mardi 26 mars 2013

Ma course est finie...




Ma course est finie...

Au moment d’écrire ce texte,  il est 22h30, un mardi soir. Je reviens d’un cours à l’université et je mange le souper que ma douce m’a gentiment gardé (avec une pointe de tarte aux pacanes comme dessert  humm).  Il me reste un travail à faire mais sinon mon cours est terminé.

       Les derniers mois ont été exigeants : cours à l’université, travail, organisation du demi-marathon des pompiers, organisation du 5 à 7 pour mon aventure, recherche de commanditaires, inscription et préparation de l’équipement,  blog, site internet, et j’en oublie. Surtout à travers tout ça ne pas oublier de m’occuper de ma famille, qui est sans doute l’aspect le plus important de toute l’aventure!

       Mais ce soir, ma course est finie. Il ne me reste plus qu’à finaliser les détails avant départ, me reposer et réaliser que d’ici quelques jours, je prendrai l’avion pour le Maroc, afin de faire une course de 230km en autosuffisance dans le désert!  Vous savez  ce que je vais faire comme épreuve, mais le principal intéressé doit se pincer pour se dire que le départ est dans moins d’une semaine.  Le défi de la préparation a duré près d’une année complète pour une course de 6 jours! Ce n’est pas rien. Mais quelle aventure.  J’ai d’ailleurs découvert plein de choses, les voici en vrac :

Apprentissages dans le thème humain :

1.J’ai un merveilleux cercle d’amis et de supporteurs. Merci  de m’avoir encouragé! Notez que je savais que j’avais des amis merveilleux mais c’est important de le dire!

2.Trouver des commanditaires est une job d’envergure, plus qu’il n’y paraît. Alors merci à ceux qui croient en mon projet! (svp visitez www.sortezcourir.com  et prenez le temps de visiter leur site, et si vous voulez être très gentil, envoyez leur un courriel pour leur dire que vous avez visité leur site!).

3.Facebook est un outil génial. Beaucoup de petits détails se sont réglés par ce site. D’ailleurs l’aspect « communauté » est tout à fait vrai et je crois sincèrement que cela  dépasse l’aspect virtuel. Ce sont des humains qui sont de l’autre côté de l’écran et il ne faut pas l’oublier.

4.Malgré le nombre de fois que je me suis fait dire que j’étais fou, jamais je n’ai senti que les gens le pensaient réellement. Je crois que beaucoup d’entre nous sont aussi fou que moi et j’espère sincèrement avoir incité quelques personnes à relever des défis.

5.On croit vivre dans une société individualiste qui ne regarde que son nombril. Je vous confirme qu’il n’y a rien de plus faux.  Quand j’ai débuté mon projet, je me suis dit que mes amis me suivraient par amitié J et que les autres me souriraient par politesse lorsque je parlerais du projet. Monumentale erreur!  Un parfait inconnu m’a prêté sa balise spot simplement pour m’aider!  Un ami de QC est monté un jeudi soir pour prendre une bière à Shawi à mon 5 à 7! Mon propre boss a fait le serveur d’un soir pour m’aider dans le projet. Des exemples j’en ai encore 100 autres. Société individualiste?

6.Ma blonde est une Sainte…Important de le mentionner!

 

 

Apprentissage sur le corps humain

1.Des ongles de pied qui tombent, ça fini par repousser.

2.Dormir 4 à 5 heures par nuit, c’est faisable. Une bonne nuit de 8 heures de temps en temps ça aide.

3.Quand tes sourcils sont longs, il est possible qu’ils finissent par s’entremêler avec tes cils  et que lorsque tu cours l’hiver,  ça gèle ensemble ce qui fait que tes yeux restent ouverts… sans blagues!

4.Les pires courbatures finissent par passer.

5.L’énergie vient avec le mouvement. Donc l’entraînement bien dosé n’épuise pas, au contraire.

 

Apprentissage sur la nourriture en sac?

