lundi 19 janvier 2015

Un pas de plus vers…l’inutile.

    Vous êtes-vous déjà vraiment demandé pourquoi vous courrez? Vraiment? Allez, pensez-y…

Pour perdre du poids, vous remettre en forme? Pour relever un défi qui vous a été lancé ou pour le petit moment de calme, de « zénitude »?  Vous courrez peut-être pour vous dépasser ou encore voyager… Vraiment?

      Ne l’oubliez pas, vous passez des heures, des semaines à vous faire souffrir. Vous surveillez votre alimentation lorsque votre entourage abuse, vous dépensez de l’argent pour vous acheter les équipements qui seront obsolètes d’ici 2 ans, remplacés par de plus performants, sans compter les sommes allouées aux inscriptions et à l’hébergement. Vous vous réveillez tôt le matin avant la famille pour ne pas empiéter sur la vie familiale, vous refusez une activité avec les amis parce que le dimanche c’est la dernière long run  avant votre course.

    Tout ça, sans compter le fait que vos genoux seront scraps à 60 ans. Sans compter que vous avez entendu dire que lors d’un marathon, un athlète d’élite, normalement en super forme, est mort d’un arrêt cardiaque. Il ne faut pas oublier le risque de blessures toujours présent, ni le fait qu’à partir d’un moment, vos performances ne feront que se détériorer… Et vous courez?

   Pas de ballons à pousser vers un but. Pas de rondelles, pas de raquettes. Non, seulement un pied devant l’autre, en avançant comme un automate qui se dit : plus que 5km. Sous la pluie, le froid, sous la chaleur torride ou encore repoussé par un vent de face.

    Et plus vous courez, plus vous aimez. Plus longtemps, plus loin.  Les distances à parcourir n’ont plus de limites, que votre patience, votre détermination.  Les kilomètres s’accumulent, les paysages se ressemblent et vous continuez. Jusqu’où irez-vous? 42,2km? 50km? 160km? Dans le désert? Dans la jungle? Et après?

 

    Je n’ai aucune réponse. Je cours c’est tout…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire