Le voyage de 100
miles
La
vengeance (intro)
La vengeance est un plat qui se mange froid. En fait, je ne
comprends pas trop pourquoi on doit le manger froid, surtout quand on a des
problèmes de digestion. Mais bon…
Je pliais donc les vêtements de la famille tout en faisant
le bilan de ma saison hivernale de course et en me demandant quels seraient mes
objectifs pour l’été à venir. Disons que les options sont assez
nombreuses : la route, le trail, les courses à obstacles, il y en a pour
les fous et les fins. Et je me posais la question suivante : qu’est-ce qui
me fait tripper? De quoi j’ai vraiment envie? Qu’est-ce qui va faire en sorte
que je vais sortir de mon hibernation et recommencer à me lever aux aurores
pour courir? Et vous, qu’est-ce qui vous fait tripper?
Avez-vous déjà plié du linge sans musique? C’est
excessivement difficile. D’après moi, c’est encore plus difficile de trier des
bas et faire des paires de chaussettes sans musique, que de courir dans la
jungle pendant 7 jours, et je sais de quoi je parle! Donc j’ai appuyé sur
« play » et voici la chanson quia débuté (trame sonore de Son of Anarchy).
Et là, j’ai compris. Je dois l’avouer : j’aime bien la
discipline de l’entraînement. J’aime bien me donner de la misère. Même si ce
n’est pas agréable, j’aime bien aller « flirter » avec les limites.
Donc même si j’ai déjà dis jamais plus, je le ferai encore.
Oui, je courrai plus que 10km.
Vous êtes
surpris? Runners keep on running…
J’ai donc décidé, comme objectif, de me venger. Venger de
quoi? De l’échec. Venger des 2 courses qui m’ont vu abandonner. Venger des 2
courses qui se sont payées ma tête. Venger du sentiment d’une histoire qu’on
n’a pas fini. La Chute du Diable 80km en 2015, Bromont Ultra 160km ( 100 miles)
en 2014, 2 DNF avec qui je dois régler mes comptes. Attendez, je vous entends
penser : ce n’est pas un échec, c’est un apprentissage! Fuck off! C’est un échec! DNF veut dire DID NOT
FINISH!!! Si ce n’est pas un échec, dites-moi ce que c’est! Mais une fois que
le mot échec est accepté, il faut décider ce que l’on fait avec. Est-ce qu’on s’assoit
et on mange des chips, ou on se relève les manches et on recommence?
Pour affronter ce
genre d’épreuve, il faut partir en voyage. Un voyage qui me mènera dans
plusieurs situations. De la joie, de la fierté. De la douleur et des doutes.
Des victoires et des défaites. Des entraînements payants et des rendez-vous
manqués. Vous venez avec moi? Parce que vous aussi vous partez en voyage! 10km?
21km? 42km? Peu importe. Vous vivrez les mêmes situations que moi.
Peut-être que je n’arriverai pas à destination. Peut-être
que je vais prendre un billet de retour avant d’avoir atteint mon objectif.
Mais dieu sait que je vais essayer! Je n’ai jamais couru 160km. Mais je sais
que c’est faisable, et je compte bien réussir!
Alors mon projet est d’écrire environ 1 fois par semaine
pour vous raconter mon voyage et vous pousser à continuer le vôtre, ou
peut-être même à vous pousser à entreprendre un voyage! Rien de compliqué ou
moralisateur, rien de spécialisé ou d’hyper sophistiqué. Simplement le récit d’un
coureur passionné qui pense qu’on peut dépasser nos limites lorsqu’on essaye
pour vrai. Et attention : pour moi ce sera 160km. Mais il n’y a pas de
petites distances. Pour un débutant, courir 5km sans arrêter est un vrai défi,
un 21,1 est un challenge majeur pour plusieurs et un marathon est une épreuve
hors du commun. Donc pas de gêne, on est tous dans le même bateau!
Alors c’est parti. Achetez votre billet d’avion, parce qu’on
part en voyage. Prochaine escale : dimanche prochain après la 1ère
semaine d’entraînement!
Runners keep on running…
Pfff!
RépondreSupprimerCarl ! Je t'aime comme-ça !
ps. On fera quelques entraînements ensemble...