vendredi 29 avril 2016

Le voyage de 100 miles_ une journée épique!


Un voyage épique

Afin de me préparer adéquatement pour le marathon des Érables qui aura lieu demain, j’ai inventé un nouveau programme. Il s’agit du programme « taper ». Habituellement, ce terme représente la semaine avant le marathon pendant laquelle le coureur diminue ses distances afin de se reposer et être en forme la journée de la course. Mais attention, moi j’ai innové! Oui oui! J’ai fait un programme complet en mode « taper ». Je voulais VRAIMENT être reposé pour ma course…Vous pouvez aussi lire entre les lignes qu’il manquait un peu de discipline et de motivation, mais ne le dite pas. C’est vraiment un nouveau concept d’entraînement qui permet de rester Zen et détendu pendant ces longues semaines harassantes de préparation physique J… Je suis effectivement très relaxe à la veille de ce 42,2km. Mais je dois vous raconter ma journée, vous comprendrez que ces derniers 12h y sont aussi pour quelque chose!

Tout d’abord, j’ai pris congé afin de bien focusser sur ma course (messemble) et me rendre tranquillement à St-Jean sur le Richelieu. Mercredi dernier, ma mère me dit qu’elle s’en va à Longueuil vendredi voir sa cousine. Hé maman! Je vais aller te porter à Longueuil si tu veux, ce n’est pas trop loin de mon lieu de course. Elle accepte.

Donc levé du corps avec la routine matinale habituelle pour faire décoller la famille. Ensuite, comme ma gazelle avait un rendez-vous un peu plus tard, nous avons la chance d’aller courir ensemble. Après quelques kilomètres vraiment agréables avec ma douce, retour à la maison, douche rapide et je pars chercher ma mère. Direction Longueuil.

Rendu à Longueuil, je réalise que mon GPS n’est pas jour. Je viraille donc un peu mais on finit par se retrouver. (Note de l’auteur, à ce moment précis, j’imagine ma blonde qui rit en me lisant et se dit : je te l’avais dit de mettre le GPS à jour! Chérie, tu avais raison, encore une fois.)

Je dépose ma mère chez sa cousine. Tant qu’à être si près, aussi bien aller se promener dans la grande ville! Je prends donc le métro pour traverser (je ne suis pas comme ces gens qui traversent à la course J ), et vais me promener sur le plateau. Il est rendu 14h et j’ai la dalle. Fidèle à mes habitudes, je vais au même resto sur St-Denis, me commande une super peinte de IPA et bouffe un tartare de bœuf avec des frites. Je continue de marcher encore quelques km et me dis qu’il serait temps que j’aille chercher mon dossards à la maison de la course au Mont St-Hilaire. Je retourne à Longueuil, fait une épicerie pour mon déjeuner d’avant course de demain et pars en direction du dossard. Ici, il ne faut pas oublier que mon GPS n’est toujours pas à jour et que je suis en plein dans le trafic.  Évidemment, j’aurais normalement calculé mon horaire pour éviter les embouteillages, mais il y avait une espèce d’insouciance qui coulait dans mes veines. Donc pas de stress, j’écoute de la musique, je regarde les gens dans les autos en tentant d’imaginer leurs histoires, je manque ma sortie, je « zigonne » pour me retrouver et fini par me rendre.

Si vous n’êtes jamais allé à cette boutique, il y une chose très importante à savoir. C’est que derrière cette boutique, il y a une belle montagne qui s’appelle le mont St-Hilaire. J’entre dans le magasin, ramasse mes choses et pose quelques questions à une très gentille caissière. Elle m’explique les différents sentiers sur la montagne, comment m’y rendre et le temps que ça prend pour les marcher. Je lui demande alors à quelle heure le mont ferme car il s’agit d’une réserve gérée par McGill.  Elle comprend alors mon projet…Elle me suggère le sentier du pain de sucre, car il n’est pas trop long et que le point de vue est semble-t’il magnifique.

