jeudi 30 janvier 2014

Un coureur au gym…


  Comme vous le savez, j’aime bien observer les gens, leurs habitudes, etc… Et ce soir, je vais vous parler du GYM! Hé oui, celui où dans le même 45 minutes tu peux observer un échantillon très vaste de la population.

Commençons tout d’abord par le fameux chest-bras.  Ces biceps sont plus gros que mes cuisses. Habituellement en camisole et en pantalons long, il met tellement de poids sur sa barre que je me questionne même sur ma capacité à soulever cette barre de 1 cm. Évidemment, je me dis que chest-bras n’est pas en forme et que c’est juste pour le look! Et pendant que je me fais cette réflexion, il rajoute des poids sur sa barre.  Il fait une série de plus et tout ce qu’il y a de veines sur son front et dans son cou veut littéralement exploser. Alors je me fais la 2ème réflexion : arrête de le regarder comme ça car il a peut-être moins de cardio, mais s’il t’attrape t’es mort!  Évidemment lorsqu’il quitte le gym, j’essaie de faire le même exercice (je suis quand même orgueilleux) et comme de raison, la barre ne bouge pas de 1 cm.

Il y a le monsieur en pantalons et en chemise de travail (style big bill). Il y va avec ardeur. Il fait son cardio sur le tapis, de la marche rapide, et descend ensuite faire ses exercices de façon minutieuse.  Lorsqu’il a terminé, il prend sa douche et se change et remet un autre kit Big Bill!

Il y a la gang de retraités. Ils sont le même petit groupe qui s’entraîne en même temps, prennent le temps de jaser autour d’une machine entre 2 exercices et ont bien du plaisir. Et toi du fais quoi? Tu tournes autour en espérant qu’ils se déplacent un peu ou finissent leur discussion sur « mam’selle une telle » parce que tu n’as pas beaucoup de temps et qu’ils sont justement accotés sur la machine dont tu as besoin.

Il ne faut pas passer sous silence l’athlète. Il fait des exercices qui défient les lois de la gravité en se tenant debout sur un ballon, court comme un dément sur le tapis, soulève des charges surprenantes et n’a pas l’air fatigué à la fin de son entraînement. Simplement à le regarder tu brûles des calories!

L’ado est quant à lui sympathique. Il a le style chest-bras, avec la camisole mais sans les muscles qui viennent avec. Lorsqu’il prend des poids, tu souhaites qu’il ne casse pas tellement il est maigre! Mais lorsque tu le revois 1 an plus tard, il a commencé à mieux remplir sa camisole…D’ailleurs à ce sujet, avez-vous déjà remarqué que la grosseur des bretelles de camisole est inversement proportionnelle à la grosseur des pecs?

Il y a le lecteur de journal. Bien accoté sur le «  bar à shake de protéine » il lit le journal. À bien y penser, je me demande même si j’ai déjà vu ce gars s’entraîner! Mais au niveau actualité, c’est lui le plus fort J.

Il y a le proprio du gym. Il vient te voir et te demande comment va ton programme. Ça va, ça va! Intérieurement, tu le maudit de te faire un programme aussi difficile. Et au bout de quelques mois, tu retournes le voir pour lui demander de t’en faire un nouveau, un peu plus difficile que le dernier. On pourrait appeler ça une relation amour-haine!

 Je ne peux passer sous silence le bon jack. Lorsque tu le vois, vous échangez quelques mots et il est toujours de bonne humeur. « Lâche pas, bon entraînement, t’es une machine ». C’est comme un coach gratuit qui sert à te motiver. Les journées que l’entraînement est plus pénible, tu lui parles un peu plus que d’habitude et ça passe!

Et finalement il y a moi. Qui arrive avec des shorts de coureur trop courtes et un gilet à manche longue, tout l’inverse de la moyenne. Qui essaie, sans le dire, de faire une course avec le gars qui fait du tapis à côté de toi. Comme je perds souvent, je fais maintenant du tapis à côté d’une dame âgée, j’ai plus de chance de gagner. Qui  fait des exercices avec des poids si léger que je suis un peu gêné (orgueil)  et dont les exercices, ciblés pour la course, te font passer pour un danseur kasak ou un athlète de cirque.  Oui oui, c’est bien moi le gars qui fait des séries de 20 répétitions qui n’en finissent plus, qui s’entraîne depuis moult années et qui a toujours la même shape et la petite bedaine…

Finalement, ce doit être moi le plus étrange de cet échantillon!

 

mercredi 22 janvier 2014

Un putain de guerrier


       Je me suis demandé de quel angle j’aborderais le sujet de ce papier. (Ok, je sais bien que personne n’imprimera ce texte, donc ce n’est pas vraiment un papier, mais vous comprenez!J).

