dimanche 3 avril 2016

Le voyage de 100 miles_ la douleur



Après avoir fait une course de 254 km dans la jungle du Brésil en octobre 2015, j’ai décidé de régler mes comptes en 2016 avec 2 courses que j’ai du abandonner les années passées : le 80km de la Chute du Diable et le 160km ( 100 miles) du Bromont Ultra. Comme la préparation pour un tel type d’épreuve est un voyage, j’écrirai 1 texte par semaine pour vous faire voyager avec moi.


 Vous aurez mal. Assurément. Pendant ce voyage, il y a aura de la douleur. Hé oui, cela fait partie de l’aventure. Alors il faut apprendre à gérer le tout. Il faudra apprendre à écouter son corps et faire la différence entre une courbature, un bobo, une blessure, mais aussi les simili-douleurs. Simili douleurs? Oui, celles que vous croyez avoir et que pourraient vous justifier de manquer un entraînement, lorsque vous n’avez simplement par la motivation pour aller courir. Vous savez de quoi je parle n’est-ce pas?

             Alors voici, après une longue étude scientifique, après des heures de lectures de manuels de médecine et après des rencontres avec les plus éminents docteurs de la planète, des définitions qui vous aideront à faire la distinction entre tous ces termes associés à la douleur.

Courbatures : Couché sur le dos, ça fait mal, se tourner sur le côté aussi. Monter les marches ça fait mal. Se pencher pour attacher ses souliers, ça fait mal. S’asseoir ça fait mal et se relever aussi. Principalement après un entraînement plus difficile qu’à l’habitude ou une compétition.

Remède : Endurer, ne pas sauter d’entraînement, faire des grimaces et se dire que d’ici quelques jours ça devrait passer. Une coupe de vin au souper peut aider également…

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Bobos : Blessure localisée, mineure, qui sur le moment nous paraît comme la pire douleur que nous avons ressentie dans notre vie. Par exemple, vous sortez courir, glissez et tombez sur les genoux. Il y a un petit peu de peau qui arrache et quelques gouttes de sang. Vous prenez votre douche et lorsque l’eau perle sur votre horrible bobo, vous voyez votre vie passer devant vos yeux. Dans la soirée, vous marchez comme Therry Fox et avec vos yeux implorant la clémence, vous demandez à votre conjointe si elle pourrait aller vous faire un café car vous avez de la difficulté à vous déplacer.

 Remède : Un peu de Polysporin, un pansement pour couvrir le bobo (idéalement de Flash McQuinn, de la Guerre des Étoiles ou de la Reine des Neige si vous avez des enfants). On attend 24 heures pour la guérison, car ce 24h vous servira principalement à attirer un capital de sympathie auprès de votre conjointe. Après 24h, retournez courir car de toute façon, votre conjointe sait depuis le départ que ce n’est que mineur. Elle a fait semblant de vous prendre en pitié mais il ne faudrait pas étirer la sauce. Une coupe de vin au souper, mais aussi une pour votre conjointe qui a pris soin de son grand malade… Hé hop, on repart!

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Blessure : Plus sérieux et plus problématique. Sérieux parce que cela pour affecter votre saison de course. Problématique parce que la blessure n’est pas visible. Donc, lorsque vous essayez de faire pitié auprès de votre conjointe, si vous avez trop étiré la sauce avec vos bobos, vous n’avez plus de crédibilité. Cela peut toucher les pieds, les jambes, le dos, les intestins, les genoux, les épaules, les fessiers, les chevilles…Name it! En plus, lorsque vous décidez d’aller consulter, le mal a disparu… Vous passez des tests, le docteur ne voit rien. Alors vous tentez de voir les autres spécialistes. Physio, ostéo, masso, acuponcteur, ramancheur. Courage, vous trouverez! Et soudain, un de vos collègue coureur vous parle du spécialiste qui a réglé son problème, le même que vous avez.  Hourra! Vous allez rencontrer le dit spécialiste, mais rien y fait. Découragé, vous êtes sur le point de croire que votre carrière de coureur est terminée. Vous vous imaginez déjà à faire du vélo de route ou de la pétanque. Votre vie est finie…

Remède : Tout d’abord, lâchez prise! Combattre une blessure peut devenir une obsession plus néfaste que la blessure elle-même! Alors prenez du temps pour vous. Continuer de faire des démarches, sans pour autant en faire une mission. Essayez le vélo! (cela vous motivera à guérir et recommencer à courir)…Dites-vous que la vie peut être belle quand même…Au pire, prenez du vin pour oublier ça!

 
Finalement, toutes ces définitions pour vous dire qu’il est important de trouver l’équilibre dans cette douleur. Continuer lorsque c’est mineur, s’écouter lorsque cela devient problématique. Mais surtout, ne pas abandonner parce que c’est inconfortable un lendemain d’entraînement…on survit à tous les coups!

Lendemain du Jungle Marathon...j'ai survécu!
 


 

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