Je me dépêche pour me rendre au sentier. Arrivé à la guérite, l’homme dit que l’endroit ferme à 19h30. Comme il est 18h30, il m’avertit de ne pas aller trop loin afin d’être de retour avant la fermeture. Je lui dis alors que je veux aller faire le sentier du pain de sucre et avec un ton réprobateur, il me répond que le sentier prend 1h à monter et 1h à descendre donc que je ne devrais pas y aller. Avec mon air le plus sympathique, je tente de comprendre s’il m’interdit d’y aller ou il me le déconseille fortement. Après quelques minutes, il finit par me dire : Monsieur, maintenant que vous connaissez les règles, faites ce que vous voulez! (oh yeah!)  En réalité, le sentier fait environ 4km aller-retour. Je devrais facilement être ok.

Je m’élance. Ça monte! Je réussi à le courir jusqu’en haut, mais j’avoue que j’ai la patate qui se débat dans la poitrine! Rendu en haut, j’apprécie la vue qui est vraiment extraordinaire! On voit la rivière Richelieu et tous les environs. Wow! Je redescends. Vite.  Temps total de la course? 27 minutes!  Lorsque je quitte le stationnement, je ralentis à la guérite pour faire mon plus beau sourire au gardien.

Je prends mon téléphone pour lire mes courriels et avoir l’adresse de mon lieu d’hébergement. Merde, le téléphone est mort. Je sais que c’est dans St-Jean sur Richelieu, je programme le GPS et me met en direction en me disant que je trouverai bien une solution rendu là! Je suis rendu près de la destination quand je réalise que je viens de passer devant la rue de chez mon beauf! Ça y est, la solution! Je fais un u-turn, va cogner chez lui et sa blonde me répond. Elle m’offre de rester, mais je ne veux pas déranger et comme le départ est tôt demain, je préfère aller  à l’hôtel, faire ma petite routine et ne pas avoir peur de les réveiller demain. Elle me donne l’adresse et je repars.

Et là j’arrive… Il est important de spécifier que j’ai loué ma chambre mercredi soir dernier en tentant de trouver le moins cher possible.

Un motel s’ul bord d’la 20, comme dans les chansons. C’est bizarre, les gens peuvent s’y arrêter pour faire des siestes de 30 minutes ? Ils doivent vraiment être fatigués pour être obligé de dormir 30 minutes ;).

Le lobby (si on peut l’appeler ainsi) est digne d’un mauvais film d’horreur. Miteux est faible comme qualificatif. La dame qui y travaille est par contre très gentille. Je lui demande s’il y a du café dans les chambres et elle me dit que non. C’est à ce moment que je sursaute car quelque chose me frotte le mollet. Un chat…Bon ok, pas de stress. C’est pas un Doberman! (encore heureux parce que le chat m’a poursuivi lorsque je suis sorti du lobby!)

La dame me sort une petite cafetière, met du café dans un ziplock et 2 crèmes. On est en buisness!

J’arrive à ma chambre et je ne peux m’empêcher de sourire. C’est l’aventure! C’est un peu vieux, un peu craqué dans les murs, un peu bruyant chez les voisins, mais bon, j’ai quand même couché dans un hamac dans la jungle, je devrais survivre!

Je commande un bon spaghetti au smoked meat avec une salade césar, j’ouvre ma bière avec mon canif car évidemment il n’y a rien qui pourrait ressembler à un ouvre bouteille malgré le fait qu’il y ait une cuisine dans ma chambre…

Il est rendu près de 22h et tout en mangeant, j’écris ce blog en me disant que demain tout pourra bien aller comme tout pourra aller très mal. Mais vous savez quoi? Pendant les 2 derniers mois, je ne me suis pas mis de pression et j’ai pris ça cool. Aujourd’hui, au lieu de m’en faire avec les détails et toutes les « lois » nutritionnelles et de préparation à respecter, j’ai décidé de me bidonner et profiter de la journée.  Je me suis rappelé que le voyage est aussi important que la destination et jusqu’à présent, même si c’est seulement à 200km de la maison, je fais un beau voyage!

Bonne nuit!
 
 
La cafetière                                                                       Une porte très utile            






 Spag, bière et blog!


 

 

 

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