       J’avais plusieurs angles possibles. Les obstacles supplémentaires d’un athlète handicapé? Les paralympiques? Sotchi? Le dépassement? J’ai eu ma réponse lors de la conférence de presse de la 1ère classique hivernale Broadway : J’ai rencontré un putain de guerrier!!! Et qu’est-ce qu’on fait avec un guerrier, on le traite tel quel! Donc Yves,  j’ai compris en te parlant un peu plus la semaine dernière que je n’aurai pas à « m’enfarger dans les fleurs du tapis » en parlant de toi et de notre projet!!!

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     Assis avec mon ami Pierre et nos gazelles il y a un mois, à déprimer parce que nous n’avions pas de projets à court terme, nous nous sommes demandé ce que nous allions faire cet hiver.  Nos conjointes déprimaient elles aussi, car elles appréhendaient déjà un long hiver à nous voir tourner en rond. Et un coureur qui tourne en rond, ça fait beaucoup plus de tours que la moyenne des gens! Donc après quelques coupes de vin, on se décide à organiser une course. Bon départ. Ensuite il s’agissait de trouver la distance, l’endroit, la date, etc… Et alors, Pierre avec son éternelle envie d’aider les autres me dit :

-          Pour quelle cause? 

-           Pierre, on n’est pas obligé de se rallier à une cause!  On peut-tu juste courir entre chum? Et tant qu’à s’associer à une cause sans convictions… » (notez ici que les termes sont une transcription exacte!)

Finalement l’histoire de la cause est abandonnée.

    Quelques nuits blanches (à avoir des idées pour la course) et jours plus tard, un message sur Facebook est envoyé par le club de course les Milpat : Yves Bourque, athlète handicapé de la région, ira aux jeux paralympiques en ski de fond. Si vous voulez l’aider, vous pouvez faire parvenir de l’argent à sa fondation afin de le supporter dans cette aventure.  Évidemment, Pierre m’appelle la même journée et me propose d’aider ce type.

   Ce type, je l’avais rencontré l’été passé au demi-marathon de Bécancour. Nous sommes arrivés en même temps au stationnement. Je débarque de mon véhicule et vois un gars pas de jambes débarquer du sien. Je vais le voir pour lui offrir un coup de main en me disant : qu’est-ce que gars sans jambes vient faire à un demi-marathon? (erreur de ma part, vous verrez). Il me dit que tout est ok pour lui, et nous marchons/roulons ensemble jusqu’à la ligne de départ. Il est sur une planche à roulette et se propulse avec des bâtons. Yves m’explique qu’il s’entraîne principalement en ski de fond l’hiver et qu’il fait des courses l’été pour garder la forme. Il me dit aussi que son objectif est de se classer pour les paralympiques de Sotchi en 2014. Arrivés au départ, je lui souhaite bonne chance pour la course, et surtout pour Sotchi. Je m’installe pour partir en me disant que ce gars est vraiment sympathique et qu’il doit être en forme! Il finira d’ailleurs 2ème au total à cette course. Belle leçon d’humilité! Qu’est-ce que ça fait un gars pas de jambes dans un demi? Ça te bas à plat de couture J!

     Ok, allons-y, la cause sera d’aider Yves.

      Ensuite on rencontre Marc, le propriétaire du Broadway pub et on lui propose le projet. Il embarque aussitôt! Cool! On a une classique hivernale associée à un bar, on fait un happening de course l’hiver et tout ça pour une bonne cause! Le reste de l’organisation se fait et on arrive à la conférence de presse. Les médias sont contactés, Yves sera présent, tout y est pour avoir une belle visibilité.

       La journée de la conférence, Yves arrive au Broadway à l’avance et nous discutons un peu. Le gars est toujours aussi sympathique et en plus, il dégage une énergie, une confiance et une humilité remarquable! Il se met à nous raconter son travail chez Interval, sa préparation, son implication dans le sport et le défi qu’il s’est donné de former une relève pour ce sport. Il nous parle de ses enfants, son entraînement, ses projets. Plus il parle, plus il me jette à terre. Ce mec est vraiment surprenant. Une fois la conférence terminée, un journaliste nous demande de prendre place autour d’une table pour nous filmer et faire une entrevue. Petit malaise, nous devons nous installer sur des tabourets. Je veux bien croire que c’est un gars débrouillard, un athlète, un fonceur etc,,, mais c’est toujours ben pas un acrobate! Je lui offre mon aide : autre erreur de ma part! Je n’ai pas fini ma phrase qu’il est installé sur le dit tabouret. Merde, il est allé tellement vite que je n’ai même pas vu comment il a fait! La discussion continue et il raconte qu’il a fait 2 fois le marathon de Montréal, qu’il pratique la pêche à la mouche et la planche à neige.  Ok c’est assez. Je change mon fusil d’épaule. Je n’aide plus Yves Bourque l’athlète handicapé qui ira à Sotchi. J’aide Yves Bourque, le putain de guerrier qui s’est fixé un objectif il y a 4 ans et qui l’a atteint. Qui a fait les sacrifices, qui s’est entraîné, s’est blessé, mais qui a cru à son projet et l’a réalisé. Ça c’est une bonne cause et je suis vraiment fier d’y être associé.

