C’est fou! Depuis quelques temps, beaucoup de coureurs
autour de moi me disent être démotivés par rapport à la course.
Une amie a éclaté en sanglots en me disant qu’elle se
désistait d’une épreuve pour laquelle elle s’était entraînée très fort et depuis
longtemps. Elle ne se sentait pas prête et ses entraînements n’étaient pas
productifs. Elle craignait faire une contre performance, voir même être
contrainte à abandonner la course tellement elle se trouvait loin de l’objectif
à atteindre. Je lui dis bravo! Prendre cette décision n’est sûrement pas
facile. Mais c’est probablement la bonne. Il faut s’écouter!
Une autre amie m’a dit qu’elle était tout simplement
démotivée. Plus le goût de courir. Alors ne cours plus! Profites de l’été!
Prend une marche, fait du vélo ou prend tout simplement une coupe de vin sur le
patio! Pas grave…
Un gars, un très bon coureur de la région, m’a dit que pour
lui, les courses chronométrées c’était fini. Il n’avait vraiment plus le goût
de faire de compétitions. Donc il fera de petits entraînements pour garder la
forme et c’est tout.
Un dernier m’a dit qu’il était dans une période de léthargie
par rapport à la course. Plus envie, tout simplement. Ça s’peut!!!
Je tourne dans ma tête cette réalité de perte de motivation
de ces personnes autour de moi et je me questionne.
Qu’est-ce qui fait qu’on pleure parce qu’on décide de ne pas
se présenter à une course? Qu’est-ce qui fait qu’on s’inquiète à propos de
notre motivation à courir , qu’on ne veut plus faire de compétition ou tout
simplement ne plus courir? Qu’est-ce qui fait qu’on puisse perdre le goût de
courir?
Je n’ai assurément pas toutes les réponses, mais je suis
passé par ce moment (assez souvent) et j’ai quelques pistes de réflexions pour
vous. Donc posez-vous les questions suivantes :
1.
Qu’est-ce que j’aime dans la course à pied? Qu’est-ce
que la course m’apporte?
2.
Quels sont les objectifs que je me suis fixés.
Sont-ils réalistes? Souvent, le problème n’est pas au niveau de notre capacité
physique. Il s’agit plutôt de tout ce qui entoure la course, c'est-à-dire le
temps investit, les sacrifices, l’investissement financier, les blessures qui
perdurent…Donc est-ce que dans ma vie, en ce moment, je suis en mesure de
mettretout ces divers aspects en place pour atteindre l’objectif?
3.
Pourquoi je me suis fixé cet objectif? Est-ce
pour les bonnes raisons? Parfois la pression que nous avons sur les épaules,
nous nous la sommes mise en fonction du regard et des attentes des autres! Si vous courez des 5km, il y aura certainement
quelqu’un pour vous demander à quand votre premier 10km. Si vous courez des
marathons, quelqu’un vous demandera si vous avez déjà couru Boston, une course
pour l’élite. Si vous avez couru dans la jungle, quelqu’un vous demandera à
quand le prochain défi, et je vous jure que les gens s’attendent à ce que ce
soit autant sinon plus difficile! Alors soyez honnêtes envers vous-même.
Pourquoi vous êtes vous fixé cet objectif. Était-ce pour les bonnes raisons?
Ces périodes de baisse ou perte de
motivation sont normales. Elles font partie du cycle d’entraînement et je crois
même que les entraîneurs devraient les mettre dans leur programme.
Par exemple :
Semaine
IX 4 entraînements de prévus :
1 sortie longue ;
2
EPI ;
1
Récup;
Semaine
X 4 entraînements prévus
Tu auras de la difficulté à en
faire 1;
Tu commenceras à être démotivé;
Semaine
XI Démotivation
4
entraînement prévu, tu n’en feras aucun;
Envie
de dormir;
Envie
irrésistible de tout balancer et boire de la bière;
(note du coach : à ce moment, il est
important d’effectivement prendre de la bière)
Semaine
XII Ça va finir par passer
4
entraînement de prévus, tu en feras 1 seul mais avec un petit sourire;
Se
poser les bonnes questions (relire ce blog si nécessaire J )
Donc mon conseil est le suivant :
vivez votre démotivation à fond! Profitez-en! Ne pas se stresser, il faut écouter
son corps et ses « feelings ». Relaxer, se poser les bonnes questions et accepter de ne plus
avoir envie de courir.
Ps, Croyez-moi sur parole, ça reviendra… ;)
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