudrait bien parler d’autre chose! J’aimerais bien vous parler d’astronomie
ou de finances, mais honnêtement, ce serait très plate. Ce n’est pas que
l’astronomie ou la finance soient des sujets ennuyants, bien au contraire, ce
pourrait être très palpitant comme sujets! Je sais que vous salivez à l’idée
que je disserte sur la comète de Time Square ou que je vous parle des anneaux
du fond monétaire international. Mais étant donné que mes connaissances sont
limitées à ce sujet, je vais prendre quelques minutes de votre temps pour vous
parler de quelque chose de vraiment nouveau dans ma vie, le repos…
Vous savez ce qu’est le repos? C’est le moment où tu vois
des coureurs dans la rue et que tu balance entre l’envie et le mal de cœur.
C’est le moment où tu te dis que tu devrais sortir courir mais que l’appel du
divan est fort. Vraiment trop fort.
Lorsque tu vois des citations de tes amis Facebook sur la course, tu te
dépêche de descendre la page pour ne pas te faire contaminer par la motivation et
tu remontes un peu, comme un voyeur, juste pour finir de la lire…
Vous comprenez qu’on ne parle pas de repos forcé, mais
nécessaire! C’est comme un lendemain de veille arrosé où tu hésites entre prendre une
bière pour te remettre en selle, ou te laisser sombrer dans le mal de tête toute
la journée en te disant plus jamais. En passant, l’histoire de la bière le
matin, c’est selon la croyance populaire car je n’ai jamais testé. (En ce
moment, je vois peut-être 1 ou 2 collègues de pêche qui sourient, mais n’oubliez
pas messieurs que ce qui est au chalet, reste au chalet…) J
Le repos est aussi le moment de penser à ses futurs
objectifs. Ça c’est un peu plus compliqué. Aller plus vite ou plus loin? D'ailleurs, faut-il aller plus vite ou plus loin?
Prendre une année mollo ou relever un nouveau défi? Et vous, quel sera votre
année de course 2016 ? De quoi êtes-vous
fiers à propos de votre saison 2015? Quels sont vos apprentissages? Il faut
faire un bilan pour voir où l’on s’en va!
Pourquoi courrez-vous? Cette question me tourne dans la
tête. Sans arrêt. Je n’arrive pas trop à mettre le doigt sur la réponse, elle s’est
sauvée en courant! Mais je sais une chose, j’aime courir. Je ne cours pas pour
épater les gens. Je ne cours pas pour battre des records. Je cours pour moi.
Pour avoir du plaisir, dépasser mes limites, échanger avec les amis que ce soit
sur la route ou dans le bois, tripper tout simplement! Vous savez de quoi j’ai le goût pour 2016?
Aller vite. Pas de montre. Comme lorsque nous étions enfants et que nous
devions nous sauver du monstre. J’ai le goût de sentir le vent dans mes
cheveux. ;) J’ai le goût de sentir mon pouls dans mes tempes parce que j’ai
couru trop vite. J’ai le goût de mal gérer ma course sur 10km et de pouvoir en
rire en me disant : ouin pis? J’ai le goût de me sentir léger. Pas de sac
à dos. Pas de chrono.
Et vous, est-ce que la course vous aide à vous sentir léger?
Je vous laisse sur une phrase de la chanson Rosie de Francis
Cabrel que j’aime beaucoup et qui vous aidera peut-être dans votre réflexion :
-
Faut pas dire à qui je ressemble, faut dire qui
je suis…