Alors pour ceux qui le peuvent, venez courir avec nous le 15 février à Shawinigan. Pour ceux qui sont trop loin, envoyez-lui donc un message de félicitations sur Facebook, histoire qu’il sache qu’on est avec lui.

Et finalement, pour tous ceux qui auront une petite douleur aujourd’hui ou demain et qui s’empêcheront de bouger, relisez le texte…

Le site internet d’Yves Bourque :


La page Facebook de la classique hivernale Broadway :


 

lundi 13 janvier 2014

Explication des maux de coureurs


       Ce matin j’avais rendez-vous à l’hôpital pour un IRM (imagerie par résonnance magnétique).  Mon ami qui travaille en physio suspecte fortement un problème de bandelette. J’aurais les résultats bientôt.

 Je revenais en voiture et j’en suis venu à la conclusion que si je dis un non-coureur que j’ai un problème de bandelette, je ne suis pas certain qu’il associera ce type de problème à la course.

Donc pour tous les non-coureurs, voici un dictionnaire médical des bobos les plus fréquents chez les adeptes de course à pied. Il vous aidera à comprendre les problèmes de vos collègues, amis ou conjoints(es) lorsqu’ils se plaignent sans cesse ! Vous pourrez ainsi leur dire que vous savez de quoi ils parlent…

Syndrome de la patte d’oie :
Terme associé aux évènements de course dont la moyenne d’âge des participants est supérieure à 50 ans.

Fracture de stress
Fracture causée par les coureurs trop nerveux qui tombent dans les escaliers de leur maison avant de partir pour une course. Les principales victimes de ce genre de fractures sont les coureurs désorganisés qui se lèvent en retard le matin de leur course et dont le matériel n’est pas prêt.

Fracture de fatigue
Cette fracture se rencontre quant à elle régulièrement à la fin d’une course, lorsque le coureur épuisé se laisse tomber au sol, mais n’a pas été en mesure de tomber sur l’herbe et est tombé sur l’asphalte.

Hématomes sous-unguéaux
Terme très technique pour décrire les coureurs qui se maquillent les ongles de pieds en bleu ou en noir. Mode très répandue auprès des coureurs de longues distances.

Péri ostite
Otite s’étant propagée en périphérie de l’oreille, pouvant descendre jusqu’à la hanche, ceci du au choc des foulées sur le sol. Donc ne pas courir lorsqu’on a des otites.

Syndrome de l’essuie-glace
Petit bruit fait par des espadrilles neuves lorsque l’on marche sur un plancher ciré, semblable à celui d’un essuie –glace en fonction sur une vitre d’auto.

 Déchirure du tendon d’Achille
On le sait, la faiblesse du coureur c’est le temps. Trouver le temps de s’entraîner et de compétitionner est un exploit. Donc lorsqu’un coureur s’inscrit à une course organisée, que son ou sa conjointe prend l’inscription et la déchire en disant : c’est moi ou ta course, on appelle cela une déchirure du tendon d’Achille.

Fasciite plantaire
Aussi difficile à prononcer qu’à écrire, ce maux se caractérise par une fatigue extrême chez le coureur. Il a tellement les traits tirés et la mâchoire pendante qu’on croirait qu’il va marcher dessus. Cet état revient à la normale après quelques heures de repos.

Crampe
Pathologie psychologique associé aux coureurs se lançant des objectifs audacieux, habituellement perçus comme irréalistes par la plupart des gens. On souvent dit à ces coureurs : est-ce que ta tête va bien? As-tu une crampe?

Micro saignements digestifs occultes
Il a été découvert que certains coureurs faisaient affaires avec des sorciers vaudous afin de lancer des mauvais sorts à leurs adversaires. Pour l’instant, les chercheurs et scientifiques tentent de  confectionner des gri gris pour éviter ces sortilèges mais n’ont pas encore la solution. Donc un coureur vous dit être victime de Micro saignements digestifs occultes, n’hésitez pas à lui conseiller un chaman.

Syndrome de la bandelette
Typiquement masculin, petite excitation sur la ligne de départ  juste avant qu'il ne soit donné… J

 

Donc voilà chers amis non-coureur, désormais vous serez outillés pour bien comprendre la tonne de maux que subissent vos coureurs préférés!

 

PS, pour plus d’infos, contactez-moi, je fais des consultations à bon prix!!!