           Une seule chose à dire, du poulet Enchilada lyophilisé, réhydraté avec de l’eau tiède, c’est pas mangeable!

 

                                                               ***

         Je pourrais probablement écrire un livre sur les apprentissages de la dernière année.  Mais il y a une phrase qui résume très bien ma pensée. Cette phrase est un classique mais tellement vraie :

                            Le chemin est aussi important que la destination

Alors sur ce je vous quitte et vous invite à me suivre sur Facebook, pendant mon aventure au Marathon des Sables, du 5 au 12 avril 2013!

 

 

Carl                             
           
 


 

 

mercredi 20 mars 2013

J’ai perdu mes « pipes »!

            Pipes : prononcer en anglais, signifie biceps dans le jargon des mâles virils. Par exemple, si je prends une pose de culturiste avec le bras plié pour mettre en évidence mes muscles, je peux dire pour impressionner une fille: Hey bébé, check mes pipes! (j’ai essayé avec ma blonde…aucun résultat sauf un éclat de rire).
          Donc cette semaine mon garçon le plus vieux me dit papa, c’est toi le plus fort. Tout à fait d’accord avec lui, je lui fais ma pose « pipes » et réalise que j’ai 2 petits pois à la place de…2 clémentines!
          À moins de 2 semaines de mon départ dans le désert, après plusieurs semaines d’entraînement, ma santé s’est améliorée, mon corps s’est transformé et mon énergie s’est accrue. Mes cheveux n’ont pas repoussé mais bon. 
      Je me suis fixé un projet ambitieux avec cet ultra marathon dans le désert. Mais à la hauteur de mes capacités, je crois. Beaucoup de sueur, de doutes, de fatigue et de bobos ont parsemé mon chemin. Mais ce soir, au moment d’écrire ces lignes je peux le dire : JE SUIS PRÊT! Vous pouvez me poser la question maintenant!  Il me reste des détails à régler, mais je sais que si je demain de je devais courir 230km en 6 jours, je serais capable.
       La semaine dernière, j’ai organisé avec l’aide de ma conjointe et d’amis un 5 à 7 pour m’aider à financer mon expédition. L’objectif était de parler de mon aventure, mais aussi parler de course et faire connaître les évènements de la région. Quand je suis monté sur la scène, j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup de gens qui étaient venus pour me voir, nous avons compté environ 150 personnes au total!!! WOW! Imaginez le feeling de réaliser que moi, M. Tout l’monde,  est supporté par 150 personnes de mon entourage et ma communauté qui se sont déplacées un jeudi soir!  Ça c’est une méchante tape sur l’épaule…Autre tape sur l'épaule : des commanditaires qui me supporte dans ce projet. Une autre tape sur l’épaule, Il y a eu à ce jour  plus de 1 200 pages vues sur mon blog depuis que j’ai commencé le 11 février.
      J’ai perdu mes « pipes » et ne peux plus impressionner les filles en prenant des poses. Mais grâce à un peu d’effort de ma part J et de beaucoup de support de votre part, je suis prêt. 

                                                                                                                Merci,
                                                                       Carl        

samedi 16 mars 2013

Pourquoi pas!


 

     Aujourd’hui en courant je me suis demandé quand avait été mon 1er demi-marathon. En fouillant dans ma mémoire, la même mémoire qui fait que je perds mon portefeuille au moins une fois par semaine, j’ai fini par me rappeler que c’était à 17 ans.  Nous étions 2 amis sportifs qui ne courrions que de courtes distances (des sprints et des 400 mètres) et qui pratiquaient le soccer et le volley-ball. Une bonne journée, l’idée de courir un demi nous est passée dans la tête. Nous nous sommes alors dit pourquoi pas! Je suis  allé mesurer 21km en partant de Lotbinière, une ville sur la rive-sud de Québec et le lendemain matin nous partions comme 2 pingouins, sans préparation, sans équipement et avec une équipe de ravitaillement qui nous suivait tout le long de la course en voiture. Évidemment, nous avons stoppé notre course à 17 ou 18km, je ne me rappelle plus. Mais j’ai adoré le défi!

