Aujourd’hui en
courant je me suis demandé quand avait été mon 1er demi-marathon. En
fouillant dans ma mémoire, la même mémoire qui fait que je perds mon
portefeuille au moins une fois par semaine, j’ai fini par me rappeler que
c’était à 17 ans. Nous étions 2 amis
sportifs qui ne courrions que de courtes distances (des sprints et des 400 mètres)
et qui pratiquaient le soccer et le volley-ball. Une bonne journée, l’idée de
courir un demi nous est passée dans la tête. Nous nous sommes alors dit
pourquoi pas! Je suis allé mesurer 21km
en partant de Lotbinière, une ville sur la rive-sud de Québec et le lendemain
matin nous partions comme 2 pingouins, sans préparation, sans équipement et
avec une équipe de ravitaillement qui nous suivait tout le long de la course en
voiture. Évidemment, nous avons stoppé notre course à 17 ou 18km, je ne me
rappelle plus. Mais j’ai adoré le défi!
Quelques années
plus tard, je demeurais à Laval et ma copine de temps était à Shawinigan. Je
possédais un vieux vélo de montagne Bonnellie qui devait peser 100 lb que je sortais pour aller faire mes
emplettes. Une journée je me suis décidé à faire Laval-Shawi avec mon vélo,
pourquoi pas! Encore une fois, le même pingouin pas prêt qui fait une affaire
de fou. Sachez que j’ai adoré!!! Ce fut long un tantinet, mais combien
agréable.
J’ai tellement
aimé que je me suis dit tiens tiens, cette fois je pourrais faire Laval-Québec
en vélo!!! Pourquoi pas! Cette fois, mon beau-père a eu pitié et m’a donné son
vieux vélo de route. Qui était très bon en passant, mais devait peser le même
poids que mon Bonnelli :0). Donc je
quitte Laval le matin pour Québec. Cette fois-ci, je me suis quand même préparé
: 2 gourdes de Gatorade, un lunch et des barres tendres. Le départ s’est fait à
6h et l’arrivée à 20h pour un total de 14h. Lorsque je suis arrivé chez mes
parents à QC, je me suis assis dehors et j’ai pleuré comme un bébé. Pas parce
j’étais triste, joyeux ou fier. Simplement parce que j’étais complètement
épuisé! Mais j’avais réussi.
Des histoires
comme celles-là j’en ai d’autres. Mais surtout je réalise une chose. C’est la
formule magique du Pourquoi Pas? Je suis
loin de me considérer comme un athlète ou une machine et pas besoin d’être un
athlète ou une machine! Je vais à ma vitesse et c’est tout, la tête fait le
reste. Souvent on se retient de faire des choses pour des raisons un peu
futiles. Mais je crois que c’est plus par peur. Ma douce m’a demandé
aujourd’hui si des gens étaient morts durant le Marathon des Sables. Je ne
crois pas. Mais je ne me suis jamais posé la question! Lorsque j’ai décidé de
faire cette course, je ne me suis pas arrêté à mes peurs. Je les ai regardées passer,
leur ai envoyé la main et j’ai continué de me préparer. Il faut parfois cesser
d’écouter la petite voix qui dit : tu ne devrais pas. Cette voix n’est pas
toujours un bon guide. Je ne fais pas l’éloge de la témérité et de
l’inconscience mais quand même, il faut parfois foncer! Pour moi, c’est ça repousser ses limites.
Alors s’il vous
plaît, la prochaine fois qu’on vous propose un projet, essayez-donc de vous
poser cette question : Pourquoi pas!
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