Ça y est, je suis de retour. Assis dans mon divan, nous
sommes vendredi matin et le Jungle Marathon semble déjà loin. Évidemment, il y
a toujours une période où on ne réalise pas trop ce que l’on vient de faire et
je suis peut-être dedans. Pour l’instant, je suis heureux d’être avec ma
fiancée et mes enfants. Je suis content d’entendre crier, d’avoir à répéter
1000 fois aux gars de se préparer car ils vont manquer leur autobus. Je suis
content de voir ma cocotte qui se tient debout et qui marchera bientôt. Je suis
content d’être là.
Je tente de faire un bilan de cette épopée de fou et il m’est
difficile de tout rassembler. Il y a le côté physique de la course, le côté
humain. Il y a la difficulté psychologique de l’épreuve et j’irais même parler
de l’aspect spirituel. Il y a ce sentiment de fierté mais également le
sentiment de doute. Il y a aussi de fichu feeling d’avoir plus de visibilité et
de reconnaissance que ce que je mérite…
Je vous explique. Très honnêtement, je sais que ce que j’ai
fait semble exceptionnel et l’est peut-être un peu. Mais je suis persuadé que
plusieurs d’entre vous auriez la capacité de réaliser ce défi. Je ne suis pas
un athlète de pointe. Je me suis convaincu que j’étais capable, je l’ai fait.
Mais je savais que j’allais souffrir, je savais que cela prendrai du temps, de
l’entraînement et de l’argent et j’ai accepté de me lancer dans l’aventure. Car
il ne faut pas oublier que c’est 1 an et demi de préparation!
Les gens ordinaires peuvent réaliser des choses
extraordinaires. Il suffit simplement de se donner le coup de pied et de croire
qu’on est capable. Les coureurs du Jungle Marathon étaient comme moi, des
monsieurs et madames tout l’monde. Ils avaient des enfants, un travail. Les
super-héros n’existent pas. À part quelques exceptions de la nature
qui ont une génétique particulière, nous sommes tous des gens ordinaires. Certains
veulent croquer dans la vie, j’en fais partie.
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Comme je ne veux pas écrire un blog de 20 pages, j’ai décidé
d’en écrire plusieurs petits. J’écrirai selon l’état du moment. Donc ne vous en
faites pas, selon mon état, seront plus joyeux que d’autres, plus drôles.
Certains seront assurément plus « profonds », plus sombres. Car une
chose est certaine : je suis allé jouer dans un endroit que certains
là-bas appellent « le trou noir à l’intérieur de nous », endroit sombre
dans lequel on veut sortir rapidement. Je crois d’ailleurs que notre limite
personnelle s’y trouve. Car oui, je voulais trouver ma limite et je l’ai vue.
Je me suis même assis dessus. J’ai failli tomber.
Je vais écrire ces articles pour me rappeler. Ce sera un
journal, un récit d’une épreuve humaine autant que physique. Ce sera le
souvenir et les raisons du pourquoi je suis différent. Car je sais pertinemment
qu’il y a un petit quelque chose de changé. Pour le mieux je crois.
Donc, comme on dit à la télé : à suivre!
C'est un plaisir de te lire Carl !!! Tu de donne des idées pour de futurs projets..qui sait !?
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