    Quelques années plus tard, je demeurais à Laval et ma copine de temps était à Shawinigan. Je possédais un vieux vélo de montagne Bonnellie qui devait peser  100 lb que je sortais pour aller faire mes emplettes. Une journée je me suis décidé à faire Laval-Shawi avec mon vélo, pourquoi pas! Encore une fois, le même pingouin pas prêt qui fait une affaire de fou. Sachez que j’ai adoré!!! Ce fut long un tantinet, mais combien agréable.

     J’ai tellement aimé que je me suis dit tiens tiens, cette fois je pourrais faire Laval-Québec en vélo!!! Pourquoi pas! Cette fois, mon beau-père a eu pitié et m’a donné son vieux vélo de route. Qui était très bon en passant, mais devait peser le même poids que mon Bonnelli :0).  Donc je quitte Laval le matin pour Québec. Cette fois-ci, je me suis quand même préparé : 2 gourdes de Gatorade, un lunch et des barres tendres. Le départ s’est fait à 6h et l’arrivée à 20h pour un total de 14h. Lorsque je suis arrivé chez mes parents à QC, je me suis assis dehors et j’ai pleuré comme un bébé. Pas parce j’étais triste, joyeux ou fier. Simplement parce que j’étais complètement épuisé! Mais j’avais réussi.

    Des histoires comme celles-là j’en ai d’autres. Mais surtout je réalise une chose. C’est la formule magique du Pourquoi Pas?  Je suis loin de me considérer comme un athlète ou une machine et pas besoin d’être un athlète ou une machine! Je vais à ma vitesse et c’est tout, la tête fait le reste. Souvent on se retient de faire des choses pour des raisons un peu futiles. Mais je crois que c’est plus par peur. Ma douce m’a demandé aujourd’hui si des gens étaient morts durant le Marathon des Sables. Je ne crois pas. Mais je ne me suis jamais posé la question! Lorsque j’ai décidé de faire cette course, je ne me suis pas arrêté à mes peurs. Je les ai regardées passer, leur ai envoyé la main et j’ai continué de me préparer. Il faut parfois cesser d’écouter la petite voix qui dit : tu ne devrais pas. Cette voix n’est pas toujours un bon guide. Je ne fais pas l’éloge de la témérité et de l’inconscience mais quand même, il faut parfois foncer!  Pour moi, c’est ça repousser ses limites.

      Alors s’il vous plaît, la prochaine fois qu’on vous propose un projet, essayez-donc de vous poser cette question : Pourquoi pas!

mercredi 13 mars 2013

Marie-Claude, Marie-Josée, Marlène, Jessie, Guylaine et toutes les autres!

                 Marie-Claude a 3 garçons, un travail, elle s’occupe de la maison et prend soin de son chum qui s’en va courir dans le désert du Sahara bientôt. En plus? Elle a décidé de se mettre à l’entraînement pour faire avec 104 autres femmes le tour du Parc National en vélo, une petite balade de 105km dans les côtes. Elle s’entraîne 3 fois par semaine au minimum.
               Marie-Josée est une athlète professionnelle de renommée internationale qui a décidé de devenir femme d’affaires. Elle fait bouger plusieurs milliers de personnes par année avec le Défi Vélo Mag et le Défi Nordique. Elle s’entraîne, travaille et s’implique dans sa communauté et la société pour promouvoir la santé, lever des fonds pour la lutte au cancer et faire comprendre aux femmes qu’elles sont capables elle aussi d’être des sportives et de relever des défis.
                 Jessie, mère de famille et employée d’une maison d’enseignement a décidé de courir son 1er 5km officiel au mois de juin. Elle s’est laissée prendre au jeu de la course et s’est fixé un objectif à atteindre!
                  Marlène est une bombe d’énergie qui a décidé de promouvoir l’activité physique dans son milieu de travail et son entourage. Elle court, spin, s’entraîne etc… Simplement la lire sur Facebook nous donne le goût de bouger!
                  Guylaine a un léger problème : elle veut faire du vélo stationnaire pour se remettre en forme. Cependant, une maladie fait qu’elle a mal aux jambes lorsqu’elle pédale. La solution qu’elle a trouvée? Elle pédale à reculons pendant près d’une heure ce qui ne lui fait pas mal. 1 heure à reculons, je vous lance le défi!
               Ces femmes sont exceptionnelles car elles ont décidés de prendre du temps pour elles. De relever un défi et de se mettre en forme.
                 Récemment à la blague je disais dans un souper avec des amis que depuis que j’avais 3 enfants, j’étais descendu au 4ème rang des priorités de ma blonde. En finissant ma phrase, je me suis mis à faire un calcul mathématique (extrêmement poussé) pour me rendre compte que nous étions 5 dans ma famille!!! Je me plaignais d’être 4ème alors que ma conjointe passe trop souvent la 5ème et n’en parle pas. Elle fait à merveille sa job de mère et de conjointe, et ne s’accordait pas de temps pour elle, pour prendre soin de sa santé. Probablement comme plusieurs de celles qui liront ce blog.
              Alors à toutes celles que j’ai nommées plus haut et les autres qui se reconnaissent je vous dis bravo et continuez! Continuez de vous donner du temps et de prendre soins de votre santé. Continuez de démontrer que c’est possible d’être une femme qui relève des défis, aussi petit soit-il mais un défi personnel à elles. Et à toutes celles qui auraient le goût d’essayer, je vous dis allez-y! N’ayez pas peur de déplacer un peu l’horaire familial pour prendre du temps pour vous. Je vous promets que votre entourage vous soutiendra et que les répercussions seront positives et se feront sentir dans toute la famille!
Alors mesdames, allez-y! Sortez courir!          

dimanche 10 mars 2013

10 conseils pour mes 3 garçons

Quand j’ai décidé d’écrire ce blog, c’était pour vous donner un outil qui vous servira un jour à dire : Hé le vieux t’exagère, ta course c’était 250km dans le désert, pas 500km et tu devais traîner tout ton matériel sauf l’eau. Tu ne traînais pas ton eau. J’essaierai probablement de m’obstiner un peu et finalement je me dirai que j’aurais mieux fait de ne pas écrire ce blog, de cette façon vous n’auriez pas eu de preuve.
       Mais étant donné que je l’écris, ces conseils s’adressent à vous dans le futur si jamais vous décider d’avoir des projets un peu fou comme votre père (qui a des projets de fou mais qui N’EST PAS fou ok!).
1)      Entourez-vous bien dans la vie: choisissez bien les gens que vous fréquentés et respectez-les, ce sont ces même personnes qui un jour vous aideront peut-être dans vos projets;
2)      Trouvez-vous des passions et vivez-les : ce n’est pas toujours facile mais je vous promets que votre vie sera bien remplie;
3)      Obligez-vous à faire du sport : pas besoin de performer, pas besoin d’avoir le kit ni d’en faire une obsession. Simplement bouger ce qui vous permettra de lâcher la pression et de vous changer les idées. Vous serez plus confiants en vous et découvrirez l’endorphine…(hummm). Oui le ballet jazz et le patinage artistique sont 2 sports. (contrairement à ce que je vous répondrai dans quelques années si jamais vous me posez la question et voulez en faire J ).
4)      Il y aura toujours des gens moins bons vous, mais il y aura toujours des gens meilleurs que vous. Aidez-les premiers et apprenez des autres!
5)      Faites la différence entre être découragé et être épuisé. Le moral revient rapidement, mais la fatigue peut rester longtemps, prenez le temps de vous reposer!
6)      Forcez-vous à sourire quand vous faites un entraînement ou une compétition et que c’est difficile. Vous aurez l’air un peu épais, mais continuez à sourire. Je vous promets que ça vaut la peine vous verrez. Vous ne me croyez pas? Essayez-le!
7)      La gloire comme l’échec sont situations passagères et n’ont aucune importance. Ce qui compte le plus, c’est l’homme que vous regarderez dans le miroir. Suis-je allé jusqu’au bout? Ai-je donné tout ce que je pouvais? Si la réponse est oui, soyez fier. Si la réponse est non, pas de remords! On recommence et c’est tout!
8)      La douleur est passagère aussi! Vous allez tomber, vous couper, avoir des bleus et même saigner. N’ayez crainte, ça finit toujours par passer. Vous ne croyez pas? Demandez-moi de vous montrer une photo de mes pieds au retour du 80km que j’ai fait en septembre 2012.
9)      Dans du Spandex, tout l’monde a l’air d’un athlète! Ne vous faites pas prendre sur la ligne de départ, ce n’est pas l’habit qui fait le moine!!!
10)   Finalement, vous allez probablement lire ce message un jour en vous disant : bon le bonhomme fait encore son speech. Mais gardez quand même cette petite feuille en cachette dans le fond d’un tiroir et lorsque ça n’ira pas, ressortez la feuille et lisez-la…

mardi 5 mars 2013

Le doute


(note au lecteur, le message d’aujourd’hui est une introspection qui me servira à évacuer un peu de stress, du moins je l’espère! )          

Dans un mois jour pour jour je serai dans le désert du Sahara, sur la ligne de départ. Ouf! Le simple fait d’écrire cette phrase fait augmenter mon rythme cardiaque! Il ne me reste que 26 jours pour finir de me préparer avant de prendre l’avion

                Suis-je prêt physiquement? Suis-je prêt mentalement? Est-ce que mon équipement est prêt? Oui, non peut-être, pas du tout? Je ne crois pas l’être tout à fait. Du moins pas encore. Mais le serai-je un jour? Une épreuve comme je vais faire comprend une grande partie d’inconnu.  Vous rappelez-vous les symptômes d’avant course que vous avez ressentis la veille de votre première course officielle? Vous rappelez-vous le doute qui s’installe tout doucement et qui vous serre l’estomac quelques jours auparavant? Vous rappelez-vous cette putain de question que vos amis vous posent car ils s’intéressent à vous : Pis Carl, es-tu prêt? Cette question tellement légitime et à la fois qui nous renvoie à nos doutes…

                J’ai eu de bons conseils de gens qui ont fait cette course. J’ai des commanditaires qui m’aident à réaliser ce défi et qui croient en moi et mes capacités. J’ai des gens dans mon entourage qui me supportent énormément dans ce projet de course mais aussi dans celui de faire bouger les gens autour de moi. Mais ce soir, mes épaules sont chargées! Chargées de craintes, de doutes, de questions sans réponses et d’une liste de choses à faire trop grosse pour le temps qui me reste. Ce soir le sommeil sera difficile,  je le sens.  Je vais mettre mon petit calepin sur ma table de nuit pour écrire les choses à ne pas oublier et lire un peu pour me changer les idées (probablement un livre de course…bravo Carl).

                Je sais que ces doutes sont normaux et nous aident à avancer. Je sais qu’il ne faut pas en avoir peur ni paralyser à la vue d’un obstacle.  Un bon ami m’a dit : Carl dans la vie, si tu as un problème mais ne fait pas l’effort de trouver une solution, même si ce n’est pas la bonne, tu fais peut-être partie du problème. C’est dur comme constat, mais ça motive à trouver des solutions!

                Nous avons tous des projets de vie, que ce soit dans le sport, dans notre vie personnelle ou professionnelle. Dans la réalisation de ces projets, il arrive souvent un moment où le doute nous envahit et nous porte même à remettre en question le projet au complet.  Il arrive que le doute, cette bête noire, tente de nous terrasser en se transformant en angoisse et en stress. Alors avant que mon doute ne se transforme, je vais aller me coucher et lire un peu ( sur autre chose que la course finalement), et demain ira mieux!  Ne vous en faites pas, cette étape doit faire partie du processus, il suffit de gérer le tout!

