Je ne serai
pas humble. Je serai prétentieux et je vais même me « péter les bretelles »!
Mais ce soir, je vais vous donner la recette pour organiser une course et en
faire un succès comme la Classique Hivernale Broadway…
Premièrement, ça
prend 5 personnes sur un comité organisateur qui n’ont pas le temps du tout d’organiser
une course. Pierre Champagne, Marc Ménard, Hugues Carpentier et Marie-Claude
Brûlé, bravo d’avoir trouvé quelques heures à travers vos vies complètement folles
pour vous asseoir et organiser une telle course.
Ça prend des
commanditaires (Intersport Shawinigan, le Groupe Vincent, Desjardins, Fourrures
Lemieux, Robert Fer et Métaux, IGA Baril, Boucherie Nobert, les Cataractes de
Shawinigan et évidemment le Broadway Pub) qui ne feront pas beaucoup plus de ventes à
cause de cette course, mais qui veulent s’impliquer dans leur milieu. Qui même
avec l’objectif de rentabilité, savent ce que le mot humain veut dire.
Ensuite ça prend
des bénévoles, mais pas n’importe lesquels. Il faut qu’ils acceptent de se
faire geler le cul à -20 degré et rester debout sans bouger pendant quelques
heures. Ce sont ces bénévoles qui reçoivent un appel de Carl et qui en raccrochant
disent : bon, je viens encore de me faire embarquer…
Finalement ça
prend 200 hurluberlus de coureurs et marcheurs qui viennent un bon dimanche
matin tenter de ne pas tomber en hypothermie parce que 5 « étranges »
organisateurs ont décidés de faire une course en plein février, moment de l’année
où il vaut mieux rester sous la couette jusqu’à midi.
Mais en plus de
ces ingrédients de base, il faut ajouter à ces organisateurs, commanditaires, bénévoles
et coureurs, un cœur gros comme le soleil. Un cœur qui dit à la tête de
chacun d’entre eux : Hé! Allez, donnes-toi un coup de pied parce que la
cause est vraiment bonne. Donnes-toi un coup de pied parce que pour le 60
minutes où tu gèleras, il y des enfants qui passe un hiver complet à greloter
car ils n’ont malheureusement pas d’habit d’hiver assez chaud.
J’écris ces
lignes et j’avoue que j’ai un peu le « motton ». Pourquoi? Évidemment
parce qu’il m’arrive de voir ces enfants pas assez habillés, greloter à des
températures comme ce matin. Mais je suis aussi ému parce que malgré ce qu’on
entend à propos de l’individualisme et de la perte de valeurs humaines, ce
matin, j’ai vu plus de 200 personnes de ma communauté qui ont bravé le froid, qui
pour plusieurs ont décidé de courir l’hiver pour une 1ère fois. J’ai
vu plus de 200 personnes qui ont cru qu’en donnant quelques sous et quelques
minutes, ils pouvaient s’impliquer à leur manière et essayer d’améliorer les
choses.
Je vais donc me
péter les brettelles parce que je suis vraiment fier de vous connaître…Merci
Carl
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