Bonne nuit!

vendredi 1 mars 2013

On n'est pas des machines!


       Ce soir je soupais avec des amis. Lors d’une discussion tournant autour de la course (serez-vous surpris ?), mon ami me raconte que ce matin, il s’est levé tôt pour aller courir. Il a déjeuné légèrement, s’est habillé et à 06h00, lorsqu’il était sur le point de partir, il s’est déshabillé et est retourné se coucher. « Tsé Carl, on n’est pas des machines! » Il sentait qu’il était fatigué et que cet entraînement n’aurait pas été bénéfique.

     Lisez bien ce qui suit et surtout, essayez de me faire croire, en me regardant dans les yeux et sans rire, que ça ne vous ai jamais arrivé.

     Cette semaine je règle mon cadran pour aller courir. Tôt. Très tôt…Le cadran sonne une première fois et je me dépêche d’appuyer sur « snooze ». Quelle merveilleuse invention ce bouton qui permet de ne pas réveiller la maisonnée et qui nous permet d’acheter un petit 8 minutes de sommeil additionnel! Donc j’appuie en me disant : « ok 5 minutes et je me lève, de toute façon j’ai le temps. » Il sonne 8 minutes plus tard et j’appuie à nouveau sur le bouton enchanté en me disant : « ok, je prends seulement un peu de café et je mangerai ma toast en revenant. » Le bouton sonne une troisième fois, j’ouvre l’œil et regarde l’heure et réalisant : «  ok, il est trop tard pour faire l’entraînement que je voulais, donc tant qu’à faire un entraînement à moitié, aussi bien le reporter à ce soir. » Là j’ai fermé le cadran et me suis rendormi pour 2 heures de bonus. Conclusion : il devait inventer des radios spécialement conçu pour les coureurs. Le bouton snooze serait électrifié et lorsqu’un coureur tenterait de l’utiliser, il prendrait un choc.

     Mais au fond, le problème n’est peut-être pas le bouton.  Le problème est peut-être plus humain.  Quand il m’arrive de manquer un entraînement parce que je suis resté couché, je me sens « cheap ».  Je me dis que je suis paresseux et que je devrais me fouetter un peu. J’me dis que les grands coureurs se lèvent assurément à tous les matins, probablement avant le cadran et que plein d’entrain ils se défoncent à tous les entraînements.  Alors si je veux réaliser mes objectifs, je dois faire de même!

Et là une phrase qui me chamboule : « tsé Carl, on n’est pas des machines! »

     C’est normal d’être fatigué lors d’un programme d’entraînement, autant physiquement que psychologiquement. C’est normal d’avoir des petits bobos et c’est important de s’écouter ! Surtout, il faut savoir accepter de ne pas avoir toujours la forme. J’ai fait une semaine d’environ 100 km la semaine dernière. Est-ce que le fait d’avoir manqué un matin cette semaine me nuira au Marathon des Sables? Peut-être pas autant que si je me blesse ou me blase en me forçant à faire un entraînement pour lequel je n’ai pas envie! Est-ce que je vais dans le Sahara pour gagner la course et la bourse ou pour relever un défi  et vivre une aventure?

     Je ne fais pas la promotion de l’oisiveté ni de la facilité. Mais après plusieurs années de course à pied, je commence à comprendre et accepter que je ne sois pas une machine. La rigueur, la discipline et le dépassement font partie de la vie de la majorité des coureurs. L’envie de toujours mieux faire nous permet de battre notre record personnel dans ce sport où les limites sont celles que l’on se fixe. Mais il ne faut pas oublier que franchir notre limite peut-être néfaste à l’entraînement et même dangereux pour les blessures et même notre carrière de course. Alors écoutez-vous un peu et lorsque vous sentez que les jambes ou l’entrain ni est pas répétez-vous : « tsé, on n’est pas des machines! ».

 

Pis le reste du temps, hé bien bottez-vous le derrière et allez courir!!! Ha ha ha!